Comme dimanche dernier, il est question de bon grain dans la 1ère des paraboles
que Jésus propose à la foule (évangile). Le bon grain et
l'ivraie. Le décor présente à nouveau une belle gerbe de
graminées.
la
patience et l'indulgence.
Dieu est patient et indulgent. Ainsi grandit son royaume
qui tolère le bon et le moins bon. Sujet important
qui vient contester un comportement habituel avec la tentation
d'éliminer les méchants. Le tri, le jugement,
c'est Dieu qui les fera. En attendant il appelle à
la conversion (livre de la Sagesse, 1ère lecture.)
La phrase affichée est inspirée du psaume
85 : " Dieu de tendresse, lent à la colère,
prends pitié de nous. "
la
tolérance L'assemblée du dimanche n'est pas parfaite.
Elle est signe d'unité du peuple de Dieu qui se rassemble pour l'action
de grâces. Peuple de saints, peuple de pécheurs, tout à la
fois. Tout en gardant un regard positif sur la communauté, il n'est
pas bon de l'idéaliser aux yeux des enfants. Elle rassemble du bon et du
moins bon, du bon grain et de l'ivraie. En se rappelant la parole de Jésus
" Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs ",
le point d'ancrage est donc aujourd'hui la tolérance dans la liturgie.
Pour les uns c'est supporter ce qui leur est désagréable, pour d'autres
accepter que des méchants, reconnus tels, soient là.
l'évangile selon saint Matthieu, chap.13, 24-30 (lecture brève).
La parabole du bon grain et de l'ivraie. Un mot à expliquer : l'ivraie,
une graminée toxique classée dans les mauvaises herbes, même
si on l'emploie pour le gazon.
Des
figures de méchants sont énumérées
par le groupe et éventuellement inscrites dans un
épi dessiné. Le voleur, l'assassin, le traître,
la brute, l'accapareur, le tricheur, etc. ce qui permet
de typer quelques péchés notoires en évitant
de nommer des personnes.
D'autres épis sont ensuite dessinés et
coloriés par les enfants. Le tout formant un champ à moissonner
où tout est mêlé, le bon et le mauvais, comme en chacun de
nous.
.
Introduction. L'animateur invite à se regarder. On n'est pas toujours les
meilleurs. Il y a du bon et du moins bon en chacun de nous. Dieu nous accueille
tels que nous sommes. . Rite d'ouverture + chant du "Seigneur prends pitié"
(selon le répertoire paroissial). . Lecture brève de l'évangile
Mt 13, 24-30. La parabole du bon grain et de l'ivraie, suivie du commentaire v.37-43,
raconté par l'animateur en dialoguant avec les enfants. . Action. Recherche
de figure-type de méchants. Dessin d'épis par tous. . Final.
Commentaire de l'animateur sur la patience et l'indulgence de Dieu qui appelle
les méchants à la conversion.
. La phrase à afficher : " Dieu de tendresse,
lent à la colère, prends pitié de nous.
"
. Une gerbe de blé en décor. .
Des épis de blé dessinés sur un panneau
de sa marche à vers le désert, le peue d'Isrl, à bout de
courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous
avoir fait monted'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le d
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus
proposa cette parabole à la foule : " Le royaume
des Cieux est comparable à un homme qui a semé
du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient,
son ennemi survint ; il sema l'ivraie au milieu du blé
et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi,
alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître
vinrent lui dire : Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que
tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc
qu'il y a de l'ivraie ? Il leur dit : C'est un ennemi qui
a fait cela. Les serviteurs lui disent : Veux-tu donc que
nous allions l'enlever ? Il répond : Non, en enlevant
l'ivraie, vous risquez d'arracher le blé en même
temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson
; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs
: Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler
; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans
mon grenier. "
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
D'une
façon étrange le catéchisme reçu
dans le passé présentait l'histoire de notre
salut à partir du péché de l'homme
(péché originel). Dieu intervient dans notre
histoire pour nous sauver du péché. Si bien
qu'on se demande si Jésus serait venu nous parler
de l'amour de Dieu s'il n'y avait pas eu le péché.
Bienheureuse faute (originelle) !
Il est curieux de penser que le péché serait
à l'origine, la cause de la révélation
de l'amour divin.
Car si Jésus est venu c'est bien pour nous parler
en premier de l'amour de son Père, dont l'un des
attributs est de nous sauver du péché.
La parabole du bon grain et de l'ivraie remet à l'endroit
cette présentation un peu morbide, à l'envers,
du mystère chrétien, tel qu'on l'a reçu
à une époque.
Sans nier la réalité du mal, de la méchanceté
humaine, du péché, de l'ivraie, la parabole
montre au départ le bon grain ; la création
est un bon projet qui évolue jusqu'à une bonne
récolte. Ainsi Dieu aime l'homme et l'humanité
et fait alliance avec elle. Le péché et le
mal sont un grave incident dans ce bon projet. Sans donner
vraiment d'explication à ce problème du mal
(d'où vient donc qu'il y ait de l'ivraie ?), la parabole
dit seulement que c'est un ennemi.
Dans ce contexte, Jésus dit comment se comporter
:
1. Avec espérance. Le mal ne l'emportera pas. Le
bon grain portera du fruit et sera récolté.
Les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume
de leur Père des cieux.
2. Avec raison. Le mal est là et semble bien se développer
comme l'ivraie. Mais ne dépensez pas toute votre
énergie à le combattre, à l'arracher,
au risque d'oublier le bon grain et de lui porter tort.
Ainsi ce serait vraiment dommage de passer son temps à
combattre ses défauts plutôt que de développer
son bon côté !
On peut le dire pour soi, et dans l'éducation des
enfants, pour l'Eglise, pour le monde. En
conclusion, je relève une critique souvent entendue
de la part de chrétiens, instruits dans cette perspective
où domine le péché : " Aujourd'hui,
on ne parle plus du péché
", comme
s'il y avait un regret de cette présentation négative,
et un reproche de parler davantage de l'amour de Dieu. La
parabole remet donc les choses à l'endroit, suggérant
que c'est le Seigneur lui-même qui fera le tri en
temps voulu, et que ça n'appartient pas aux serviteurs
d'arracher l'ivraie.
Gémo
p
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