Même décor : une couronne aux quatre bougies.
Les deux précédentes phrases affichées
sont mises de côté, encore visibles, laissant
la place principale à celle d'aujourd'hui : "
Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de
la patience. " Des enfants accueillent à l'entrée
: bonjour et sourire à chaque arrivant, enfants et
adultes, même à ceux qui accompagnent sans
rester. L'idée de communauté sans exclusion
peut ainsi s'élargir et faire son chemin par un geste
d'accueil simple, mais pas si évident comme on peut
s'en rendre compte. Aussi, il est bon de temps à
autre, si on le garde à chaque fois, d'en souligner
la valeur devant tous au cours de la liturgie, en se référant
à la Parole de Dieu : " Accueillez-vous les
uns les autres comme le Christ vous a accueillis "
(saint Paul aux Romains, cf. dimanche précédent).
On peut aussi changer d'acteurs et demander d'une fois sur
l'autre : " Qui veut bien faire l'accueil dimanche
prochain ? "
la
patience
C'est le leitmotiv de saint Jacques dans sa lettre (2ème
lecture) dont on tire la phrase affichée : "
Frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez
patience. "
le silence
Dans la liturgie il y a des moments de silence à
ne pas manquer. Moments de communion ressentie parfois très
fortement par une communauté en prière à
l'écoute de son Seigneur. Patience et silence ne
sont pas la spécialité des enfants. Raison
de plus, on choisit aujourd'hui de présenter et de
faire vivre aux enfants un moment de silence au cur
de la liturgie. Vrai silence d'écoute intérieure,
car il y aura toujours du bruit quelque part. Il y aura
même avantage à leur faire remarquer ces bruits
pour mieux les neutraliser dans un vrai silence du dedans
de soi. A l'animateur de saisir le moment favorable (après
la lecture de l'évangile ; en regardant le panneau
réalisé ; après le mot d'introduction
et le salut liturgique, etc.) Peu familiers du silence,
les enfants risquent de l'associer à l'ennui ; aussi
ce temps, très bref, contrôlé par l'animateur,
est nourri d'une idée simple à donner quand
il commence : quand on garde le silence - oui, on le "
garde ", on le protège - il faut de la patience.
Juste avant de se taire on relit tout haut la phrase affichée
: " Frères, en attendant la venue du Seigneur,
prenez patience " (saint Jacques).
l'évangile
selon saint Matthieu, chap. 11, 2-11.
Elle est remplie de situations concrètes et d'images
concernant Jean-Baptiste et Jésus : la prison - les
aveugles voient - le roseau agité par le vent - les
vêtements luxueux et le palais des rois - le messager
- le chemin - le plus grand des hommes - le plus petit dans
le royaume des cieux. On ne manque pas, bien sûr,
de choisir un enfant qui aura répété
pour cette lecture, et même le plus petit capable
de bien lire. Le thème de la patience est facile
à souligner dans le commentaire ou la présentation
de l'évangile par l'animateur. La patience du prisonnier,
celle de l'aveugle, du boiteux, du malade, la patience de
la foule qui attend son sauveur, le messie. Et la patience
de Dieu qui attend avec amour, sans se lasser, un regard
de l'homme vers lui.
Des
photos de magazines et de journaux ont été
découpées présentant des situations
où la patience s'impose : un malade dans son lit,
des parents qui veillent un enfant en pleurs, un chercheur
dans son labo, un ouvrier au travail, une classe à
l'école, une femme enceinte, un cultivateur qui sème,
une grand-mère qui marche difficilement dans la rue,
l'attente dans une grève des transports, une église
vide (la patience de Dieu !), un calvaire (la patience de
Jésus devant la mort), etc. Les enfants feuillettent
ces photos, se les passent et font leur commentaire librement.
Les animateurs engagent le dialogue : " Est-ce qu'il
lui faut de la patience à celui-ci, à celle-là.
Pourquoi ? " Pour faciliter cette réflexion,
des petits groupes de 2 ou 3 se constituent avec un adulte
ou jeune qui s'implique aussi dans la question finalement
posée à tous : " Et toi il t'a fallu
de la patience cette semaine ? "
Pour ne pas déborder trop le temps de cette action,
on termine en collant sur un panneau les photos qui ont
le plus fait réagir les enfants.
. Bonjour
et sourire à l'entrée par des enfants qui
accueillent.
