Le contact physique des éléments de la nature
est la joie des vacances. Surtout pour les citadins qui
n'en ont pas l'habitude. La montagne, les orages, le feu,
le ciel, la nuit, l'eau, la mer, le vent, les vagues. Dans
la 1ère lecture et dans l'évangile ces mots
sont particulièrement suggestifs. Dieu, créateur,
maître du ciel et de la terre, vient à la rencontre
de l'homme. Il se manifeste sensiblement.
la
foi
Multiplier les pains, déplacer les montagnes, marcher
sur les eaux, commander au vent sont des expressions de
grande foi. Seul Jésus en est capable. L'homme qui
fait confiance à Dieu reçoit le don de la
foi. Par Jésus qu'il reconnaît comme fils de
Dieu, à son tour il devient capable de grandes choses.
Lui aussi, au figuré, marche sur les eaux.
La phrase affichée : " Vraiment tu es le Fils
de Dieu " conclut l'évangile de ce jour.
le
credo " Je crois en Dieu "
Le symbole des apôtres est distribué aux enfants
qui savent lire. Ou bien il est affiché en grandes
lettres.
l'évangile selon saint Matthieu, chap.14, 22-33.
Jésus marche sur les eaux du lac. Lecture dialoguée
à plusieurs voix, comme dimanche dernier, si cette
forme s'est avérée satisfaisante (répétition
nécessaire).
La 1ère lecture du Livre
des Rois (19, 9
13) est aussi retenue. A
la montagne de l'Horeb le prophète Elie comprend
que Dieu passe quand se lève une brise légère.
Pour
commencer, une lecture silencieuse du Credo est proposée
à tous. L'animateur demande aux enfants de sélectionner
une phrase préférée. Après un
temps silencieux, chacun va recopier sur une bande de papier
sa phrase préférée, qui est ensuite
collée sur une grande feuille. L'ordre est alors
indifférent d'autant plus que les mêmes phrases
se retrouvent en nombre. Le collage des phrases souligne
le tracé préalable d'une grande montagne,
ou d'une série de vagues.
. Accueil
et rite d'ouverture.
. 1ère lecture. Premier livre des Rois 19, 9
13.
. Chant : " Écoute, écoute
"
T40.
. Lecture de l'évangile Mt 14, 22-33. Et commentaire.
. Action. Sélection de phrases du Credo, collage
sur panneau.
. Final. Proclamation du Credo, ensemble.
. La phrase à afficher : " Vraiment tu es le
Fils de Dieu. "
. Le texte du symbole des apôtres, à distribuer
ou à afficher.
. Un panneau avec le tracé d'une montagne, ou une
série de vagues.
de sa marche à
vers le désert, le pee d'Isrl, à bout de courage,
récrimina contre Dieu entre Moïse: "Pourquoi
nous avait monted'Égypte ? Etait-ce pour nous faire
mourir d
Lecture
du premier livre des Rois
En ces jours-là, lorsque le
prophète Élie fut arrivé à l'Horeb,
la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa
la nuit. La parole du Seigneur lui fut adressée :
" Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur,
car il va passer. " À l'approche du Seigneur,
il y eut un ouragan, si fort et si violent qu'il fendait
les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n'était
pas dans l'ouragan ; et après l'ouragan, il y eut
un tremblement de terre, et le Seigneur n'était pas
dans le tremblement de terre ; et après le tremblement
de terre, un feu, mais le Seigneur n'était pas dans
ce feu, et, après ce feu, le murmure d'une brise
légère. Aussitôt qu'il l'entendit, Élie
se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint
à l'entrée de la caverne.
Évangile
de Jésus-Christ selon saint Matthieu
Aussitôt après avoir
nourri la foule dans le désert, Jésus obligea
ses disciples à monter dans la barque et à
le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il
renverrait les foules. Quand il les eut renvoyés,
il gravit la montagne, à l'écart, pour prier.
Le soir venu, il était là, seul. La barque
était déjà à bonne distance
de la terre, elle était battue par les vagues, car
le vent était contraire. Vers la fin de la nuit,
Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le
voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés.
Ils disaient : " C'est un fantôme ", pris
de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt
Jésus leur parla : " Confiance ! C'est moi,
n'ayez plus peur. !" Pierre prit alors la parole :
" Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir
vers toi sur les eaux. " Jésus lui dit : "
Viens !" Pierre descendit de la barque et marcha sur
les eaux pour aller vers Jésus. Mais voyant la force
du vent, il eut peur et, comme il commençait à
enfoncer, il cria : " Seigneur, sauve-moi !" Aussitôt,
Jésus étendit la main, le saisit et lui dit
: " Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté
?" Et quand ils furent montés dans la barque,
le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque
se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent :
" Vraiment, tu es le Fils de Dieu !"
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
p
Parole
en plus
Les
textes de ce dimanche semblent mettre en contradiction la
toute-puissance divine. Le Seigneur, maître du temps,
de l'histoire, des éléments de la nature,
de la vie, de la croissance et de l'être, se trouve
dans sa toute-puissance contredit par des échecs
apparents de sa création, des ratés, des refus
d'alliance des hommes, des relégations de ses messagers
(les prophètes). Jésus le reconnaît,
en visite chez les siens qui le rejettent, constatant que
'nul n'est prophète en son pays' ;
Saint Paul, de son côté (lettre aux Romains)
se désole, le cur plein d'une grande tristesse
pour ses frères de race, les israélites, dont
Jésus est né, eux qui ont tout reçu
par la 1ère Alliance et se sont tenus à l'écart
de la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ ; contradiction
insupportable d'un rejet.
L'évangile de Matthieu, dans l'épisode de
la barque battue par les vagues et la violence du vent contraire,
montre la peur des disciples : Pierre en premier, qui n'y
croit pas (à la toute-puissance du Seigneur), alors
que Jésus est là, marchant sur les eaux, après
avoir nourri une foule avec si peu (multiplication de quelques
pains et poissons). Pourtant le Seigneur est là qui
tend la main et le sauve. Homme de peu de foi, mis à
l'épreuve.
La Rédemption assume, digère ces contradictions
de la toute-puissance divine que les anciens voyaient dans
l'ouragan qui fend les montagnes, dans le tremblement de
terre, le tsunami, ou le feu qui embrase tout. Mais non
! c'est dans le murmure d'une brise légère
qu'Elie, le prophète, reconnaît la présence
divine.
C'est un enseignement des lectures de ce dimanche pour changer
de regard sur ce qui nous arrive : Se voiler le visage comme
Elie, pour exprimer de n'avoir pas compris le mystère
de Dieu, de sa présence, de sa gloire (sa toute-puissance)
ou encore le geste des disciples embarqués se prosternant
silencieusement devant Jésus, après avoir
dit : Vraiment tu es le Fils de Dieu ! Acte de foi des hommes
dans l'épreuve, avec leurs propres contradictions
d'incroyance, où s'accomplit la rédemption.
Un peu de foi suffit malgré tout à nous sauver,
car Jésus nous tend la main.
Gémo
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