Cette liturgie inaugure la série des dimanches ordinaires de l'année
A. Le décor simplifié n'est pas pour autant négligé.
Un bouquet de branchages, d'épineux séchés, et une belle
bougie neuve mettent en valeur le Livre de la Parole, bien visible de tous. Mieux
qu'un lectionnaire, la Bible en 2 volumes permet aujourd'hui de symboliser le
personnage de Jean-Baptiste, charnière entre l'Ancien Testament et le Nouveau
Testament, dont parle l'évangile de Jean.
L'accueil du groupe par l'animateur est l'occasion de dire
l'origine de la 3ème formule du salut liturgique
d'ouverture de la célébration : la 1ère
lettre de saint Paul aux Corinthiens, conclusion de la 2ème
lecture de ce jour : " Que la grâce et la paix
soient avec vous de la part de Dieu notre Père et
Jésus-Christ le Seigneur " (1 Co 1, 3).
Le panneau utilisé
pour l'action, et préparé à l'avance, n'est pas visible au
début de la célébration, afin de ne pas décentrer
l'attention des enfants.
le
péché du monde
Il ressort de la phrase de Jean-Baptiste désignant
Jésus au début de l'évangile :"Voici
l'Agneau de Dieu qui enlève le péché
du monde", phrase qui sera donc affichée.
le signe de la croix et l'eau
Le signe de la croix, avec de l'eau bénie, que l'on
peut faire en procession, ou tous rassemblés autour
de la cuve baptismale, ou d'un bénitier, introduit
la célébration. Nous sommes, comme le dit
saint Paul (2ème lecture), " Par appel de Dieu,
le peuple saint ". Baptisés dans l'Esprit Saint,
sauvés du péché, nous pouvons aussi
faire ce signe de la croix avec de l'eau, quand nous entrons
tout seul dans une église - ce pour quoi sont placés
les bénitiers - nous rappelant ainsi la grâce
de notre baptême.
l'évangile
selon saint Jean, chap.1, 29-34.
Dans ce récit du témoignage de Jean-Baptiste
sur Jésus qui vient vers lui, l'animateur fait deviner
comme dans un dessin où un sujet se dissimule, en
quel terme la personne du Père se cache un peu, à
la différence du fils (l'Agneau de Dieu) et de l'Esprit
Saint bien désignés tous deux. Réponse
: " Celui qui m'a envoyé ", dit Jean-Baptiste,
et 'Dieu' dans l'expression Fils de Dieu.
C'est
d'abord un échange en petits groupes, où les animateurs tentent
de distinguer le péché du monde et les péchés du monde.
Le péché du monde qualifie tristement notre condition humaine, éloignée
de Dieu. Les péchés du monde, ce sont tous les péchés
particuliers dont sont capables les hommes. Puis rassemblement devant le panneau
préparé qui ne fait pas partie du décor initial. Ce panneau
symbolise le péché du monde dont Jésus nous a sauvés
: dessin détachable d'un diable à cheval sur le monde, et d'autre
part un Jean-Baptiste, un Jésus, une foule, une colombe ; silhouettes esquissées,
ou dessins plus élaborés selon les talents de l'équipe de
préparation. Un enfant est chargé, au moment choisi par l'animateur,
de détacher le " péché du monde " et de le jeter
par la fenêtre, si les lieux le permettent sans inconvénient, ou
de le déchirer pour être jeté à la poubelle.
. Accueil
: signe de la croix avec de l'eau. Geste introduit et 3ème
salutation liturgique : " Que Dieu notre Père
et Jésus-Christ notre Seigneur vous donnent la grâce
et la paix."
. La bougie, neuve, est allumée par un enfant. La
phrase affichée est lue par un enfant : " Voici
l'Agneau de Dieu qui enlève le péché
du monde."
. Lecture. L'évangile de Jean 1, 29-34. L'animateur
demande au préalable d'être attentif car il
y aura à deviner la présence d'un personnage
qui se dissimule un peu.
. Bref échange avec les enfants pour deviner la présence
du " Père " dans le récit.
. Action : par petits groupes, si possible, on précise
les notions et leurs réalités, de 'péché
du monde'et des 'péchés du monde'. Rassemblement
devant le panneau qui vient d'être placé. Le
'péché du monde', symbolisé, est jeté
dehors.