. Mot d'introduction par l'animateur, et 3ème bougie
de la couronne de l'Avent allumée.
. Signe de croix et salut liturgique ( un temps de silence,
présenté).
. Phrase affichée, lue par un enfant : " Frères,
en attendant la venue du Seigneur, prenez patience. "
. Chant : " Vienne la paix sur notre terre " T150,
comme les dimanches précédents, ou tout autre
chant qui convient.
. Lecture de l'évangile par un enfant. Mt 11, 2-11
( éventuellement un temps de silence, présenté).
Commentaire de l'animateur sur la patience.
. Action : dialogue autour des photos sur la patience de
l'homme, sur la patience de Dieu. On colle les photos choisies,
sur un panneau.
. Silence introduit par l'animateur, devant le panneau.
. Chant pour conclure. Le même ou un autre.
. La phrase à afficher : " Frères, en
attendant la venue du Seigneur, prenez patience. "
. Des photos de magazines et de journaux (situations de
patience).
urs de sa marche à
vers le désert, le peuple d'Israël, à
bout de courage, récrimina contre Dieu et contre
Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte
? Etait-ce pour nooÉvangile
de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jean le Baptiste
entendit parler, dans sa prison, des uvres réalisées
par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux,
lui demanda : "Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous
en attendre un autre ?" Jésus leur répondit
: " Allez annoncer à Jean ce que vous entendez
et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les
boiteux marchent, les lépreux sont purifiés,
et les sourds entendent, les morts ressuscitent,
et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux
celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! "
Tandis que les envoyés de Jean s'en allaient, Jésus
se mit à dire aux foules à propos de Jean
: " Qu'êtes-vous allés voir au désert
? un roseau agité par le vent ? Alors, qu'êtes-vous
donc allés voir ? un homme habillé de façon
raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements
vivent dans les palais des rois. Alors, qu'êtes-vous
allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le
dis, et bien plus qu'un prophète. C'est de lui qu'il
est écrit : Voici que j'envoie mon messager en
avant de toi, pour préparer le chemin devant toi.
Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d'une
femme, personne ne s'est levé de plus grand que Jean
Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des
Cieux est plus grand que lui. "
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AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
Les
mots de vengeance et de revanche inquiètent toujours
et ne laissent pas tranquille ; Dans nos relations interpersonnelles,
ou d'Etat à Etat, ils suggèrent au pire la
guerre, et au mieux une justice qui renversent les situations,
mais en laissant les ennemis face à face, la joie
des vainqueurs face à l'humiliation des vaincus.
Isaïe joue de ces mots, vengeance et revanche, bien
sûr pour choquer, en puisant dans les réflexes
primitifs de l'homme bien connus de tous en situation de
conflit.
" Voici votre Dieu, c'est la vengeance qui vient, la
revanche de Dieu ".
Cependant du côté de Dieu, en fait, il n'y
a ni vengeance ni revanche, ni vainqueurs ni vaincus, mais
la joie pure des aveugles qui voient, des sourds qui entendent,
des handicapés qui bondissent ; le joie pure des
captifs libérés avec un bonheur sans limite
qui illumine les visages.
Voici vraiment la bonne nouvelle qui nous attend, l'espérance
revivifiée à chaque Noël, en fêtant
la naissance d'un enfant, la joie pure au milieu des souffrances
et des conflits non résolus.
Dans l'évangile, la figure de Jean Baptiste dont
Jésus fait l'éloge, rassemble toute l'attente
et l'espérance des croyants. Une figure qui laisse
place au doute, puisque de sa prison Jean Baptiste envoie
ce message à Jésus, son cousin qu'il connaît
bien (du moins on peut le supposer) : " Es-tu celui
qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? "
En ce sens le doute de Jean Baptiste rassure et réconforte
même, car la foi est traversée de nombreux
doutes sur la manifestation de Dieu. Comme lui nous sommes
captifs de quelques prisons individuelles et collectives,
et nous voudrions en être libérés définitivement.
La réponse de Jésus, sa réplique au
mal, qui n'est ni vengeance ni revanche, est l'amour qui
sauve et guérit, et la joie pure d'être libre.
Ce 3ème dimanche de l'Avent voudrait nous faire goûter
à cela qui vient de Dieu ; y goûter avec patience
et endurance : l'amour qui sauve et guérit, la joie
pure d'être libre.
Gémo
p
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