A La fête du Corps et du Sang du Christ est parfois
choisie pour des 1ères communions ; si c'est le cas,
la liturgie de la Parole pour les enfants peut être
maintenue. Des familles qui ne sont pas pratiquantes découvrent
à cette occasion ce qui est fait pour les enfants
et qui leur est adapté, dans la mesure où
le célébrant l'explique un peu.
Il serait dommage que des enfants qui ont l'habitude d'une
liturgie active soient passifs le jour de leur 1ère
communion. C'est pourquoi la participation des enfants est
prévue avec soin, en évitant toutefois de
mettre en vedette ceux qui communient pour la 1ère
fois. Le sacrement de l'Eucharistie, même très
festif, garde sa juste mesure à l'abri du spectaculaire,
pour révéler toute la profondeur du mystère
de Dieu qui se donne en nourriture de vie éternelle.
La procession d'offertoire est mise en valeur dans la présentation
du pain et du vin.
Quelques précautions s'imposent pour la discrétion
des prises de vue photo et vidéo, afin de ne pas
distraire les enfants.
la
communion
Autant pour les enfants qui communient à la messe
que pour ceux qui n'y sont pas encore préparés,
l'usage du mot " communion " est important. Il
est à inclure essentiellement dans l'Eucharistie,
dans sa dynamique sacramentelle et son déroulement
concret. À l'animateur d'en faire un juste emploi.
Le coutumier " faire sa communion ", ou "
aller à une communion ", n'est pas très
heureux, dans la mesure où il déclenche une
image un peu folklorique au détriment de la réalité
du sacrement à percevoir dans sa nature symbolique
et cachée.
La phrase affichée : " Prenez et mangez."
le pain et le vin
La curiosité des enfants appelle quelques explications
qu'ils n'ont pas forcément reçues par ailleurs.
A la messe, au 1er coup d'il, du pain ils n'en voient
pas, du vin ils l'imaginent dans le calice, seul visible.
L'animateur explique donc que l'hostie est du pain sans
levain, pain de la liturgie pascale du temps de Jésus.
Le vin est blanc par commodité.
Le pain et le vin offerts deviennent corps et sang de Jésus-Christ.
En recevoir une part en nourriture spirituelle, c'est communier
à la vie divine du Christ qui se donne.
L'hostie et même une parcelle, contient tout le don
du corps du Christ ; le vin, et même une goutte, contient
tout le don du sang du Christ. La complémentarité
du pain et du vin met en relief la totalité symbolique
d'une nourriture unique : le Corps et le Sang du Christ.
On précise alors le sens du mot : " Amen "
(oui, c'est bien vrai, j'y crois) par lequel le communiant
répond à la parole du ministre de la communion
lui présentant l'hostie : " Le Corps du Christ
- Amen. "
l'évangile selon saint Jean, chap. 6, 51-58.
Le réalisme du langage peut provoquer du dégoût
: manger le corps, la chair du Fils de l'homme
de
même pour l'expression " pain vivant " ;
il n'est pas du pain qui bouge, qui s'anime, mais du pain
qui donne la vie.
" Prenez et mangez, ceci est mon corps " n'est
pas une invitation à le croquer, mais à se
nourrir de sa propre vie. En aucune façon la notion
de transubstantiation, enseignée par l'Église,
qui marque chez de nombreux chrétiens la perception
sacramentelle du pain et du vin de l'Eucharistie, n'autorise
de confusion matérialiste de ce type. Le commentaire
de l'évangile par l'animateur veille particulièrement
à lever toute ambiguïté à ce sujet.
Une
répétition du geste de la communion est proposée
au groupe. Avec les détails de l'attitude du corps,
des mains, du regard, du visage (jusqu'au sourire, cf. dimanche
de la Pentecôte) qui manifeste au mieux le bonheur
de croire en ce qu'on reçoit, le corps du Christ
lui-même.
Avec le risque, qui vaut la peine d'être tenté,
de jouer un rôle d'acteur dans cette répétition
; car jouer un rôle permet de libérer et de
déployer ses propres ressources de communication
physique et spirituelle. C'est une action d'éveil
à l'accueil de celui qui se donne avec amour dans
le sacrement de l'Eucharistie, dans la communion, notre
Seigneur.
. Accueil
et rite d'ouverture.
. Présentation du pain et du vin utilisés
à la messe.
. Lecture. Évangile de Jean 6, 51-58.
. Commentaire.
. Action : répéter un beau geste de communion.
