3ème Dimanche de Pâques

Jésus, si proche

 

Actes 2, 14…33
Psaume 15.
1 Pierre 1, 17-21
Luc 24, 13-35

Avec l'évangile des pèlerins d'Emmaüs (Luc 24), la joie de reconnaître le Christ ressuscité présent aux côtés de ses disciples, hier et aujourd'hui, s'exprime dans la liturgie.
Comme pour tous les dimanches du temps pascal, l'animateur s'applique à susciter cette joie sans artifice ; par la qualité de l'accueil, des chants, par une attention personnelle à chaque enfant. Le bonheur d'être là, ensemble, frères de Jésus, enfants de Dieu, réunis en son nom, est vécu et ressenti si possible dans la célébration, comme les disciples d'Emmaüs ont ressenti leur " cœur brûlant " tandis que Jésus leur parlait sur la route (v. 32).


reconnaître Jésus à nos côtés
Lorsqu'on est ensemble, en Église, en prière, à l'écoute de la Parole de Dieu ; le reconnaître tout proche dans notre vie quotidienne ; le reconnaître dans l'Eucharistie, dans le pain de vie qu'il donne aux fidèles à la communion.
La phrase affichée est celle des apôtres et de leurs compagnons qui confirment aux deux disciples d'Emmaüs de retour à Jérusalem : " C'est vrai ! Le Seigneur est ressuscité " (v.34).


la table de l'Eucharistie
La table de l'Eucharistie rassemble les chrétiens pour célébrer le repas du Seigneur.
Jésus s'est attablé avec 2 disciples à Emmaüs. C'est là, par le pain rompu et partagé, qu'ils l'ont reconnu après qu'il leur eut expliqué sur la route tout ce qui le concernait dans l'Ecriture. Une table, belle, accueillante, nappée et fleurie, image de celles de nos églises, avec un cierge allumé, et une Bible posée dessus, est au centre du rassemblement pour la liturgie de la Parole de ce jour.


l'évangile selon saint Luc, chap.24, 13-35.
Le récit est fait à plusieurs voix, sachant qu'il est nécessaire de répéter avant dans le cas où des enfants y sont associés.
Un récitant, les deux disciples, Jésus, le groupe des Onze et leurs compagnons. Ces lecteurs se placent près de la table ; sans mimer, pour garder au récit toute sa force de paroles.


Un jeu est proposé qui consiste à dévoiler une ou plusieurs séquences de la vie de Jésus. Au début on ne voit rien (cf. l'aveuglement des deux disciples) puis à la fin les yeux s'ouvrent, on reconnaît Jésus. En reliant entre eux des points numérotés sur une feuille, la séquence présentée apparaît. Ainsi par exemple la nativité, le baptême de Jésus, une guérison, la transfiguration, la tempête apaisée, la rencontre de Zachée, la Cène, la crucifixion, les disciples d'Emmaüs avec Jésus sur la route. En disposant des reproductions de tableaux ou de dessins de la vie de Jésus, avec du papier calque, la préparation de ce jeu est possible, mais relativement longue. Les enfants, s'ils sont nombreux, se regroupent autour d'une des feuilles préparées. Chacun à son tour relie d'un trait deux points numérotés, consécutifs. Chaque groupe présente en final la séquence reconnue.

. Accueil, rite d'ouverture, chant.
. Lecture de l'évangile de Luc 24, 13-35 ; à plusieurs voix.
. Action. Jeu proposé : de l'aveuglement à la clarté (reconnaissance de séquences de la vie de Jésus).
. Final. Présentation des séquences. Chant : " Nous avons vu les pas de notre Dieu " K 38.



. La phrase à afficher : " C'est vrai ! Le Seigneur est ressuscité ! "
. Prévoir une table, avec une nappe, pour se rassembler autour.
. Prévoir le jeu de l'action


de sa marche à vers le désert, le peue d'Isrl, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir dans le désert, o

Évangile de Jésus christ selon saint Luc


(Le récitant) Le même jour (c'est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils s'entretenaient et s'interrogeaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit :
(Jésus) " De quoi discutiez-vous, en marchant ?"
(le récitant) Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes. L'un des deux, nommé Cléophas, lui répondit
(disciples) " Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem, qui ignore les événements de ces jours-ci. "
(le récitant) Il leur dit :
(" Quels événements ?"
(le récitant) Ils lui répondirent :
(disciples) " Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Nous, nous espérions que c'était lui qui allait délivrer Israël ! Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. A vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l'aurore, elles sont allées au tombeau, elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu'elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. "
(le récitant) Il leur dit alors :
(Jésus)
" Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ?"
(le récitant) Et, partant de Moïse et de tous les prophètes, il leur interpréta, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin. Mais ils s'efforcèrent de le retenir :
(disciples) " Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. "
(le récitant) Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant prit le pain, il prononça la bénédiction, et l'ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l'un à l'autre :
(disciples) " Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous ouvrait les Écritures ?"
(le récitant) A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
(le groupe des onze Apôtres et leurs compagnons) " C'est vrai ! Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. "
(le récitant) A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment le Seigneur s'était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

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Parole en plus

On peut donc côtoyer Dieu sans s'en rendre compte, sans s'en apercevoir, sans y faire attention, comme il arrive malheureusement avec des proches. On se côtoie et on s'ignore.
N'est-ce pas ce qu'on pourrait conclure du récit de la rencontre des disciples d'Emmaüs ? Il était là et ils ne le reconnurent que très tard quand il eut disparu …
Le ressuscité était là, Dieu à leurs côtés, leur expliquant plein de choses, et ils étaient aveuglés. Peut-être par trop de soucis qui fait qu'ils ne voient pas l'essentiel. Aveuglés par leur ignorance.
C'est vrai, Dieu se cache, par nécessité. Heureusement qu'il se cache, sinon il prendrait toute la place. La vie, libre et responsable, serait impossible. Les anciens de la Bible le savaient bien, eux qui craignaient de voir Dieu de peur de mourir. Tout en avouant cette demande un peu naïve, comme le psalmiste : "Montre-nous ton visage, Seigneur !"
Les disciples d'Emmaüs devaient faire leur chemin, avant de le reconnaître. Brûler d'impatience et de questions qui le concernaient. Alors seulement, à un signe de reconnaissance, la bénédiction à table et le pain partagé, ils comprennent qu'il est là, avec eux. Mais il disparaît. Jésus le ressuscité leur laisse la place et la responsabilité de la bonne nouvelle à aller dire. Dieu, en somme, nous laisse la place.
En complément des autres récits d'apparition dont nous disposons dans les évangiles, où Jésus se montre en clair (Regardez mes mains et mes pieds, c'est bien moi !), celui-ci, d'Emmaüs, est très important et contradictoire, car là Jésus ressuscité se montre, mais caché. C'est très proche de notre expérience de croyant, un peu bornés et ignorants : il nous faut un long chemin, consentir à notre aveuglement, et enfin quelques petits signes de reconnaissance, pour savoir qu'il est là à nos côtés, mais qu'il nous laisse la place. Dieu ne nous encombre pas de sa présence. Il nous laisse la place, place libre mais pas vide ! Ils ont tort ceux qui voudraient nous le faire apparaître à tous les coins de rue, de rassemblements, ou à chaque détour de nos vies, ce qui serait un peu encombrant.
Dieu n'est pas mort, il s'est retiré comme au 7ème jour de la Genèse, il nous laisse seulement la place pour vivre libre. On peut le côtoyer sans s'en rendre compte, sans s'en apercevoir ou y faire attention. Il est là cependant, présent, comme Jésus à Emmaüs. Ce qui est notre joie.

Gémo


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