Les
images d'un oiseau et d'un lis sont associées, aujourd'hui,
au livre de la Parole. Leurs représentations stylisées,
décorées de vives couleurs, aux contours découpés,
sont placées toutes proches de l'ambon. Elles sont
ainsi plus suggestives que des photos sur un mur éloigné.
L'évangile donne ces images en modèle d'insouciance
et de beauté. Pour en augmenter la force l'animateur
introduit un échange sur ces caractéristiques
comparées des oiseaux et des fleurs qui vivent sans
souci apparent du lendemain.
Vivre
simplement!
Trop de préoccupations matérielles éloignent
du Royaume de Dieu. Quand ils captent toutes les énergies
humaines, l'argent, la nourriture, le vêtement, le
logement, aussi nécessaires soient-ils, empêchent
la recherche du Royaume et de sa " justice ".
Les enfants, plus que les adultes, ont cela en commun avec
les oiseaux et les lis des champs : l'insouciance que l'on
admire en eux et que parfois on leur reproche lorsqu'elle
tourne en négligence.
Jésus en conseillant de ne pas se faire trop de souci
pour la vie matérielle, invite à garder, ou
à retrouver l'esprit d'enfance qui fait confiance
au lendemain. " A chaque jour suffit sa peine. "
La phrase affichée accompagne les images pour mieux
faire retenir l'enseignement de Jésus : " Regardez
les oiseaux du ciel... observez les lis des champs."
le détail et l'esprit
L'esprit de la liturgie évite le tracas du détail.
Par un exemple circonstancié, l'animateur montre
que trop de souci matériel fait passer à côté
de l'essentiel dans la célébration : si le
moindre faux pli de la nappe d'autel préoccupe le
célébrant, celui-ci risque d'oublier une prière.
Si la question m'envahit, avant d'aller à la messe
: "Qu'est-ce que je vais me mettre comme vêtement
? " l'idée du vêtement l'emporte sur celle
de la rencontre de Dieu.
l'évangile
selon saint Matthieu,
chap. 6, 24-34.
" Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce
que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez.
"
Les images d'un oiseau et d'un lis ayant été
reproduites en nombre suffisant pour tous les participants,
enfants et adultes (qui ne sont pas des spectateurs !) chacun
inscrit dans l'un des deux motifs les soucis de sa vie actuelle.
Souci matériel : chose à acheter, objet perdu
ou cassé, et préoccupation plus large telle
que un ennui à l'école, un problème
de santé, etc. L'ensemble de ces soucis exprimés
est recueilli dans une corbeille déposée au
pied du livre de la Parole. En conclusion, un chant met
l'accent sur l'invitation du Seigneur à le suivre
avec spontanéité au milieu de nos soucis.
Par exemple : " Peuple de l'alliance
marche à
la suite de Jésus. " G 244 ou " Ecoute
" T40.
. Accueil
et rite d'ouverture
. Lecture, par un enfant, de la phrase affichée :
" Regardez les oiseaux du ciel, ...observez les lis
des champs. "
. Echange sur ces deux images.
. Lecture. Evangile de Matthieu 6,24-34.
. Action. Les soucis exprimés.
. Chant (cf. l'action).
. La phrase à afficher : " Regardez les oiseaux
du ciel, ... observez les lis des champs. "
. Prévoir en décor les images d'un oiseau
et d'un lis ; et pour les participants ces mêmes images
reproduites en petit format.
. Une corbeille au pied du livre de la Parole.
urs de sa marche à
vers le désert, le peue d'Israël, à bout
de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse:
"Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ?
Etait-ce pour nous faire mourir
dansÉvangile
de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps là, Jésus
disait à ses disciples : "Nul ne peut servir
deux maîtres : ou bien il haïra l'un et aimera
l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera
l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu
et l'argent. C'est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez
pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre
corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle
pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements
? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles
ni moisson, ils n'amassent pas dans les greniers, et votre
Père céleste les nourrit. Vous-mêmes,
ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? Qui d'entre vous,
en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à
la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements,
pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent
les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent
pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute
sa gloire, n'était pas habillé comme l'un
d'entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à
l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui
demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage
pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous
manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous donc boire ?' ou encore
: 'Avec quoi nous habiller ?' Tout cela, les païens
le recherchent. Mais votre Père céleste sait
que vous en avez besoin. Cherchez d'abord le royaume de
Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné
par surcroît. Ne vous faites pas tant de souci pour
demain : demain aura souci de lui-même ; à
chaque jour suffit sa peine."
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
"Le
Seigneur m'a abandonné, le Seigneur m'a oublié"
On se souvient de la plainte de Jésus entré
en agonie sur sa croix, adressée à son Père
des cieux ; plainte du désespéré qui
se sent seul et démuni dans sa souffrance - Mon Dieu,
mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ? - Appel déchirant
d'un fils à son Père qu'il interroge dans
l'épreuve ultime de se sentir abandonné de
tous. Comme un cri de mémoire de ce texte ancien
d'Isaïe, entendu en première lecture (le Seigneur
m'a abandonné, le Seigneur m'a oublié).
Plainte et appel que chacun de nous a certainement lancés
un jour ou l'autre dans le désarroi d'un échec,
d'une maladie, d'une incompréhension d'un de ses
proches, même à un petit niveau pas très
grave.
La réponse de Dieu, selon Isaïe, est touchante
: elle se réfère à l'image, à
la métaphore de la maternité, où la
féminité de Dieu s'exprime en beauté
: " Est-ce qu'une femme peut oublier son petit enfant
? Et même si cela, cet abandon à l'extrême,
peut arriver, moi je ne t'oublierai pas. Parole du Seigneur.
"
Voici qui est réconfortant pour le croyant qui doute
au cur même de sa foi.
Et saint Paul, on le remarquera dans la 2ème lecture,
en a tiré des conséquences pratiques dans
son expérience personnelle qu'il livre aux Corinthiens,
ses frères dans la foi ; il prend de la distance
vis à vis de ce qui lui arrive de fâcheux dans
son métier d'intendant des mystères de Dieu.
Distance aussi vis à vis de lui-même, du jugement
qu'il peut porter sur son action, et de l'image de soi qu'il
ne cherche pas à valoriser à tout prix. Il
s'en remet avec confiance au jugement du Seigneur, celui
qui fera apparaître tout, en pleine lumière,
quand il viendra. Alors il se sent plus libre, déculpabilisé,
décomplexé, chassant ainsi ses angoisses pour
mieux vivre et aimer. Exemple à suivre
Le discours sur la montagne, dans l'évangile, détaille
ce thème de la distance à prendre vis à
vis des choses qui nous préoccupent trop : l'argent,
le vêtement, l'image de soi et la nourriture. Il invite
même à une certaine insouciance puisée
dans l'observation de la nature : écoutez les oiseux,
regardez le lis et l'herbe des champs
quelle insouciance
! quelle merveille ! la vie l'emporte malgré les
catastrophes naturelles - et les nécessaires révolutions.
"Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice,
et tout cela (qui fait vos petits soucis quotidiens) vous
sera donné par dessus le marché.
Prenez de la hauteur, visez le royaume des Cieux déjà
présent sur terre par l'amour vécu, la justice
rendue, et la paix célébrée.
En conclusion, le message de la Parole de Dieu de ce jour
pour mieux vivre la foi pourrait se résumer ainsi
:
Une dose de distance vis à vis de soi et des tracas
quotidiens.
Une dose d'insouciance pour le lendemain.
Une dose de regard confiant vers notre Père des cieux
dont l'amour est maternel.
Gémo
p
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