La célébration s'appuie sur des éléments habituels
tant du côté du décor, sobre et beau avec un livre de la Parole
fleuri, que du côté déroulement avec un signe de croix d'ouverture
fait avec soin. La qualité de l'accueil des enfants, l'attention des uns
pour les autres demeurent toujours essentielles et méritent quelques initiatives
spontanées de la part des animateurs. Par exemple, question aux enfants
: " Y a-t-il quelque chose de cette semaine dont vous voudriez parler à
Dieu en venant le rencontrer à cette célébration ? "
le
don gratuit Celui de Dieu en Jésus qui est mort pour nous.
Celui des apôtres, des douze envoyés en mission. Celui des chrétiens
à qui s'applique notamment la dernière phrase de l'évangile
: " Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement " (phrase
affichée).
la quête Un moment particulier des messes du dimanche est
celui de la quête, sans doute secondaire pour les enfants. Cependant ils
y participent souvent en faisant passer les corbeilles. Il est utile d'expliquer
non seulement la nécessité matérielle de ce geste pour payer
les frais de l'église, éclairage, chauffage, entretien, etc. mais
aussi le sens spirituel d'une offrande, d'une participation libre et volontaire
au fonctionnement d'une communauté. Les enfants déjà sensibilisés
à la gestion de leur propre cagnotte comprennent ce que veut dire donner.
La générosité est une facette du don gratuit de soi. Dans
une société marquée par la domination de l'argent, en donner
sans attendre de retour visible et immédiat, à l'inverse d'acheter
des bonbons, est une belle expérience humaine que la liturgie intègre
par ce geste de la quête.
l'évangile selon saint Matthieu, chap. chap. 9, 36 - 10, 8.
Cette lecture peut se faire à deux voix : Un récitant et Jésus.
En introduction, l'animateur fait un test auprès des enfants, afin
de souligner les métaphores du début de l'évangile (les foules
comme des brebis sans berger, la mission comme une moisson abondante) en leur
posant ces questions : Qui a déjà vu un troupeau de brebis sans
berger ? Qui a déjà vu un champ de blé prêt pour la
moisson ? Le commentaire après la lecture porte davantage sur l'appel
des douze disciples et leur envoi en mission. Le pouvoir donné par Jésus
aux disciples peut sembler merveilleux : expulser les esprits mauvais et chasser
les démons, guérir toutes maladies et purifier les lépreux,
ressusciter les morts est hors de la réalité pour le bon sens commun
d'un enfant. C'est pourquoi ce pouvoir est à faire comprendre dans l'ordre
de l'amour de Dieu, maître de toutes choses, qui communique aux hommes le
don gratuit de soi, capables alors de vrais miracles.
Autour
du nom des Douze, un échange peut s'engager avec
les enfants. Ceux qu'ils connaissent avec leur personnalité,
leur métier et les séquences connues de leur
vie, en soulignant leurs différences, et le fait
qu'ils ne sont pas tous les meilleurs. Tous sont pécheurs
: fanfaron comme Pierre, cupide comme Matthieu, traître
comme Judas...
En conclusion de l'échange
chacun est invité à venir inscrire son prénom sur un panneau
autour du nom de Jésus. Ce geste symbolique exprime que tous, nous sommes
appelés par Jésus à sa suite, et qu'il nous connaît
par notre nom.
.
Accueil et rite d'ouverture. . Présentation du geste de la quête. .
Lecture de la phrase affichée, par un enfant.
. Lecture de l'évangile selon saint Matthieu 9, 36-10,8.
. Action : échange sur les Douze ; prénoms
des enfants et des animateurs. . Chant sur l'appel : " Si le Père
vous appelle " T 154-1 ou " Seigneur, tu nous appelles " A 108.
. La phrase à afficher : " Vous avez reçu
gratuitement, donnez gratuitement. "
. Un panneau avec en son centre le nom de Jésus.
de sa marche à vers le désert, le peue d'Isrl, à bout de
courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous
avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le d
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En
ce temps-là, voyant les foules, Jésus fut
saisi de compassion envers elles parce qu'elles étaient
désemparées et abattues comme des brebis sans
berger. Il dit alors à ses disciples : " La
moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers
pour sa moisson." Alors Jésus appela ses douze
disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits
impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon,
nommé Pierre ; André son frère, Jacques,
fils de Zébédée, et Jean son frère
; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le
publicain ; Jacques, fils d'Alphée et Thaddée
; Simon le Zélote et Judas l'Iscariote, celui-là
même qui le livra. Ces douze, Jésus les envoya
en mission avec les instructions suivantes : " Ne prenez
pas le chemin qui mène vers les nations païennes
et n'entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt
vers les brebis perdues de la maison d'Israël. Sur
votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout
proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement."
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
L'image
de l'évangile de Matthieu, de foules désemparées
et abattues peut se transférer facilement au monde
d'aujourd'hui. Des foules fatiguées et abattues par
l'angoisse du lendemain : pas d'argent, pas de quoi manger,
pas de sécurité, même dans les images
les plus belles que nous transmet le petit écran
jusque dans les loisirs, avec la poudre aux yeux des fêtes
et des cérémonies, avec aussi la frénésie
des voyages et des compétitions. Des foules fatiguées
et abattues malgré toute cette illusion de progrès
en spectacle. Des brebis perdues sans berger. La comparaison
des brebis, dont le 1er attribut n'est pas l'intelligence,
est d'ailleurs peu flatteuse : humour ou ironie de l'évangile
qui sait ? Peu flatteuse non plus pour les bergers qui font
partie du troupeau des fidèles.
Dans ces conditions, nos Kyrie Eleison ont bien leur place
dans la prière : Seigneur, prends pitié !
de nos foules de frères et surs, perdues, fatiguées,
abattues.
Jésus se préoccupe donc de ces foules et choisit
douze disciples pour expulser les esprits mauvais et guérir.
Il leur donne ses propres pouvoirs d'expulser, de guérir,
de ressusciter, et on ajouterait volontiers le pouvoir de
consoler
Il les leur donne gratuitement avec la recommandation
: vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
Les baptisés ont-ils conscience d'avoir reçu
gratuitement la foi ? D'avoir été porté
comme sur les ailes d'un aigle jusqu'à Dieu, selon
l'expression du livre de l'Exode ? Ce don de Dieu en l'amour
qui sauve de toute détresse, source de vraie joie.
Oui, certainement, ils en ont conscience et savent donner
généreusement d'eux-mêmes.
C'est pour quoi l'Eglise parle du "sacerdoce commun
des baptisés". Sacerdoce commun à nous
tous, baptisés, avec des pouvoirs propres, à
comprendre bien sûr au figuré, pouvoir de guérir,
pouvoir d'expulser les esprits mauvais, pouvoir de ressusciter,
sans oublier le pouvoir de consoler.
Exerçons-nous cette responsabilité de baptisés
avec les pouvoirs qui y sont liés, dans la prière
et dans l'action ? C'est la question de l'évangile
d'aujourd'hui.
Gémo
p
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