Avec la rentrée de septembre, l'information d'une
liturgie de la Parole pour les enfants n'est pas encore
passée, ni même peut-être prévue.
Celle-ci a lieu cependant, un peu improvisée. Le
décor met bien en valeur l'essentiel, une croix,
un cierge qu'un enfant est chargé d'allumer, une
Bible (ou un lectionnaire) disposée à la vue
de tous.
vengeance
ou pardon.
L'homme est capable des deux, en réponse au mal qui
lui est fait. La vengeance est la pente naturelle où
glisse le pécheur. Le pardon est moins évident.
Une fois, passe, mais le renouveler sans cesse, 70 fois
comme dans l'évangile, demande beaucoup de coeur
inspiré d'amour de Dieu. La parabole du débiteur
impitoyable (Mt18) montre ces deux options en acte, vengeance
et pardon, afin de faire choisir à l'auditeur et
sans hésitation, celle du pardon qui est le choix
de Jésus et de son Père des cieux. La phrase
affichée est extraite de la 1ère lecture (Ben
Sirac le Sage) : " Pardonne à ton prochain."
la demande de
pardon.
Au début de la messe, elle est incluse dans la prière
pénitentielle. " Si tu as quelque chose contre
ton frère, laisse là ton offrande et va d'abord
te réconcilier. " C'est une exigence évangélique
pour les chrétiens qui veulent célébrer
et rendre grâces.
Cette prière est donc introduite, expliquée,
puis chantée : " Seigneur, prends pitié
! "
l'évangile selon saint Matthieu, chap.18, 21-35.
La parabole du débiteur impitoyable.
Sans
préparation préalable avec les enfants, mais
l'animateur y a pensé, il est possible d'improviser
un mime de la parabole ou de la jouer. Tous se lèvent,
une simple table et une chaise suffisent pour le roi. Les
rôles sont distribués. Le roi est entouré
d'assistants en nombre maximum pour que tous les enfants
participent.
Dans le cas d'un mime, un récitant lit tout le texte,
guidé pour les arrêts nécessaires par
l'animateur qui met en scène les enfants. Ceux-ci
n'ont rien à dire sinon faire des déplacements
et gestes qui conviennent. Les autres acteurs du mime sont
: le 1er serviteur, son compagnon rencontré, les
compagnons de ce dernier qui vont tout raconter au maître.
À surveiller : un égal partage des rôles
entre garçons et filles.
. Accueil
et rite d'ouverture. Prière pénitentielle.
Demande de pardon.
. Lecture. Évangile de Matthieu 18, 25-35.
. Action. Mime ou jeu scénique de la parabole.
. Chant : " Changez vos curs " G162 ou un
autre.
. La phrase à afficher : " Pardonne à
ton prochain. "
. Prévoir les tirés à part des répliques
du 1er serviteur, du compagnon, du maître.
de sa marche à
vers le désert, le pee d'Isrl, à bout de courage,
récrimina contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En
ce temps-là, Pierre s'approcha de Jésus pour
lui demander : " Seigneur, lorsque mon frère
commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je
lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? " Jésus
lui répondit : " Je ne te dis pas jusqu'à
sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet le royaume des Cieux est comparable à un
roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui
devait dix mille talents (c'est à dire soixante millions
de pièces d'argent). Comme cet homme n'avait pas
de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre,
avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement
de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur
demeurait prosterné et disait : " Prends patience
envers moi, et je te rembourserai tout. " Saisi de
compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir
et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva
un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent.
Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant :
" Rembourse ta dette !" Alors, tombant à
ses pieds, son compagnon le suppliait : " Prends patience
envers moi, et je te rembourserai. " Mais l'autre refusa
et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé
ce qu'il devait. Ses compagnons, en voyant cela, furent
profondément attristés et allèrent
tout raconter à leur maître. Alors celui-ci
le fit appeler et lui dit : " Serviteur mauvais ! Je
t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié
de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié
de toi ?" Dans sa colère, son maître le
livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût remboursé
tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père du
ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à
son frère du fond du cur. "
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Texte
pour le jeu scénique :
(Le récitant) En ce temps-là, Pierre
s'approcha de Jésus pour lui demander : " Seigneur,
quand mon frère commettra des fautes contre moi,
combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept
fois ? " Jésus lui répondit : "
Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à
soixante-dix fois sept fois. En effet le royaume des Cieux
est comparable à un roi qui voulut régler
ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand
on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents,
(c'est à dire soixante millions de pièces
d'argent). Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser,
le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses
enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait
prosterné et disait :
(Le serviteur) " Prends patience envers moi,
et je te rembourserai tout. "
(Le récitant) Saisi de compassion, le maître
de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons
qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur
lui pour l'étrangler, en disant :
(Le serviteur) " Rembourse te dette ! "
(Le récitant) Alors, tombant à ses
pieds, son compagnon le suppliait :
(Le compagnon) " Prends patience envers moi,
et je te rembourserai."
(Le récitant) Mais l'autre refusa et le fit
jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé
ce qu'il devait. Ses compagnons, en voyant cela, furent
profondément attristés et allèrent
tout raconter à leur maître. Alors celui-ci
le fit appeler et lui dit :
(Le maître) " Serviteur mauvais ! Je t'avais
remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié
de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié
de toi ?"
(Le récitant) Dans sa colère, son maître
le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût
tout remboursé. C'est ainsi que mon Père du
ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à
son frère du fond du cur. "
Parole
en plus
Le
pardon, et encore plus la demande de pardon, est une des
choses la plus difficile à vivre dans la vie commune.
Ce n'est donc pas par hasard que le pardon et la demande
de pardon sont inscrits au début de la démarche
religieuse de la messe, ce qu'on appelle la prière
pénitentielle avec le Kyrie - Seigneur prends pitié
- inscrits aussi dans la prière que Jésus
nous a apprise, le Notre Père.
La question de Pierre " Combien de fois devrais-je
pardonner ?" vient raviver cette réalité
et retourner le fer dans la plaie de notre humanité.
Alors qu'il est plus facile d'évacuer cette question
du pardon par des réflexes de défense ou de
fuite, du genre " Je ne veux plus en entendre parler
", "Je ne veux plus le voir " (sous-entendu
celui qui m'a fait du tort) ou encore, réflexe de
vengeance espérée : ' Il va me le payer
'
Sur ce sujet la parabole du Royaume des cieux, selon saint
Matthieu, sur la dette énorme à effacer, à
remettre, est complètement contradictoire (à
vrai dire, je ne la comprends pas) car elle se conclut par
une double vengeance, celle du roi qui jette aux fers et
aux bourreaux le serviteur qui n'a pas su pardonner, comme
lui, à celui qui lui devait des sous, et vengeance
de Dieu contre celui qui ne pardonne pas : " C'est
ainsi, dit Jésus, que mon Père du ciel vous
traitera si chacun de vous ne pardonne pas à son
frère de tout son cur."
Pour faire l'avocat du diable et 'excuser' cette parabole
on dira que c'est la pédagogie de la menace, du bâton,
qui fait avancer dans le droit chemin, avec la vieille image
récurrente du père fouettard ! Il en faut
parfois avec les nuques raides et les curs de pierre.
Et la justice humaine s'en charge, sur ce registre, de la
sanction.
Mais préférons plutôt la fine pointe
de l'évangile inscrite dans le comportement de Jésus
sur la croix lorsqu'il parle de ses bourreaux et, au-delà,
de tous les pécheurs. Père, pardonne-leur,
ils ne savent pas ce qu'ils font." Seul l'amour parfait
du Fils de l'homme peut inspirer et respirer un tel pardon
sous-jacent. Un pardon qui relève, n'humilie pas,
et n'entretient pas l'esprit de vengeance. Couronné
d'amour et de tendresse, selon l'expression du psaume. C'est
la légende qui devrait accompagner toute représentation
de Jésus sur la croix et non la déchéance
du supplicié.
'Couronnés d'amour et de tendresse' est la vocation
des baptisés. C'est leur royauté établie
pour servir et cultiver le pardon aux autres, la demande
de pardon pour soi, et plus encore la demande de pardon
à la place des autres
Gémo
p
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