La
liturgie de la Parole, même pour un petit nombre d'enfants, est proposée
dès la rentrée scolaire. L'annonce en est faite avec celle de la
reprise du catéchisme. L'âge concerné, celui du primaire (8-11
ans), est bien précisé. Cependant des plus petits se plaisent à
participer, accompagnés de leur frère ou sur: éviter
l'aspect garderie en maintenant toujours une présence largement majoritaire
des 8-11ans ; des plus grands qui s'ennuient à la messe auront aussi leur
place dans ce type plus actif de célébration.
le
retour du pécheur, joie de Dieu
Les lectures de ce dimanche parlent du retour du pécheur
vers Dieu. Retour, espéré par Moïse,
du peuple d'Israël après avoir adoré
le veau d'or (1ère lecture). Le psalmiste prend conscience
de son péché (ps. 50). Saint Paul, persécuteur
pardonné, devient un exemple de croyant (2ème
lecture). Les trois paraboles de l'évangile de Luc,
la brebis retrouvée, la pièce d'argent retrouvée,
le fils retrouvé, montrent la joie de Dieu pour le
retour du pécheur.
Pour éviter une compréhension erronée
du message, par exemple, l'abus lénifiant du pardon
qui semble acquis d'avance par un Dieu d'amour, ce dont
les enfants un peu retors pourraient être tentés,
l'animateur souligne que le pécheur doit complètement
changer de comportement pour mériter le pardon.
La phrase affichée : " Réjouissez-vous
avec moi ", est une invitation de Dieu sous-entendue
dans les trois paraboles.
le
pardon, du point de vue de Dieu (prière pénitentielle) La
demande de pardon à la messe (prière pénitentielle) est présentée
du côté de Dieu : sa joie d'accueillir celui qui était perdu
pour Lui et qui est retrouvé (pécheur pardonné). A la
messe, se mettre du point de vue de Dieu oblige à se décentrer de
soi-même. Cela peut être dit simplement : Imaginez la joie de Dieu,
notre Père, lorsqu'on revient vers lui !
l'évangile
selon saint Luc (15, 1-10)
La partie facultative est omise
: la parabole du fils retrouvé (lecture choisie du 4ème dimanche
de carême, année C) afin de retenir les deux premières paraboles,
la brebis retrouvée et la pièce d'argent retrouvée.
jeu de la pièce retrouvée Des
ronds en carton évoquant des pièces d'argent ont été
sommairement dissimulés dans le lieu de la célébration. Le
jeu consiste à les rechercher pour que chaque enfant en ait un. Sur
sa " pièce retrouvée " l'enfant inscrit le nom d'un personnage
du Nouveau Testament dont il se souvient et qui a été pardonné
par Jésus. Les animateurs aident les enfants à se rappeler ce
qui s'est passé ; par exemple : Pour Pierre, pardonné après
avoir renié Jésus, trois fois durant sa passion (Luc 22, 61). Pour
Zachée, chez qui Jésus s'invite; il décide de rendre quatre
fois plus à ceux qu'il a volés (Luc 19). Pour la pécheresse
qui répand du parfum sur Jésus (Luc 7, 36-50). Pour le larron,
crucifié comme Jésus, qui lui fait confiance (Luc 23, 42). Pour
Saül, persécuteur des premiers chrétiens, qui devient saint
Paul (Actes 9)
Ces
noms peuvent être affichés au préalable
pour faciliter la mémoire. Ou encore, pour ajouter
une difficulté, une liste de noms peut être
affichée, auxquels sont mêlés les cinq
précédents pécheurs notoires, par exemple
: Joseph, Elisabeth, Zacharie, Jean-Baptiste, les Douze
(Luc 6), Marc, Luc, Jean, la Samaritaine, Lazare, Marthe
et Marie, Pilate, Barabbas, Simon de Cyrène.
Toutes les pièces " retrouvées ",
avec dessus le nom inscrit d'un pécheur repenti et
pardonné, sont collées autour de la phrase
affichée : " Réjouissez-vous avec moi
".

. Accueil et chant : " Viens rencontrer ton Père " G 180. .
Prière pénitentielle (présentée et motivée
par la joie de Dieu de voir ses enfants revenir vers lui).
. Lecture : évangile de Luc (15, 1-10) -lecture brève.
. Action : jeu de la pièce d'argent retrouvée.
.
Reprise du chant (refrain).
