Ascension du Seigneur

Confiance ! Je suis avec vous

 

Actes 1, 1-11
Psaume 46
Éphésiens 1, 17-23
Matthieu 28, 16-20

Un sentiment de joie, mais aussi de peine entoure cette fête de l'Ascension du Seigneur, 40 jours après Pâques. Joie partagée de Jésus ressuscité qui retourne auprès de son Père. Joie des disciples mêlée de tristesse, car ils ne verront plus Jésus. Ils se sentent un peu perdus sans lui.
Il est possible de faire ressentir aux enfants cette tension entre joie et tristesse. Ils ont l'expérience de l'absence de quelqu'un qu'ils aiment, leurs parents par exemple, et de l'attente de leur retour. C'est la condition du croyant plongé dans ce monde en gestation, dans le travail et la souffrance mêlée de joie, avec le cœur et le regard attirés par les Cieux nouveaux et la Terre nouvelle. Chaque Eucharistie annonce le retour du Seigneur.
La fête de l'Ascension est un signal fort de réalisme et d'espérance. Dans la joie toute fraîche et récente des disciples aux lendemains de Pâques (" Il est ressuscité ! Nous avons vu le Seigneur ") désormais, le relais pour l'annonce de la Bonne Nouvelle leur est confié.


la confiance
Celle que Jésus fait à ses disciples afin qu'ils livrent son message de paix et de réconciliation avec Dieu. Confiance qui fait grandir celui qui la reçoit, comme peuvent le constater les enfants qui reçoivent une responsabilité nouvelle, à la maison, à l'école.
La phrase affichée : " Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps, " parole de Jésus à ses disciples (Mt 28, 20), suscite la confiance.


Dieu caché
Dieu reste caché à nos yeux. Sa présence est mystérieuse dans la liturgie, où a lieu un échange sacré entre lui et les fidèles. Désirer le voir, comme les apôtres qui fixent le ciel où Jésus s'en allait, entretient l'espérance, mais le plus souvent on ne voit que les traces de sa présence, traces de ses pas que certains vitraux représentent à son ascension : alors que Jésus s'élève, la trace de ses pieds reste marquée au sol.
Nul n'a jamais vu Dieu (Jn 1, 18).
Mais dans la liturgie, des symboles nous parlent de lui. Nous ne l'entendons pas, mais des textes nous transmettent l'écho de sa voix. Sa présence est découverte, dans l'accueil fraternel et le respect de tous au sein de l'assemblée des chrétiens.



Commencement du livre des Actes des Apôtres, chap.1, 1-11.
Avant de disparaître à leurs yeux, Jésus annonce aux apôtres la force du Saint-Esprit qu'ils vont recevoir pour être ses témoins jusqu'aux extrémités de la terre.

 


Chaque enfant exprime, d'abord en petits groupes, la confiance qu'on lui fait dans sa vie quotidienne. Qui lui fait confiance ? Et dans quelle situation (à raconter, s'il le veut bien) ? En précisant même ce qu'il ressent en l'absence de la personne qui lui fait confiance. Joie ? Fierté ? Tentation de tromper ? Etc.
L'échange se conclut, tous ensemble, par une prière. Celle de l'ouverture de la messe de l'Ascension convient parfaitement.



. Accueil et rite d'ouverture. Insistance sur la présence cachée de Dieu dans le rassemblement du dimanche.
. Présentation de la fête de l'Ascension ; confiance faite par Jésus aux disciples : " Allez donc, de toutes les nations faites des disciples " (évangile).
. Lecture de la phrase affichée par un enfant : " Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. "
. Lecture des Actes des Apôtres, chap. 1, 1-11.
. Action. En petits groupes, échange sur la confiance faite à chacun. Ensemble : prière d'ouverture de la messe de l'Ascension.
. Chant de l'Ascension. Il risque de ne pas être bien connu ; aussi peut-on prévoir d'écouter un enregistrement et de reprendre ensemble le refrain. " Le Seigneur est monté au ciel " J 35, ou " Le Christ est monté près de Dieu " J1.



