Toutes
les paraboles du Royaume des cieux invitent à regarder
un peu haut, un peu loin. Celle de l'évangile d'aujourd'hui
(10 jeunes filles invitées à des noces) parle
de la venue de Jésus, c'est à dire de son
avènement, de son retour dans la gloire, ainsi que
l'annonce chaque messe célébrée.
Dans cette attente qui les réjouit, les disciples
sont sommés d'être prévoyants, de se
tenir prêts, car ils ne savent ni le jour ni l'heure
de la venue du Christ Jésus.
La phrase affichée : " Vous ne connaissez pas
l'heure où le Fils de l'homme viendra. "
l'attente.
Expérience commune à détailler avec
les enfants. L'attente d'un bus, l'attente d'une nouvelle,
l'attente de quelqu'un. Impatience, angoisse, ennui, sommeil
peuvent marquer tour à tour une attente : Je l'attends
avec impatience, j'ai peur qu'il ne vienne pas, je m'ennuie
de lui, je me suis endormi à force d'attendre
anamnèse
et retour du Seigneur.
Dans la prière Eucharistique, les trois proclamations
au choix, après la consécration affirment
le retour attendu du Seigneur : " Nous attendons ta
venue dans la gloire ", "Nous attendons que tu
viennes ", " Viens, Seigneur Jésus ".
Le chant d'une de ces proclamations, celle qui sera prise
à l'Eucharistie qui suit, de préférence,
est apprise ou répétée ensemble.
l'évangile selon saint Matthieu, chap.25, 1-13.
La parabole des dix jeunes filles invitées à
des noces.
Les
enfants se dessinent eux-mêmes dans une situation
d'attente vécue, avec une bulle exprimant ce qu'ils
ont ressenti. Une bande dessinée est constituée
de tous les dessins. Le dernier dessin est placé
symboliquement signifiant l'attente ultime pour les chrétiens
: une représentation du Christ en gloire (recherche
sur internet / Google)
. Accueil
et rite d'ouverture.
. Présentation de l'attente au cur de la foi
des chrétiens : le retour de Jésus dans la
gloire, on le verra enfin !
. Chant : une des trois acclamations après la consécration.
. Lecture. Évangile de Matthieu 25, 1-13.
. Action. Bande dessinée des " attentes ".
. Prière finale, silencieuse (en expliquant que le
silence exprime l'attente, la veille).
. La phrase à afficher : " Vous ne connaissez
pas l'heure où le Fils de l'homme viendra."
. Un panneau pour recueillir en bande dessinée les
dessins des enfants.
. Un Christ en gloire, dernière image de la bande
dessinée.
de sa marche à
vers le désert, le pee d'Isrl, à bout deouge,
récrimina contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole
: " Le royaume des Cieux sera comparable à dix
jeunes filles invitées à des noces, qui prirent
leur lampe pour sortir à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insouciantes, et cinq
étaient prévoyantes : les insouciantes avaient
pris leur lampe sans emporter d'huile, tandis que les prévoyantes
avaient pris, avec leur lampe, des flacons d'huile. Comme
l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, il y eut un cri : 'Voici l'époux
! Sortez à sa rencontre.' Alors toutes ces jeunes
filles se réveillèrent et se mirent à
préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent
aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car
nos lampes s'éteignent.' Les prévoyantes leur
répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et
pour vous ; allez plutôt chez les marchands vous en
acheter.' Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux
arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent
avec lui dans la salle des noces et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à
leur tour et dirent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !'
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne
vous connais pas.'
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure. "
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Parole
en plus
Les
paraboles de ces dimanches de fin d'année liturgique
racontent de façon imagée le royaume des Cieux.
Ce royaume qui est déjà là et où
nous sommes invités à entrer.
Aujourd'hui, la parabole des dix jeunes filles est plutôt
amusante par une invraisemblance voulue certainement par
l'auteur (c'est un procédé, une pédagogie
pour attirer l'attention et retenir en final l'enseignement
donné).
Comment peut-il se faire en effet que l'époux, le
Seigneur, qui a invité les dix jeunes filles, ne
reconnaisse pas Cinq d'entre elles, les insouciantes. Je
ne vous connais pas, dit-il à son arrivée,
et la porte de la salle de fête leur sera fermée.
De fait, il leur est reproché, à ces cinq-là,
leur négligence dans leur attente (pas assez d'huile
pour leur lampe). Le sommeil est une bonne chose, et les
dix s'endorment, mais dans des événements
importants on reste éveillés.
Ainsi les chrétiens sont-ils invités à
ne pas dormir, dans un confort factice de croyant, dans
l'attente imminente de la venue du Seigneur, le Christ,
qui depuis sa résurrection a promis son retour en
gloire ; ce qui souligne la tension permanente de la foi
chrétienne, tension entre l'insouciance de la joie
du royaume déjà là tout proche, et
la vigilance à maintenir pour y entrer vraiment.
Tension entre l'insouciance conseillée dans l'évangile
: la joie quotidienne sans souci du lendemain (Regardez
les lys des champs et les oiseaux du ciel ; A chaque jour
suffit sa peine) et les impératifs des temps qui
changent auxquels il faut s'adapter et se préparer.
La tension est forte et inconfortable entre l'intérieur
de la salle de fête du repas de noces, tout à
la joie, et l'extérieur dans la nuit où il
faut tenir sa lampe allumée dans l'inquiétude
ou l'impatience de ce qui va arriver. C'est moitié-moitié,
vigilance-insouciance, cinq jeunes filles vigilantes, et
cinq insouciantes. Même partage dans notre humanité
prompte, vigilante et habile à faire la fête,
et cependant insouciante, inconsciente de ce qui va arriver.
Même partage en chacun de nous : de la vigilance pour
bien faire son travail, et du laisser-aller qui rode pour
moitié.
Saint Paul, quant à lui, entraine positivement dans
ce double jeu de vigilance et d'insouciance face à
la mort. Nous les vivants, dit-il, nous qui sommes encore
là ! nous serons emportés dans les nuées
du ciel au signal de la trompette divine, à la rencontre
du Seigneur. Sa remarque plutôt réjouissante
et rassurante s'accorde parfaitement avec la conclusion
de l'évangile : Veillez donc, car vous ne savez ni
le jour ni l'heure.
La perspective des 'fins dernières' de la foi chrétienne,
comme celle du temps présent, notre actualité,
délivre de l'angoisse afin de vivre de vigilance
et d'insouciance mêlées. L'insouciance étant
le propre de l'esprit d'enfance souvent mis en valeur dans
les évangiles.
Gémo
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