. Chant final : Agneau de Dieu. Le choix est vaste. Retenir
celui de l'Eucharistie qui suit, si c'est le cas.
. La phrase à afficher : " Voici l'Agneau de
Dieu qui enlève le péché du monde."
. Décor : une bougie neuve,
un bouquet. . La bible en deux volumes : A.T. et N. T. . Prévoir
de l'eau pour le signe de la croix. . Le panneau de l'action.
urs de sa marche à
vers le désert, le peue d'Israël, à bout
de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse:
"Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ?
Etait-ce pour nous faire mourir
dansÉvangile
de Jésus Christ selon saint Jean
En
ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui,
Jean le Baptiste déclara : "Voici l'Agneau de
Dieu, qui enlève le péché du monde
; c'est de lui que j'ai dit : L'homme qui vient derrière
moi est passé devant moi, car avant moi il était.
Et moi je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu
baptiser dans l'eau, c'est pour qu'il soit manifesté
à Israël." Alors Jean rendit ce témoignage
: "J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe
et il demeura sur lui. Et moi je ne le connaissais pas,
mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a
dit : "Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et
demeurer, celui-là baptise dans l'Esprit Saint. Moi
j'ai vu, et je rends témoignage : c'est lui le Fils
de Dieu."
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Parole
en plus
Comment
se fait-il que Jean-Baptiste puisse dire à Jésus,
selon l'évangile de Jean, : Je ne le connaissais
pas ? On se souvient que Jean-Baptiste et Jésus sont
d'une même famille. Leurs mères Elisabeth et
Marie sont cousines ; des cousines très proches bien
que d'âges différents, Elisabeth plus âgée
que Marie toute jeune femme, enceintes toutes les deux comme
le récit de la Visitation le précise (Luc
1,39) ; il semble évident que Jean-Baptiste et Jésus
se connaissaient bien, dans une proximité géographique
et familiale. Deux cousins qui ont grandi ensemble, joué
ensemble. Leurs mères ont passé du temps ensemble
et partagé certainement à leur enfant 1er
né le secret de famille lié à leur
foi commune de l'attente, celle de leur peuple, d'un sauveur,
d'un messie, où elles étaient engagées
personnellement par leur maternité.
Voici l'Agneau de Dieu, dit Jean-Baptiste de Jésus,
Je ne le connaissais pas
, alors qu'il baptise
sur les bords du Jourdain et que Jésus vient vers
lui. Il insiste : Je ne le connaissais pas
Cette connaissance et ce témoignage - Voici l'Agneau
de Dieu
C'est lui le Fils de Dieu - ne vient pas d'une
proximité familiale, d'un vécu ensemble -
souvent on ne connaît pas ses proches au fond d'eux-mêmes
! - mais il s'agit d'une connaissance mystique, d'une révélation
intime, divine : Celui qui m'a envoyé baptiser dans
l'eau, dit Jean-Baptiste, m'a dit " L'homme sur qui
tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui
baptise dans l'Esprit, c'est lui le Fils de Dieu.
Ainsi l'évangile nous sollicite pour une approche,
une connaissance plus intime, plus mystique de Jésus,
comme l'a faite Jean-Baptiste, qui déborde la curiosité
et la sympathie pour cet homme singulier qui a donné
sa vie par amour. C'est une connaissance acquise par notre
baptême, et nous communions ainsi au désir
de Jésus que tout homme soit sauvé, que ses
disciples soient un dans cette mission, que tout étranger
soit respecté, que son Eglise soit un signe visible
d'unité et servante de la paix.
Ce projet est réaliste dans l'actualité qui
nous tourmente toujours. L'homme est un tueur, dans tous
les pays. Mais des adversaires peuvent se parler (comme
on l'espère dans les conférences de paix,
à Genève et ailleurs). La haine raciste peut
faire place au pardon (exemple, au Rwanda). Une rédemption
universelle est possible.
Plutôt que de fuir et rêver d'aller finir ses
jours sur Mars, sans retour, comme certains hurluberlus
le projettent, il s'agit pour nous chrétiens d'entrer
un peu plus dans la perspective de Jésus : aimer
notre terre, notre humanité, et tenter de les
sauver, l'une et l'autre.
Gémo
p
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