. La phrase à afficher : " Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps. "
. Prévoir un enregistrement de chants.
de sa marche à vers le désert, le peue d'Isrl, à bout de courage, récrimina contre Dieu entre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir dans le désert, o

Lecture du livre des Actes des Apôtres


Cher Théophile, dans mon premier livre j'ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le moment où il commença, jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel après avoir, par l'Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu'il avait choisis. C'est à eux qu'il s'était présenté vivant après sa Passion ; il leur en a donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu, et leur a parlé du royaume de Dieu.
Au cours d'un repas qu'il prenait avec eux, il leur donna l'ordre de ne pas quitter Jérusalem mais d'y attendre que s'accomplisse la promesse du Père. Il leur déclara : " Cette promesse, que vous l'avez entendue de ma bouche : alors que Jean a baptisé avec l'eau, vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés d'ici peu de jours. " Ainsi réunis, les Apôtres l'interrogeaient : " Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ?" Jésus leur répondit : " Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous allez recevoir une force, quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. "
Après ces paroles, tandis que les apôtres le regardaient, il s'éleva et une nuée vint le soustrair à leurs yeux. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s'en allait, voici que devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, qui leur direntx : " Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel d'auprès de vous, viendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. "

 

Parole en plus

Alors que Jésus se retire physiquement de la vue des apôtres et disciples, après 40 jours où il leur est apparu en son corps de ressuscité, il serait intéressant de souligner un aspect de la résurrection, de grande valeur pour notre humanité : l'homme Jésus, humilié dans sa souffrance et sa mort sur la croix, est rétabli dans tout sa dignité de vivant au matin de Pâques.
Au lieu de s'attarder à des objections de curiosité inutile - Comment peut-il se faire qu'un mort ressuscite ?... - qui fait que beaucoup de fidèles ne croient pas à la résurrection, on examine plutôt le fait et l'intérêt que l'homme humilié retrouve sa dignité dans le mystère pascal. Cela nous concerne tous, tout homme étant un jour ou l'autre humilié par les épreuves de la vie, y compris par cet échec irréfragable de la mort (aucune volonté ne peut s'y opposer), qu'elle soit naturelle, ou injuste, violente, chacun cherchant pour soi, et mieux pour les autres, à combattre pour préserver sa dignité, pour la gagner, la retrouver si par malheur elle est perdue ou diminuée.
La liste est longue des humiliations humaines. La maladie est une humiliation. L'handicap physique ou mental est une humiliation. La vieillesse, dans ses forces perdues, est une humiliation. Le chômage est une humiliation. Le divorce, dans la fidélité des amours promis, est une humiliation. Toutes les formes d'esclavage, d'injustice, sont une humiliation pour l'homme qui cherche à vivre dignement.
C'est pourquoi la foi en la résurrection a une si haute importance. Dans le corps du ressuscité toute l'humanité blessée, défigurée, humiliée, retrouve sa dignité, et parvient, en espérance, comme le dit saint Paul, à la stature du Christ dans sa plénitude, à l'état de l'Homme parfait (cf. Ephésiens 4).
Tous les efforts d'aujourd'hui pour respecter la dignité du prochain, tous les efforts pour éviter l'humiliation des vaincus et le mépris des adversaires, tous les efforts pour se respecter soi-même, vont dans le sens de la résurrection à venir, la résurrection des morts selon le Credo.
Jésus ne s'est pas présenté, entre Pâques et son ascension, en vainqueur conquérant. Il ne s'est montré qu'à ses fidèles dans des apparitions de ressuscité, sans imposer sa présence aux autorités civiles et religieuses qui l'avaient condamné. Il n'y a pas d'arrogance dans sa victoire de ressuscité. L'histoire n'est pas pour autant effacée, la marque des clous, de son flan transpercé, de la couronne d'épines, de la flagellation, reste visible. Mais sa dignité de Fils de l'homme est restaurée ; elle indique le chemin à suivre. Humblement, il a confiance en l'homme, puisqu'il s'en va ! Son ascension marque aussi sa dignité de Fils de Dieu, sa 'gloire', jusque là restée en partie cachée, puisque désormais, selon la formule, il est assis à la droite du Père.

Gémo

"Copyright AELF - Tous droits réservés"p

 

 



















 

Chaque dimanche et jour de fête :

La liturgie de la parole de l'Église Catholique présentée, vivante et active.
Un texte choisi parmi les lectures de la messe, et une idée à mettre en œuvre.
Pour célébrer en paroisse, en groupe, en famille.

Pour réfléchir et prier quand on est seul.