. Chant. Apprendre celui de la communion de la messe paroissiale,
s'il n'est pas connu.
. La phrase à afficher : " Prenez et mangez.
"
. Prévoir une procession des offrandes avec les enfants.
sa marche à vers le désert, le peue d'Isrl,
à bout de courage, récrimina conntreoïse:
"Pourquoi nous avoir faonter d'Égypte ? Etait-ce
pour nous faire mourir
Évangile
de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus
disait aux foules des Juifs: " Moi, je suis le pain
vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de
ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai,
c'est ma chair, donnée pour la vie du monde. "
Les Juifs se querellaient entre eux : " Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ?" Jésus
leur dit alors : "Amen, amen, je vous le dis : si vous
ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne
buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous. Celui
qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle
; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet
ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie
boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure
en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le
Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi
je vis par le Père, de même celui qui me mange
vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel
: il n'est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement.
"
"Copyright
AELF - Tous droits réservés
Parole
en plus
L'insistance
de Jésus (selon l'évangile de Jean) sur sa
chair et son sang peut paraître étrange à
nos oreilles. Le don total de soi qu'il exprime ainsi :
"Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle"
inclut donc toute sa personne. Ce que comprenaient fort
bien ses contemporains qui avaient une image raccourcie
de la totalité d'une personne dans ces deux mots
intimement liés : chair et sang.
On pourrait traduire aujourd'hui ce don total de soi par
des expressions familières comme se donner à
corps perdu, se donner corps et âme. Ce qu'on dit
volontiers de quelqu'un qui se donne à son travail
sans compter ses heures et sa peine, ou dans une compétition
sportive, ou encore dans un jeu sans merci et sans fin comme
sait si bien le faire un enfant.
Se donner à corps perdu colle bien à l'image
de Jésus au calvaire. Son corps est vraiment perdu
sur la croix. Ainsi que son âme, son esprit qu'il
remet entre les mains de son Père des cieux. Se donner
à corps perdu, corps et âme c'est bien aussi
ce qui se joue dans l'eucharistie, ce 'Saint Sacrement'
que l'Eglise solennise et fête aujourd'hui dans la
liturgie. Ce mouvement de don total de soi de Dieu, on le
comprend de la part de Jésus qui se donne sous la
forme du pain et du vin de l'eucharistie. Il est aussi à
comprendre de notre part. Chacun tente, de s'y donner à
plein, dans toute sa personne, avec sa chair et son sang
pour reprendre l'expression biblique, en faisant l'offrande
de soi, de sa vie, de son travail, de ses relations, de
ses passions et de ce monde qui nous tient. Il y a donc
un double mouvement de don de soi, de Dieu et de chaque
fidèle, sans quoi rien ne se passerait.
Les sacrements, et le Saint Sacrement par excellence, opèrent
dans l'admiration réciproque de nous vers Dieu, et
de Dieu vers nous. N'oublions pas que Jésus a été
dans l'admiration d'hommes et de femmes qu'il côtoyait,
et qu'il le disait par exemple pour la foi du centurion
dont il guérit le serviteur ; admiration pour Marie-Madeleine
qu'il donne en exemple aux pharisiens pour ses larmes et
le parfum qu'elle verse généreusement sur
lui. Si l'expérience du péché ou de
la maladie nous humilie, à l'inverse savoir que Dieu
nous admire - c'est un aspect de son amour à ne pas
oublier - nous relève, nous guérit, nous grandit.
Cela s'opère parfois par une parole, sans aucun geste
particulier comme dans la rencontre du centurion : "
Va, rentre chez toi, que tout se passe selon ta foi "
et son serviteur est alors guérit. Cela s'opère
parfois aussi par un geste sans parole : Jésus entre
dans la maison de Pierre dont la belle-mère est malade
; Jésus lui prend la main, sans parole, il la relève,
aussitôt elle est guérie. La parole toute simple
et juste, le geste simple en silence, voici les deux composantes
et richesses du sacrement. Le Corps du Christ - Amen. Parole
d'échange de la communion, expression réciproque
du don de soi. Le Christ se donne dans l'hostie et le fidèle
donne toute sa foi : Amen, et se donne à lui en le
recevant. Le silence aussi dans les gestes de la liturgie,
comme dans le saint Sacrement présenté, expression
de notre admiration pour Dieu, et de l'admiration de Dieu
pour chacun d'entre nous qui s'en rend digne - aspect de
son amour pour nous à ne pas oublier, même
s'il ne nous est pas familier, faute d'avoir été
enseigné !
Gémo
"p
|
|