L'évangile de la Samaritaine (Jn. 4) n'est pas connu
de tous les enfants. Le décor est composé
de dessins d'une cruche d'eau, d'un puits, d'un panier à
provisions, d'un homme et d'une femme, et au loin d'un groupe
de personnes, d'un village, d'un horizon de montagne, avec
un soleil haut placé (cf. heure de midi). Ce décor
aide les plus grands à raconter ce dont ils se souviennent
dans ce récit.
la
rencontre
Celle de Jésus et la femme de Samarie. Celle qui
devient un peu la nôtre, où Jésus prend
l'initiative et nous adresse en premier la parole. On cherche
à le comprendre alors qu'il enseigne. Rencontre où
grandit la foi jusqu'à faire dire comme les Samaritains
de Sychar qui ont accueilli et écouté Jésus
: " Nous l'avons entendu par nous-mêmes et nous
savons que c'est vraiment lui le Sauveur du monde. "
les deux " tables " : Parole et Eucharistie L'attention
portée à la table de la Parole et à la table de l'Eucharistie
autour desquelles les chrétiens se rassemblent pour célébrer
la messe. Les mentions de l'évangile : " Donne-moi à boire
" (phrase affichée), " Rabbi, viens manger ", " ma
nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé ",
sont autant d'évocations du repas auquel le Seigneur nous invite. Il s'y
donne lui-même en nourriture. En insistant sur le mobilier liturgique, sur
le soin dont sont entourées les deux " tables " (nappe, fleurs,
lumière) on tente de les décrire, ou mieux, de se rassembler autour
de l'ambon pour l'évangile, et autour de l'autel, comme il est fréquent
de le faire, par exemple au moment du " Notre Père ".
l'évangile
selon saint Jean, chap. 4, 5-42. Jésus rencontre une femme
de Samarie (de préférence, la lecture intégrale). Vu
la longueur de l'évangile, on dispose ensuite de moins de temps, aussi
c'est un petit échange qui est proposé sur le thème de la
rencontre. Soit en grand groupe, soit en petits groupes, selon le nombre d'animateurs. Que
faut-il pour qu'une rencontre entre des personnes soit réussie ? S'écouter,
faire connaissance, s'arrêter dans ce qu'on faisait, accueillir l'autre
tel qu'il est, demander quelque chose, ou l'offrir, se dire des choses vraies,
etc., tout ce que l'on découvre dans la rencontre de Jésus avec
la femme de Samarie, tout ce que l'on observe dans nos rencontres quotidiennes.
En final, l'animateur fait remarquer que la nourriture d'un repas (exemple : en
famille, avec des invités) c'est aussi la rencontre autour d'une table.
La messe, le repas du Seigneur, est ainsi nourriture et rencontre.
. Accueil.
Signe de la croix. Salut liturgique.
. Présentation et mise en valeur des deux tables
: Parole et Eucharistie.
. L'évangile de Jean 4, 5-42. Récit reconstitué
(le décor y aide). Puis chant de l'alléluia
et lecture intégrale.
. Action : échange sur les conditions d'une rencontre
réussie.
. Final. Chant : " Source d'eau vive " G 177bis,
ou " Source Nouvelle " L 47, ou encore "
Si tu savais le don de Dieu " G 527.
. La phrase à afficher : " Donne-moi à
boire. "
. Prévoir le décor, les objets et le panneau
avec les dessins.
urs de sa marche à
vers le désert, le peue d'Israël, à bout
de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse:
"Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ?
Etait-ce pour nous faire mourir
dans Évangile
de Jésus Christ selon saint Jean
En
ce temps-là, Jésus arriva à une ville
de Samarie appelée Sychar, près du terrain
que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là
se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué
par la route, s'était donc assis près de la
source. C'était la sixième heure, environ
midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de
l'eau. Jésus lui dit : "Donne-moi à boire."
-En effet, ses disciples étaient partis à
la ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui
dit : "Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à
boire, à moi, une Samaritaine ?" -En effet,
les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. Jésus
lui répondit : "Si tu savais le don de Dieu,
et qui est celui qui te dit : 'Donne-moi à boire',
c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait
donné de l'eau vive." Elle lui dit : "Seigneur,
tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond. D'où
as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre
père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui
en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes
?" Jésus lui répondit : "Quiconque
boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui
boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais
soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source
d'eau jaillissant pour la vie éternelle." La
femme lui dit : "Seigneur, donne-moi de cette eau :
que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir
ici pour puiser." Jésus lui dit : "Va,
appelle ton mari, et reviens." La femme répliqua
: " Je n'ai pas de mari." Jésus reprit
: "Tu as raison de dire que tu n'as pas de mari, car
tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n'est pas
ton mari : là tu dis vrai." La femme lui dit
: "Seigneur, je vois, tu es un prophète !...
Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne
qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le
lieu où il faut adorer est à Jérusalem.
Jésus lui dit : "Femme, crois-moi : l'heure
vient où vous n'irez plus ni sur cette montagne ni
à Jérusalem pour adorer le Père. Vous,
vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons,
celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les
vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité
: tels sont les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent, c'est en esprit
et vérité qu'ils doivent l'adorer." La
femme lui dit : "Je sais qu'il vient, le Messie, celui
qu'on appelle Christ. Quand il viendra, c'est lui qui nous
fera connaître toutes choses." Jésus lui
dit : " Je le suis, moi qui te parle." A ce moment-là,
ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris
de le voir parler avec une femme. Pourtant aucun ne lui
dit : "Que cherches-tu ?" ou bien : "Pourquoi
parles-tu avec elle ?" La femme, laissant là
sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : "Venez
voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il
pas le Christ ?" Ils sortirent de la ville, et ils
se dirigeaient vers Jésus.
Entre-temps, les disciples l'appelaient : "Rabbi, viens
manger." Mais il répondit : "Pour moi,
j'ai de quoi manger ; c'est une nourriture que vous ne connaissez
pas." Les disciples se demandaient entre eux : "Quelqu'un
lui aurait-il apporté à manger ?" Jésus
leur dit : "Ma nourriture, c'est de faire la volonté
de Celui qui m'a envoyé et d'accomplir son uvre.
Ne dites-vous pas : 'Encore quatre mois et ce sera la moisson'
? Et moi je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs
déjà dorés pour la moisson. Dès
maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il
récolte du fruit pour la vie éternelle, si
bien que le semeur se réjouit en même temps
que le moissonneur. Il est bien vrai le dicton : 'L'un sème,
l'autre moissonne'. Je vous ai envoyés moissonner
ce qui ne vous a coûté aucun n'effort; d'autres
ont fait l'effort, et vous en avez profité. "
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus,
à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage
: "Il m'a dit tout ce que j'ai fait." Lorsqu'ils
arrivèrent auprès de lui, ils l'invitèrent
à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. Ils
furent encore beaucoup plus nombreux à croire à
cause de sa parole à lui, et ils disaient à
la femme : "Ce n'est plus à cause de ce que
tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous
l'avons entendu, et nous savons que c'est vraiment lui le
Sauveur du monde."
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Parole
en plus
La
rencontre étonnante de Jésus avec une femme
samaritaine, qui débouche en final de ce récit
sur l'affirmation collective qu'il (Jésus) est le
sauveur du monde, s'appuie au départ sur cette nécessité
de boire quand on a soif, fatigué par la route et
la chaleur.
La demande " Donne-moi à boire " fait aussitôt
penser à l'attente urgente de tant de femmes et d'hommes
contemporains qui aspirent à la première nécessité
de vivre décemment, ou à vivre autre chose
que la banalité quotidienne. Demande qui est retournée
par Jésus : " Si tu savais le don de Dieu, c'est
toi qui lui aurais demandé à boire
"
comme si déjà se vérifiait l'expérience
commune : c'est dans la mesure où l'on donne que
l'on reçoit à son tour, et souvent beaucoup
plus que l'on a donné.
Sur ce visage de Jésus fatigué et assoiffé
apparaissent déjà les traits du crucifié
qui crie " J'ai soif " et avec lui les traits
d'une part de notre humanité condamnée injustement.
C'est pourquoi il semble qu'on pourrait retenir simplement
ce " Donne-moi à boire " de Jésus,
en le lui retournant avec insistance et ténacité.
Donne-moi à boire.
Donne-nous à boire de cette eau vive qui est divine.
Donne-leur à boire, à ceux qui sont fatigués
par la vie, ses épreuves et ses trous noirs.
Donne-leur, à ceux qui te cherchent, l'occasion de
rencontrer le Père en esprit et en vérité,
sans être obligé d'aller à Jérusalem
ou à Rome.
Donne aux responsables civils et aux guides religieux de
savoir frapper le bon rocher, comme Moïse, pour qu'en
sorte l'eau qui désaltère le peuple qui récrimine.
Et surtout donne-moi à boire et à croire que
tu es au milieu de nous le messie, le sauveur.
Gémo
l
me
p
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