À
nouveau la liturgie annonce le jour du Seigneur, son retour dans la gloire ! Avec
la parabole des talents où la vigilance dans l'attente du retour du maître
devient responsabilité et travail.
les
dons reçus par chacun sont divers. Les capacités
des uns et des autres varient, au sein d'une même famille ; à l'école,
au sport ou ailleurs, cela se vérifie quotidiennement. Tout l'effort
demandé, plutôt que jalouser le voisin, est de développer
ses dons à soi, ses capacités. Chacun rendra compte, un jour devant
Dieu, de sa vie, des dons qu'il a reçus. Qu'en a-t-il fait ?
La phrase affichée montre le point de vue de Dieu
: " Dieu fait confiance. "
les
services.
Les qualités de chacun dans une assemblée
peuvent être mises au service de tous dans la liturgie,
ainsi que l'exprime le concile Vatican II (LG n° II)
: " Tous, non pas indifféremment, mais chacun
à sa manière, prennent leur part originale
dans l'action liturgique. "
Concrètement, le réflexe à avoir se
traduit ainsi : je sais jouer d'un instrument, je me propose à la messe
; je chante bien, je me propose à la messe ; j'aime bien lire tout haut,
je me propose à la messe ; je suis en avance, je me propose pour l'accueil
des autres ; j'aime servir, je me propose comme servant de messe, etc.
l'évangile selon saint Matthieu, chap.25, 14-30. La parabole
des talents.
Sur
des papiers de couleur, les enfants écrivent les
qualités qu'ils croient avoir, les qualités
qu'on leur reconnaît. On dépose l'ensemble
dans un beau coffret, comme on le fait d'un trésor.
La prière finale invite à mettre nos "
talents " au service des autres.
.
Accueil et rite d'ouverture. . Rappel de la foi des chrétiens, proclamée
quand ils se réunissent pour célébrer la messe : le retour
attendu du Seigneur Jésus. . Lecture. Évangile de Matthieu 25,
14-30. . Action. Inventaire des qualités de chacun, déposé
dans un beau coffret. . Prière finale de demande : Que tous les dons
soient mis au service des autres. . Chant : " Les mains ouvertes devant
toi " P 93.
. La phrase à afficher : " Dieu fait confiance.
"
. Un beau
coffret, pour recueillir les talents des enfants.
de sa marche à vers le désert, le pee d'Isrl, à bout deouge,
récrimina contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus
disait à ses disciples cette parabole : " C'est
comme un homme, qui partait en voyage, il appela ses serviteurs
et leur confia ses biens. À l'un il remit une somme
de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième
un seul talent, à chacun selon ses capacités.
Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu
cinq talents s'en alla pour les faire valoir et en gagna
cinq autres. De même, celui qui avait reçu
deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n'en avait
reçu alla creuser la terre et cacha l'argent de son
maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs
revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu
cinq talents s'approcha, présentant cinq autres talents
et dit : 'Seigneur, tu m'avais confié cinq talents
; voilà, j'en ai gagné cinq autres.' Son maître
lui déclara : 'Très bien, serviteur bon et
fidèle, tu as été fidèle pour
peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la
joie de seigneur.' Celui qui avait reçu deux talents
s'approcha aussi et dit : 'Seigneur, tu m'as confié
deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres.'
Son maître lui déclara : 'Très bien,
serviteur bon et fidèle, tu as été
fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup
; entre dans la joie de ton maître.' Celui qui avait
reçu un seul talent s'approcha aussi et dit : 'Seigneur,
je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là
où tu n'as pas semé, tu ramasses là
où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur,
et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t'appartient.' Son maître lui
répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais
que je moissonne là où je n'ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas
répandu. Alors, il fallait placer mon argent à
la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé
avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent
et donnez-le à celui qui en a dix. A celui qui a,
on donnera encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui
qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant
à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les
ténèbres extérieures ; là, il
y aura des pleurs et des grincements de dents !' "
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Parole
en plus
Cette
parabole des talents laisse un goût amer malgré
la déclaration du début "à chacun
selon ses capacités". A chacun selon ses capacités
s'interprète d'ordinaire dans la grande loterie des
dons reçus par chacun, l'intelligence, la santé,
l'héritage familial et social, comme une juste exigence
qui rassure les pauvres, ceux qui ont peu reçus,
et rassure les croyants : Dieu ne nous demande pas plus
que ce que nous pouvons.
A chacun selon ses capacités, juste exigence qui
par contre inquiète les riches, ceux qui au départ
ont beaucoup reçu dans la grande loterie de la vie.
Jésus dit par ailleurs : " A ceux qui ont beaucoup
reçu il sera beaucoup demandé ". On ne
peut être que d'accord - à chacun selon ses
capacités - avec ce principe sain de rétribution
équitable, valable en famille et dans le domaine
de la foi.
Nonobstant, la finale de la parabole est amère et
sévère, avec des pleurs et grincements de
dents à la clef ! On y voit le décalque très
exact d'une situation assez universelle et détestable
: les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent.
"Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance.
Mais qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a."
Parabole de l'amertume ! qui inverse, comme dans un miroir
où la lecture se fait à l'envers, la parabole
des " ouvriers de la dernière heure " qui
rétablissait de l'équité pour ceux
qui n'avaient pas eu la chance d'être embauchés
de bonne heure (rappelez-vous, ils touchent une pièce
d'argent comme les autres qui ont travaillé tout
le jour). Que peut-on alors retenir de l'enseignement de
la parabole d'aujourd'hui ?
Certainement pas de prendre son parti des inégalités
que la grande loterie de la vie distribue, et des souffrances
qui en résultent. La vie de Jésus montre le
chemin inverse : réagir, guérir, sauver, lutter,
pour le bonheur et la joie de tous.
On retiendra peut-être seulement que Jésus
parle dans cet évangile de sa venue, de son avènement,
de son retour dans la gloire auquel les chrétiens
se préparent en "enfants de lumière",
luttant avec vigilance et persévérance contre
la dureté du monde présent. La venue du Seigneur,
nous la préparons chacun à sa mesure, chacun
selon ses capacités, en nous redressant, en relevant
la tête pour voir un peu plus loin. Ainsi, d'une certaine
façon, nous apaiserons l'inquiétude et le
trouble de Jésus au sujet de sa venue, quand il pose
la question, ailleurs dans l'évangile : Le Fils de
l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il encore la foi sur
terre ? (saint Luc).
Apaiser l'inquiétude et le trouble de Jésus
en lui renouvelant fidélité et amour, nous
en sommes tous capables.
Gémo
p
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