Le
temps des vendanges ne passe pas inaperçu avec le
début de l'automne. Et les lectures de ce dimanche
s'appuient largement sur l'analogie de la vigne et des vignerons,
pour parler du peuple de Dieu, l'Église.
Le décor de la liturgie montre donc une corbeille
de beaux raisins, ainsi qu'une grappe agrandie, dessinée
sur un panneau.
la
confiance trompée.
Le livre d'Isaïe (1ère lecture) laisse entendre
que c'est la vigne elle-même qui est décevante.
Elle ne donne pas de bons fruits. Tandis que l'évangile
de Matthieu désigne les vignerons comme responsables
indignes de la vigne, indignes de la confiance du propriétaire.
La confiance est bien en cause dans les deux situations.
De plus, elle est un sujet d'actualité pour les enfants
qui grandissent. La confiance qui leur est faite dans les
responsabilités de leur âge. Enfin, sujet grave
pour l'Église qui a reçu la confiance de son
Seigneur pour annoncer la Bonne Nouvelle.
La phrase affichée reprend l'analogie de la vigne
selon le livre d'Isaïe : " Mon ami avait une vigne,
il en attendait de beaux raisins."
une
liturgie se prépare !
L'assemblée fait confiance à ceux et celles
qui ont reçu la responsabilité de la préparer,
mais aussi de la présider, de l'animer, afin qu'elle
porte, pour tous les participants, les fruits attendus.
L'animateur présentera donc ceux et celles, enfants
et adultes qui contribuent à la préparation
et au bon déroulement de la liturgie de la Parole
du dimanche.
C'est une manière d'éveiller les enfants à
l'idée de ministère dans l'Église.
Ministère ordonné (prêtre, diacre) et
ministère non ordonné (laïcs), qui sont
chacun selon leur degré, service et responsabilité.
l'évangile selon saint Matthieu, chap.21, 33-43.
La parabole des vignerons homicides. Le récit est
plein de violence. Si les circonstances le commandent, plutôt
que de lire la parabole dans le texte, l'animateur la racontera.
Sans toutefois édulcorer l'enseignement menaçant
que Jésus adresse aux chefs des prêtres et
aux pharisiens.
Le
décor prévoit une grappe de raisin dessinée,
agrandie ; les enfants reçoivent alors chacun un
papier de couleur avec le contour d'une grappe à
découper. Ils inscrivent sur leur grappe, une responsabilité
nouvelle qui leur a été confiée depuis
la rentrée ou qu'ils souhaiteraient avoir. Qu'il
s'agisse d'un service à la maison, d'une mission
à l'école ou dans un groupe auquel ils appartiennent,
au catéchisme, etc.
Toutes les grappes sont ensuite réunies, collées,
autour de la grappe du décor.
Si le groupe rejoint l'Eucharistie dans l'église,
la corbeille de raisins y est alors apportée en offrande.
. Accueil
et présentation du décor. Évocation
des vendanges.
. Rite d'ouverture et présentation de ceux et celles
qui préparent la liturgie, qui l'animent. Qui leur
a confié cette responsabilité ?
. Lecture. Evangile de Matthieu 21,33-43. Parabole des vignerons
homicides, lue ou racontée.
. Action. Responsabilités des enfants, inscrites
sur des grappes ensuite réunies.
. Chant : " Dieu nous accueille dans sa maison "
: A 174.
. Une corbeille de beaux raisins.
. Une grappe dessinée et agrandie, au centre d'un
panneau.
. Le contour d'une grappe dessinée sur papier de
couleur pour chaque enfant.
. La phrase à afficher : " Mon ami avait une
vigne, il en attendait de beaux raisins. "
de sa marche à
vers le désert, le pee d'Isrl, à out de courage,
récrimina contre Dieu et contre
Évangile
de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus
disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple
: " Écoutez cette parabole : Un homme était
propriétaire d'un domaine ; il planta une vigne,
l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et bâtit
une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des
vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des
fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons
pour se faire remettre le produit de la vigne. Mais les
vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent
l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs
plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la
même façon. Finalement, il leur envoya son
fils, en se disant : Ils respecteront mon fils. Mais voyant
le fils, les vignerons se dirent entre eux : Voici l'héritier
: venez ! tuons-le, nous aurons son héritage ! Ils
se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne
et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de
la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ?"
On lui répond : " Ces misérables, il
les fera périr misérablement. Il louera la
vigne à d'autres vignerons, qui lui en remettront
le produit en temps voulu." Jésus leur dit :
" N'avez-vous jamais lu dans les Écritures :
La pierre qu'on rejetée les bâtisseurs est
devenue la pierre d'angle : c'est là l'uvre
du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous
le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour
être donné à un peuple qui lui fera
produire ses fruits. "
"Copyright
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Parole
en plus
Le
petit coin de terre que nous aimons, soit que nous l'habitions,
soit que nous y venions occasionnellement, n'est pas pour
tous un pays de vigne mais les images fortes du texte d'Isaïe
- le chant du bien-aimé à sa vigne qui l'a
déçu, ainsi que la parabole de l'évangile
de Matthieu sur les vignerons indignes - pourraient avoir
des correspondances dans les jardins ou petits lopins de
terre que beaucoup entretiennent avec soin.
De beaux massifs de fleurs ici, un potager généreux
avec des framboisiers et des légumes savoureux. Mais
voici que des taupes sont venues tout chambouler, des lièvres
se régaler à notre place, des chevreuils tout
grignoter, voire des sangliers tout labourer.
Parfois le jardin a été confié à
quelqu'un qui n'a pas su faire, a tout gâché
par ignorance ou goût excessif de profit à
coût d'engrais et de pesticides maudits.
Ces images, autant celles de la vigne que du jardin, pourraient
avoir des applications concrètes aujourd'hui ; c'est
un des buts de la Parole de Dieu de nous les suggérer.
L'Eglise est cette vigne de Jésus le bien-aimé,
confiée à des responsables parfois indignes
ou incapables d'entreprendre les réformes nécessaires
pour qu'elle produise de bons fruits. Accaparée par
une culture ou des intérêts partisans, elle
se refuse à des ouvertures qui donneraient l'accès
de ses trésors à des délaissés
(les divorcés remariés par exemple).
La vigne du Seigneur sera-t-elle confiée à
d'autres vignerons plus soigneux
?
L'application peut être aussi sur un plan plus personnel
: notre vie est ce jardin dont chacun a la responsabilité
en propre. Selon nos goûts et nos talents nous y cultivons
de beaux espaces, avec des coins en friches et des plantes
envahissantes, indésirables. Des amis viennent profiter
de notre 'jardin', mais aussi des intrus.
Tout ça est sous notre responsabilité. Notre
vie pleine de trésors, du plus jeune âge jusqu'au
plus vieux, qu'en faisons-nous ? Qu'en avons-nous fait ?
Quelle culture pratiquons-nous, quelles études, quelles
recherches ? Celle de l'intérêt égoïste
et cupide, ou bien une culture de l'amour, de l'empathie,
de l'altruisme ?
La réflexion devrait se prolonger sur ces métaphores
de la vigne du Seigneur et du jardin que la parole de Dieu
propose à notre attention.
Gémo
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