8ème Dimanche

Vivre simplement

 

Isaïe 49,14-15
Psaume 61
1 Corinthiens 4, 1-5 Matthieu 6, 24-34

Les images d'un oiseau et d'un lis sont associées, aujourd'hui, au livre de la Parole. Leurs représentations stylisées, décorées de vives couleurs, aux contours découpés, sont placées toutes proches de l'ambon. Elles sont ainsi plus suggestives que des photos sur un mur éloigné. L'évangile donne ces images en modèle d'insouciance et de beauté. Pour en augmenter la force l'animateur introduit un échange sur ces caractéristiques comparées des oiseaux et des fleurs qui vivent sans souci apparent du lendemain.


Vivre simplement!
Trop de préoccupations matérielles éloignent du Royaume de Dieu. Quand ils captent toutes les énergies humaines, l'argent, la nourriture, le vêtement, le logement, aussi nécessaires soient-ils, empêchent la recherche du Royaume et de sa " justice ". Les enfants, plus que les adultes, ont cela en commun avec les oiseaux et les lis des champs : l'insouciance que l'on admire en eux et que parfois on leur reproche lorsqu'elle tourne en négligence.
Jésus en conseillant de ne pas se faire trop de souci pour la vie matérielle, invite à garder, ou à retrouver l'esprit d'enfance qui fait confiance au lendemain. " A chaque jour suffit sa peine. " La phrase affichée accompagne les images pour mieux faire retenir l'enseignement de Jésus : " Regardez les oiseaux du ciel... observez les lis des champs."



le détail et l'esprit
L'esprit de la liturgie évite le tracas du détail. Par un exemple circonstancié, l'animateur montre que trop de souci matériel fait passer à côté de l'essentiel dans la célébration : si le moindre faux pli de la nappe d'autel préoccupe le célébrant, celui-ci risque d'oublier une prière. Si la question m'envahit, avant d'aller à la messe : "Qu'est-ce que je vais me mettre comme vêtement ? " l'idée du vêtement l'emporte sur celle de la rencontre de Dieu.



l'évangile selon saint Matthieu, chap. 6, 24-34.
" Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. "



Les images d'un oiseau et d'un lis ayant été reproduites en nombre suffisant pour tous les participants, enfants et adultes (qui ne sont pas des spectateurs !) chacun inscrit dans l'un des deux motifs les soucis de sa vie actuelle. Souci matériel : chose à acheter, objet perdu ou cassé, et préoccupation plus large telle que un ennui à l'école, un problème de santé, etc. L'ensemble de ces soucis exprimés est recueilli dans une corbeille déposée au pied du livre de la Parole. En conclusion, un chant met l'accent sur l'invitation du Seigneur à le suivre avec spontanéité au milieu de nos soucis. Par exemple : " Peuple de l'alliance…marche à la suite de Jésus. " G 244 ou " Ecoute " T40.

. Accueil et rite d'ouverture
. Lecture, par un enfant, de la phrase affichée : " Regardez les oiseaux du ciel, ...observez les lis des champs. "
. Echange sur ces deux images.
. Lecture. Evangile de Matthieu 6,24-34.
. Action. Les soucis exprimés.
. Chant (cf. l'action).



. La phrase à afficher : " Regardez les oiseaux du ciel, ... observez les lis des champs. "
. Prévoir en décor les images d'un oiseau et d'un lis ; et pour les participants ces mêmes images reproduites en petit format.
. Une corbeille au pied du livre de la Parole.



urs de sa marche à vers le désert, le peue d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir dansÉvangile de Jésus Christ selon saint Matthieu



En ce temps là, Jésus disait à ses disciples : "Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent. C'est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n'amassent pas dans les greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? Qui d'entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous donc boire ?' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ?' Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine."

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Parole en plus

"Le Seigneur m'a abandonné, le Seigneur m'a oublié"… On se souvient de la plainte de Jésus entré en agonie sur sa croix, adressée à son Père des cieux ; plainte du désespéré qui se sent seul et démuni dans sa souffrance - Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ? - Appel déchirant d'un fils à son Père qu'il interroge dans l'épreuve ultime de se sentir abandonné de tous. Comme un cri de mémoire de ce texte ancien d'Isaïe, entendu en première lecture (le Seigneur m'a abandonné, le Seigneur m'a oublié).
Plainte et appel que chacun de nous a certainement lancés un jour ou l'autre dans le désarroi d'un échec, d'une maladie, d'une incompréhension d'un de ses proches, même à un petit niveau pas très grave.
La réponse de Dieu, selon Isaïe, est touchante : elle se réfère à l'image, à la métaphore de la maternité, où la féminité de Dieu s'exprime en beauté : " Est-ce qu'une femme peut oublier son petit enfant ? Et même si cela, cet abandon à l'extrême, peut arriver, moi je ne t'oublierai pas. Parole du Seigneur. "
Voici qui est réconfortant pour le croyant qui doute au cœur même de sa foi.
Et saint Paul, on le remarquera dans la 2ème lecture, en a tiré des conséquences pratiques dans son expérience personnelle qu'il livre aux Corinthiens, ses frères dans la foi ; il prend de la distance vis à vis de ce qui lui arrive de fâcheux dans son métier d'intendant des mystères de Dieu. Distance aussi vis à vis de lui-même, du jugement qu'il peut porter sur son action, et de l'image de soi qu'il ne cherche pas à valoriser à tout prix. Il s'en remet avec confiance au jugement du Seigneur, celui qui fera apparaître tout, en pleine lumière, quand il viendra. Alors il se sent plus libre, déculpabilisé, décomplexé, chassant ainsi ses angoisses pour mieux vivre et aimer. Exemple à suivre …
Le discours sur la montagne, dans l'évangile, détaille ce thème de la distance à prendre vis à vis des choses qui nous préoccupent trop : l'argent, le vêtement, l'image de soi et la nourriture. Il invite même à une certaine insouciance puisée dans l'observation de la nature : écoutez les oiseux, regardez le lis et l'herbe des champs … quelle insouciance ! quelle merveille ! la vie l'emporte malgré les catastrophes naturelles - et les nécessaires révolutions. "Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela (qui fait vos petits soucis quotidiens) vous sera donné par dessus le marché.
Prenez de la hauteur, visez le royaume des Cieux déjà présent sur terre par l'amour vécu, la justice rendue, et la paix célébrée.
En conclusion, le message de la Parole de Dieu de ce jour pour mieux vivre la foi pourrait se résumer ainsi :
Une dose de distance vis à vis de soi et des tracas quotidiens.
Une dose d'insouciance pour le lendemain.
Une dose de regard confiant vers notre Père des cieux dont l'amour est maternel.

Gémo


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Chaque dimanche et jour de fête :

La liturgie de la parole de l'Église Catholique présentée, vivante et active.
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