 .
La phrase " Réjouissez-vous avec moi " est affichée au
centre d'une feuille (pour coller autour les pièces d'argent). . Des
ronds de carton (blanc ou argenté), assez grands pour y inscrire un nom,
sont découpés pour représenter des pièces d'argent
- une par enfant - à cacher avant le début de la liturgie. .
Une liste, à afficher, de noms de personnages du Nouveau Testament.
urs
de sa marche à vers le désert, le peuple d'Israël, à
bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi
nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le désert, oÉvangile
de Jésus Christ selon saint Luc
Les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre
lui : " Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux !" Alors Jésus leur dit
cette parabole : " Si l'un de vous a cent brebis et
en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf
autres dans le désert pour aller chercher celle qui
est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Quand
il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses
épaules, et, de retour chez lui, il réunit
ses amis et ses voisins ; il leur dit : " Réjouissez-vous
avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui
était perdue !" Je vous le dis : c'est ainsi
qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur
qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes
qui n'ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et
en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer
la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle
la retrouve ? Quand elle l'a retrouvée, elle réunit
ses amies et ses voisins et leur dit : " Réjouissez-vous
avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent
que j'avais perdue !" De même je vous le dis
: il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul
pécheur que se convertit. "
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Parole
en plus
Après
avoir lu et entendu les textes de ce dimanche, on prend
d'abord acte que l'homme est pécheur, qu'il se détourne
facilement de Dieu. Il est capable de placer ses énergies
et ses ressources dans des chimères sans avenir.
Ainsi les Hébreux au désert se fabriquent
un veau d'or, plus concret et visible que le Dieu du ciel.
Quant à Saül, le futur saint Paul, il blasphème,
persécute, insulte ses semblables qu'il veut éliminer.
Et l'évangile montre un fils prodigue qui, dans un
rêve d'aventure et d'indépendance, gaspille
l'amour familial et l'argent qu'il reçoit.
En regardant l'actualité, avec une complaisance de
voyeur pour ce qui va mal, le constat n'est pas plus brillant
: accidents et meurtres dus à la bêtise humaine
; mépris et gâchis des ressources de notre
terre. Il y aurait de quoi désespérer de l'homme,
et de Dieu auquel il se réfère, dont il se
réclame.
Cependant les situations mauvaises se retournent. Heureusement
! Non par un tour de passe- passe qui viendrait d'en haut,
mais par l'effort de l'homme qui veut s'en sortir. Ainsi
Moïse négocie, pied à pied avec adresse
pour que le peuple ne soit pas englouti, détruit.
Saül, lui qui a l'habitude de commander, se laisse
mener à Damas pour savoir ce qu'il doit faire. Celui
d'entre nous qui a perdu la 100ème brebis - elle
ne vaut pas cher au regard des 99 autres - part à
sa recherche et la retrouve. La femme qui a perdu sa dixième
pièce d'argent la retrouve au prix d'un grand remue-ménage.
Le fils prodigue se ressaisit après avoir réfléchi
; il rebrousse chemin, revient vers son père et tout
se termine en fête.
Le message biblique, ici, est clair : l'espérance
l'emporte. L'homme est capable de retournement positif,
capable de réussir malgré ses handicaps. Dieu,
le maître de toutes choses, l'accompagne et le sauve.
Tout se termine en fête, dans une joie partagée.
On est loin d'une spiritualité misérabiliste
où l'homme pécheur ne vaut rien devant Dieu.
C'est plutôt dans un véritable partenariat
que l'homme trouve sa joie et son salut. L'homme et Dieu
sont partenaires ; Rien de bien ne peut se faire sans l'autre.
Le psalmiste dit bien ces choses-là, pleines d'espérance
et de la nécessité de l'autre comme partenaire
pour avancer et se ressaisir. Ne me chasse pas loin de ta
face. Ne me reprends pas ton esprit saint (ps. 50).
Les baptisés conscients d'avoir reçu l'Esprit
Saint comme hôte intérieur, conseiller merveilleux,
peuvent vraiment se réjouir de ce trésor de
la foi : partenariat divin !
De même que Jésus disait à ses disciples
" Je ne vous appelle plus serviteurs, désormais
je vous appelle mes amis ", de même les baptisés
peuvent dire à Dieu : Nous ne t'appelons plus maître
et seigneur, mais ami et partenaire préféré.
Gémo
t
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