Pour la troisième fois consécutive, après le récit
de la rencontre de Jésus et de la samaritaine, et celui de la guérison
de l'aveugle de naissance, l'évangile fait partie du cycle de la démarche
catéchuménale (des candidats au baptême) ; Jésus tire
Lazare du sommeil de la mort. C'est l'occasion, pour les chrétiens qui
se rassemblent pour célébrer en Église, de redécouvrir
le baptême qui fait d'eux des êtres nouveaux.
Le décor est le même que pour tous ces dimanches
de Carême, complété par une cuve baptismale.
S'il y a des baptêmes célébrés
à Pâques dans la paroisse, l'animateur en parle
en relation avec le thème de cette liturgie.
Jésus,
source de vie
Par le baptême, l'Esprit de celui qui a ressuscité
Jésus d'entre les morts, fait sa demeure en chacun.
" L'Esprit est votre vie ", dit saint Paul (2ème
lecture). L'affirmation de Jésus dans l'évangile
de Jean (chap.11), " Je suis la résurrection
et la vie ", est donc affichée comme phrase
du jour.
L'eau Autour du symbole de l'eau et de son usage dans la liturgie
un choix est à faire le plus adapté possible aux circonstances de
la vie paroissiale : soit que l'on parle du bénitier à l'entrée
des églises, où l'on plonge la main, pour faire le signe de la croix
avec de l'eau bénite, se rappelant ainsi son propre baptême, soit
que l'on présente la cuve baptismale disposée devant le groupe,
soit encore que l'on explique le sens de l'eau versée
dans le vin du calice à l'offertoire n'en déplaise
aux aquariens (L'hérésie des aquariens, dénoncée
par saint Cyprien au IIIème siècle, niait
le mystère de l'incarnation dans le rapport intime
de Dieu avec l'humanité, dont le mélange de
l'eau et du vin est le signe. Ils refusaient en conséquence
l'usage du vin.) ; la belle prière que dit alors
le prêtre donne bien le sens de ce geste : "
Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de
l'Alliance, puissions-nous être unis à la divinité
de celui qui a pris notre humanité."
l'évangile
selon saint Jean, chap.11, 1-45.
La résurrection de Lazare, à Béthanie.
Lecture brève du missel des dimanches ou du lectionnaire.
Elle est gestuée selon la proposition qui suit.
Les
enfants participent à la lecture en gestuant les attitudes, les sentiments
et réactions des personnages de l'évangile dans le récit
de la résurrection de Lazare. En plus du lecteur, un animateur fait
les gestes au fur et à mesure du récit, face à l'assemblée
pour que tous puissent l'imiter ensemble. Une répétition entre
lecteur et animateur est indispensable pour l'enchaînement des gestes et
les temps de pause nécessaires.
Voici
une sélection de gestes pour la lecture brève : "
Seigneur celui que tu aimes est malade " : Bras repliés sur soi,
dos voûté, comme si on avait froid. : " Jésus
trouva Lazare au tombeau depuis 4 jours " : Debout et figé, les
bras tendus le long du corps. " Marthe appris l'arrivée de
Jésus et partit à sa rencontre " : Signe du bras et de la
main vers quelqu'un au loin. " Ton frère ressuscitera "
: Les deux mains le long du corps. " Moi, je suis la résurrection
et la vie " : Les deux mains le long du corps. " Alors Jésus
leva les yeux au ciel " : On lève les deux mains et la tête,
vers le ciel, en prière. " Lazare, viens dehors " : Signe
d'appeler quelqu'un avec la main ou un doigt pointé.
" Déliez-le et laissez-le aller " :
On se cache le visage des deux mains, puis on le dévoile
avec un large sourire.
.
Accueil et rite d'ouverture de la célébration. . Présentation
du symbole de l'eau (3 options, cf. ci-dessus point d'ancrage liturgique). .
Chant. " Par le baptême de renaissance " I 296. . Lecture gestuée
de l'évangile par tout le groupe (cf. action). . Final. Chant. Avant
de se séparer, l'animateur invite les enfants à participer, dimanche
prochain, à la célébration des Rameaux.
.
La phrase à afficher : " Je suis la résurrection et la vie.
" . Une cuve baptismale. de
sa marche à vers le désert, le peue d'Isrl, à bout de courage,
récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait
monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le désert, o
Évangile de Jésus christ selon saint Jean
En ce temps-là, Marthe et Marie,
les deux surs de Lazare, envoyèrent dire à
Jésus : "Seigneur, celui que tu aimes est malade."
