Si l'on a gardé la construction sommaire d'église
avec des pierres (cf. dimanche dernier), on place le décor
en vue, en y plantant au centre une croix (un crucifix,
par exemple). A défaut de construction, on place
une croix à côté du livre de la Parole.
l'épreuve
sur la route de l'Église
Rappelant la foi de Pierre, l'évangile de Matthieu
passe aussitôt à l'annonce par Jésus
de la Croix. " Si quelqu'un veut marcher derrière
moi qu'il prenne sa croix " (phrase affichée).
Dans le souvenir réjouissant de la fondation de l'Église
(cf. liturgie du 21ème dimanche) s'introduisent le
contraste et le paradoxe du salut par la Croix. " Celui
qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à
cause de moi, la gardera."
Qu'est ce que veut dire porter sa croix ? L'animateur fait
exprimer ce qui peut être une croix dans une vie d'enfant
(maladie, séparation des parents, échec, accident,
abandon d'un ami, etc.)
l'Église et la croix
Dans la célébration de la messe, où
figure toujours une croix, l'Église avec son Seigneur,
porte la croix pour le salut du monde. Chaque messe est
l'acte rédempteur, crucifiant, offert par le Christ.
l'évangile selon saint Matthieu, chap.16, 21-27.
Jésus annonce sa mort et sa résurrection.
Il réprimande Pierre qui lui fait des reproches :
" Cela ne t'arrivera pas. " La lecture peut se
faire à trois voix. Le récitant, Pierre, Jésus.
En
disposant d'un lot de photos de magazines d'actualité
et de titres découpés de quotidiens, il s'agit
de les classer en deux colonnes, sur un panneau au mur.
D'un côté, les " pensées de Dieu
", de l'autre, les " pensées des hommes
" (cf. la remontrance de Jésus à Pierre
: " Tes pensées ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes.")
Par un échange libre sur les photos et titres que
les enfants feuillettent, on discerne ensemble ce qui relève
plutôt d'une colonne ou de l'autre. On fixe ainsi,
au fur et à mesure les documents de chaque côté,
en laissant tomber ce qui est ambigu ou inclassable. En
final, bien sûr, on chante. Par exemple " Rude
est le chemin " A 184.
. Accueil
et salut liturgique.
. Lecture. Évangile de Matthieu 16, 21-27.
. Action. Classement de photos et titres d'actualité,
selon les " pensées des hommes " et les
" pensées de Dieu " .
. Chant. " Rude est le chemin " A 184.
. La phrase affichée: " Si quelqu'un veut marcher
derrière moi, qu'il prenne sa croix. "
. La construction de pierres du 21ème dimanche, avec
une croix.
de sa marche à
vers le désert, le pee d'Isrl, à bout de courage,
récrimina contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus commença à
montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir
pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des
anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être
tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre,
le prenant à part, se mit à lui faire de vifs
reproches : " Dieu t'en garde, Seigneur ! Cela ne t'arrivera
pas. " Mais lui, se retournant, dit à Pierre
: " Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi
une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles
de Dieu, mais celles des hommes. "
Alors Jésus dit à ses disciples : " Si
quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce
à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il
me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais
qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. Quel
avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le
monde entier, si c'est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il
donner en échange de sa vie ? Car le Fils de l'homme
va venir avec ses anges dans la gloire de son Père
; alors il rendra à chacun selon sa conduite. "
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Parole
en plus
Chrétiens,
nous sommes tous bien d'accord pour marcher derrière
Jésus, pour le suivre. Sinon il n'y aurait personne,
ce dimanche matin, pour accueillir cet évangile.
Quelque chose de lui, de son message, de sa vie, nous a
séduits. " Tu as voulu me séduire, et
je me suis laissé séduire ", dit Jérémie
le prophète. Cependant il y a des résistances
et des réticences. " Si quelqu'un veut marcher
à ma suite, qu'il renonce à lui-même,
qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. "
Suivre Jésus, d'accord. Mais renoncer à soi-même
et prendre sa croix, c'est une autre affaire. IL faudrait
d'abord identifier sa croix. Quelle est ma croix aujourd'hui
? La chose pénible que je n'ai pas voulue, qui m'est
imposée par d'autres ou par les circonstances de
la vie.
La croix de Jésus, il ne l'a pas choisie. L'incompréhension
de ses proches, de ses disciples, il ne l'a ni voulue ni
recherchée, comme le ferait un provocateur. Les reproches
de Simon-Pierre, la trahison de Judas, l'abandon de ses
amis, il ne les a pas cherchés, comme on dirait à
quelqu'un à qui il arrive un ennui : " Tu l'as
bien cherché ! "
La croix de Jésus lui est imposée de l'extérieur.
C'est un mal qui blesse. Il est impossible de s'en débarrasser
par sa propre volonté. Impossible de la fuir ou de
lui tourner le dos. On peut tout juste dire comme Jésus
: S'il te plaît, Père, éloigne de moi
ce calice amer.
Ce que Jésus propose à ses disciples qui veulent
le suivre c'est donc de prendre leur croix, chacun la sienne.
La prendre, plutôt que de s'épuiser à
la rejeter. Prendre le patibulum, cette traverse, le montant
horizontal de la croix que Jésus a porté,
qui lui blesse l'épaule ; un peu aidé par
Simon de Cyrène qui passe par là.
Porter sa croix, la supporter avec courage n'est pas le
spécifique des chrétiens. Beaucoup d'hommes
le font et d'une manière admirable. Par contre prendre
sa croix, s'en saisir, retourner la situation pénible
au profit des autres, en faire un instrument de salut, un
geste d'amour et d'offrande de soi, voilà ce que
Jésus a fait et qu'il invite à faire à
sa suite.
En conclusion donc, à chacun de prendre conscience
de sa croix : Quelle est ma croix aujourd'hui ? A chacun
de s'en saisir à bras le corps, de la prendre comme
Jésus a pris la sienne pour retourner le mal en bien.
Si possible en découvrant aussi, comme le dit Claudel,
que " la souffrance ressemble à la grâce
".
Gémo
p
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