Les enfants sont-ils éveillés aux notions
de durée de travail, de salaire, de chômage
? Pour que la parabole de l'évangile d'aujourd'hui
(les ouvriers de la 11ème heure, Mt.20) leur soit
accessible, il est nécessaire de tester auprès
des enfants leurs connaissances : qu'est ce qu'un ouvrier
? Un salaire ? Le chômage ? Voici une occasion dans
le temps de l'accueil, d'être attentif aux situations
concrètes des familles, car les enfants répondent
en fonction de ce qu'ils savent de leurs parents ou proches.
La liturgie est d'autant mieux vécue qu'elle tient
compte de ce quotidien qui pèse parfois lourd sur
les enfants.
la
générosité
Celle du maître de la vigne dans la parabole, et donc
celle de Dieu puisqu'il en est ainsi du royaume des Cieux.
Générosité de coeur qui provoque malheureusement
en retour la jalousie. La phrase affichée est extraite
du livre d'Isaïe (1ère lecture) : " Mes
pensées ne sont pas vos pensées et mes chemins
ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur. "
bénir
Dieu
Dire du bien de Lui, être reconnaissant de sa bonté,
de sa générosité pour l'homme. Etre
heureux, et le lui dire, parce qu'il est proche de ceux
qui l'invoquent (cf. psaume144). Tout ce contenu de "
bénédiction " est présent dans
la liturgie de la messe. Le mot est à expliquer dans
les 2 sens : bénir Dieu (dire du bien de lui), et
recevoir sa bénédiction, c'est à dire
bénéficier de ce qu'il est, de sa vie communiquée
avec tendresse, amour et bonté.
l'évangile selon saint Matthieu, chap.20, 1-16.
La parabole des ouvriers de la 11ème heure.
Un
échange en petit groupe permet de recueillir les
réactions des enfants sur la parabole. La réflexion
se porte sur la question du mérite. Les enfants y
sont sensibles. Quand ils ont réalisé quelque
chose de bien, à l'école, à la maison,
au sport ou ailleurs, ils aiment que cela soit reconnu.
Le mérite du travail bien fait, celui d'un service
rendu. Mais peut-on parler de mérite pour le don
gratuit de soi ? La jalousie prend-elle place quand le mérite
n'est pas reconnu ? Est-on jaloux, de qui ? de quoi ?
Quant aux derniers qui seront premiers et aux premiers
qui seront derniers (conclusion de la parabole de st Matthieu), c'est une espérance
pour le Royaume des cieux, une approche de l'amour divin que les enfants peuvent
comprendre et apprécier, même si elle exige une belle conversion
des jugements humains.
. Accueil
et questions-test sur le sens des mots : durée du
travail, salaire, chômage.
. Chant et rite d'ouverture (un signe de croix bien fait, ensemble). .
Lecture : l'évangile de Matthieu (20, 1-16) . Action. Réactions
en petit groupe, autour de la parabole des ouvriers de la 11ème heure.
Réflexion sur le mérite, la jalousie, la générosité
de Dieu.
. Chant. " Si le Père vous appelle " T
154-1.
. La phrase à afficher : " Mes pensées
ne sont pas vos pensées et mes chemins ne sont pas
vos chemins, déclare le Seigneur. "
de sa marche à
vers le désert, le pee d'Isrl, à bout de courage,
récrimina contre Dieu et contre MoÉvangile
de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En
ce temps-là, Jésus disait cette parabole à
ses disciples : " Le royaume des Cieux est comparable
au maître d'un domaine qui sortit dès le matin
afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d'accord
avec eux pour un salaire de la journée : un denier,
c'est-à-dire une pièce d'argent pour la journée,
et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures,
il en vit d'autres qui étaient là, sur la
place, sans rien faire. Il leur dit : "Allez à
ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste."
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis
vers trois heures et fit de même. Vers cinq heures,
il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient
là et leur dit :"Pourquoi êtes-vous restés
là, toute la journée, sans rien faire ?"
Ils lui répondirent : "Parce que personne ne
nous a embauchés. " Il leur dit : "Allez
à ma vigne, vous aussi."
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son
intendant : "Appelle les ouvriers et distribue la salaire,
en commençant par les derniers pour finir par les
premiers. " Ceux qui avaient commencé à
cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun
une pièce d'un denier. Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent,
eux aussi, chacun une pièce d'un denier. En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine
: "Ceux-là, les derniers venus, n'ont fait qu'une
heure, et tu les traites à l'égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !"
Mais le maître répondit à l'un d'entre
eux : "Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N'as-tu pas été d'accord avec moi pour un
denier ? Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner
à ce dernier venu autant qu'à toi : n'ai-je
pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors
ton regard est mauvais parce que moi, je suis bon ?"
C'est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers
seront derniers.
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Parole
en plus
La
générosité de Dieu est sans limite.
C'est un aspect pointu de la parabole que nous venons d'entendre,
parabole dite des ouvriers de la dernière heure.
Bien sûr celle-ci s'adressait aux héritiers
de la promesse, qui voyaient d'un mauvais il les nouveaux
arrivants bénéficier autant qu'eux de la réalisation
de cette promesse. Jésus, en effet, guérissait
les malades, réconciliait les pécheurs, sauvait
les gens perdus, sans tenir compte des frontières
géographiques, sociales ou religieuses. L'étranger
samaritain, l'exclu lépreux, le païen non juif,
bénéficiaient de son amour divin, nécessairement
universel. Ces derniers qui n'avaient aucun titre de propriété
dans l'héritage religieux, recevaient autant que
les ayant droits, et souvent servis en premier
D'où
la conclusion de la parabole : les derniers seront premiers
et les premiers seront derniers.
Ainsi une certaine équité est rétablie.
Les démunis sont favorisés, les pécheurs
que l'on tient à l'écart, reviennent sur le
devant de la scène, les gens perdus sont sauvés
en premier, comme prioritaires en amour.
La générosité de Dieu est sans limite.
Elle rétablit l'équité entre les hommes.
Ce qui provoque de la jalousie et parfois le sentiment d'injustice
chez ceux qui ne pratiquent pas cet amour divin.
La parabole des ouvriers de la dernière heure donne
à réfléchir aux situations actuelles,
en particulier dans nos familles sur les questions d'héritage,
creuset de la jalousie entre frères et surs.
Ou bien donne à réfléchir, pour les
plus jeunes, sur le traitement des différences :
celui ou celle qui est moins doué, qui a moins reçu
de la nature, sera-t-il le sujet de plus d'attention, de
soutien, de générosité de la part de
ses proches ?
Nos pensées et nos chemins sont-ils loin des pensées
et des chemins de Dieu ?
Nous, chrétiens, qui voulons " mener une vie
digne de l'évangile du Christ "(cf. Philippiens),
retenons donc de cette parabole que la générosité
de Dieu est sans limite, et qu'elle rétablit de l'équité
entre les hommes.
Gémo
p
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