En apprenant cela, Jésus dit : " Cette maladie
ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire
de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié."
Jésus aimait Marthe et sa sur ainsi que Lazare.
Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura
deux jours encore à l'endroit où il se trouvait.
Puis, après cela, il dit aux disciples : "Revenons
en Judée."
A son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau
depuis quatre jours déjà. Lorsque Marthe apprit
l'arrivée de Jésus, elle partit à sa
rencontre, tandis que Marie restait assisse à la
maison. Marthe dit à Jésus : "Seigneur,
si tu avais été là, mon frère
ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais,
tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera."
Jésus lui dit : "Ton frère ressuscitera."
Marthe reprit : "Je sais qu'il ressuscitera à
la résurrection, au dernier jour." Jésus
lui dit : "Moi, je suis la résurrection et la
vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra
; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu
cela ?" Elle répondit : "Oui, Seigneur,
je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui
qui vient dans le monde." Jésus, en son esprit,
fut saisi d'émotion, il fut bouleversé, et
il demanda : "Où l'avez-vous déposé
?" Ils lui répondirent : " Seigneur, viens
et vois,." Alors Jésus se mit à pleurer.
Les Juifs disaient : "Voyez comme il l'aimait !"
Mais certains d'entre eux dirent : "Lui qui a ouvert
les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il empêcher Lazare
de mourir ?" Jésus repris par l'émotion,
arriva au tombeau. C'était une grotte fermée
par une pierre. Jésus dit : "Enlevez la pierre."
Marthe, la sur du mort, lui dit : "Seigneur,
il sent déjà, c'est le quatrième jour
qu'il est là." Alors Jésus dit à
Marthe : "Ne te l'ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras
la gloire de Dieu." On enleva donc la pierre. Alors
Jésus leva les yeux au ciel et dit : "Père,
je te rends grâce parce que tu m'as exaucé.
Je savais bien, moi, que tu m'exauces toujours, mais si
je le dis à cause de la foule qui m'entoure, afin
qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé."
Après cela, il cria d'une voix forte : "Lazare,
viens dehors !" Et le mort sortit, les pieds et les
mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé
d'un suaire. Jésus leur dit : "Déliez-le,
et laissez-le aller."
Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès
de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.
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Parole
en plus
A
l'approche de Pâques, où le grand mystère
de la vie éclate en résurrection, une réflexion
sur la mort est bien nécessaire pour adhérer
à la foi chrétienne ; ce que semble proposer
ce 5ème dimanche de carême.
Pour saint Paul, c'est clair, la mort, celle du corps vient
du péché. Votre corps, dit-il, est voué
à la mort à cause du péché.
Mais on ne peut en rester à un regard simpliste sur
la faute originelle, dont chacun aurait une part de responsabilité,
et qui expliquerait ainsi le pourquoi de la mort. Ce qui
serait injuste et faux. La fleur qui meurt pour donner du
fruit n'a pas péché. Et le petit oiseau, qui
meurt pour être tombé du nid, non plus. C'est
le grand mystère de la vie qui inclut la mort. Le
printemps nous y rend particulièrement sensible.
Il faut donc faire un grand pas d'intelligence comme le
fait l'évangile de Jean. Pour Jésus la mort
de l'homme est un sommeil dont on se réveillera par
la force de l'Esprit, puissance de Dieu. Preuve à
l'appui, Jésus appelle et relève Lazare d'entre
les morts. Viens dehors - Déliez-le et laissez-le
aller. Jésus participe à l'épreuve
d'une famille amie qui perd l'un des siens. Le récit
de l'évangile souligne en passant l'importance et
la valeur de la communauté familiale, amicale, et
de voisinage dans ce passage de la mort. Valeur qui est
universelle. Pleurer avec ceux qui pleurent. Se soutenir
les uns les autres dans l'épreuve. Le faisant, Jésus
annonce, bien sûr, sa propre mort et sa résurrection.
Je suis la résurrection et la vie / Celui qui croit
en moi, même s'il meurt, vivra. La foi est ravivée
par ces paroles, et Jésus dit à tous, comme
à Marthe : Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.
C'est un grand pas en avant de la foi en Jésus, le
Christ, à faire en ce temps de carême.
Gémo
p
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