Cette
fête du 24 juin est située le plus souvent
un jour de semaine. Elle passe inaperçue d'autant
plus que l'approche des vacances rend plus aléatoire
la participation des enfants à la liturgie de la
Parole.
La nativité de Jean Baptiste est fêtée
au solstice d'été, 6 mois avant celle de Jésus
à Noël au solstice d'hiver (cf. Luc 1, 36).
le
précurseur.
Jean-Baptiste est né avant Jésus et annonce
sa venue. Il est le plus grand des prophètes.
L'évangile est un récit d'annonciation.
La phrase affichée : " Il sera grand devant
le Seigneur. "
le signe de la croix.
Ce geste d'introduction à toute prière peut
être fait avec de l'eau bénite. Il rappelle
le premier signe reçu au baptême. Et Jean a
baptisé Jésus, d'où son nom de Baptiste.
l'évangile selon saint Luc, chap.1,57-66.80
" Que sera donc cet enfant ? " La main du Seigneur
est sur lui.
Une phrase du précurseur est dite à la messe
: " Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché
du monde. " Elle désigne Jésus.
Chaque mot de cette phrase est confié à un
enfant, ou à plusieurs, qui le décore.
La phrase est ensuite reconstituée.
. Accueil
et chant : " Préparez le chemin du Seigneur
" E 134.
. Lecture : Évangile de Luc (1, 57-66.80)
. Action : phrase reconstituée " Voici l'Agneau
de Dieu... "
. Signe de la croix fait par tous avec de l'eau bénite.
.
La phrase à afficher : " Il sera grand devant
le Seigneur. "
. Prévoir de l'eau bénite pour le signe de
la croix.
. Les mots à découper de la phrase "
Voici /l'agneau/ de Dieu/ qui enlève/ le péché/
du monde. "
marche à vers
le désert, le pee dsrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Luc
Quand fut accompli le temps où
Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui
avait montré la grandeur de sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième
jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils
voulaient l'appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara : "
Non, il s'appellera Jean. " On lui dit : " Personne
dans ta famille ne porte ce nom-là ! " On demandait
par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit
: " Jean est son nom. " Et tout le monde en fut
étonné. À l'instant même, sa
bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait
et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous
les gens du voisinage, et dans toute la région montagneuse
de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur
cur et disaient : " Que sera donc cet enfant
? " En effet, la main du Seigneur était avec
lui.
L'enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla
vivre au désert jusqu'au jour où il se fit
connaître à Israël.
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Parole
en plus
La
personne de Jean Baptiste vaut la peine d'être examinée
de près.
Cousin de Jésus, de 6 mois son aîné,
une personnalité très forte, capable d'attirer
les foules non pas à son profit, mais pour les renvoyer
à plus important que lui. Jésus dira de lui
qu'il est le plus grand parmi les enfants qu'une femme a
mis au monde. Ce qui pourrait déconcerter celui qui
se sent plutôt petit, pas très brillant et
pas très fort ; mais Jésus ajoute aussitôt,
ce qui est réconfortant : "Le plus petit dans
le royaume des Cieux est plus grand que lui."
Jean Baptiste, cette lampe qui brûle et qui éclaire
est bien d'actualité : il lutte contre les inégalités
- "Que celui qui a deux tuniques partage avec celui
qui n'en n'a pas." Il lutte contre la corruption :
aux collecteurs d'impôts il dit de ne rien exiger
au-delà de ce qui leur a été fixé.
Il lutte contre la violence aussi : aux militaires qui viennent
le trouver il dit de ne faire ni violence ni tort à
personne, et " contentez-vous de votre solde."
Ces trois conseils impératifs sont faciles à
transposer dans l'actualité de tous les pays du monde.
Jean Baptiste dit ses quatre vérités à
qui veut bien l'entendre, en matière de moralité
; à Hérode en particulier, à qui il
reproche haut et fort d'avoir pris Hérodiade, la
femme de son frère Philippe. Il le paye de sa vie.
Décapité, comme on sait.
Il n'y va pas par quatre chemins, mais droit au but : il
traite ses contemporains d'engeance de vipères et
les somme de se convertir, de changer.
Encore plus fort : il s'efface devant son cousin, plus jeune,
dont il a la mission d'annoncer la venue comme messie, le
fils de Dieu : " Il faut qu'il grandisse et que je
diminue
je ne suis pas digne de dénouer ses
sandales " !
Et pourtant
cette épée tranchante,
cette flèche préférée de Dieu,
a douté de Jésus, comme chacun d'entre nous,
un jour ou l'autre, dans l'impatience que ça aille
mieux dans ce monde à sauver. Il a envoyé
ses fidèles demander à Jésus : "Es-tu
celui qui doit venir [le messie, le sauveur] ou devons-nous
en attendre un autre ?"
Cet esprit fort, cet homme de caractère, est d'actualité.
Ce n'est pas un Philippulus*, un prophète de malheur
qui annonce la fin du monde pour décembre, mais un
homme de joie qui transmet sa joie vive pour l'avenir attendu,
la venue du Christ-Messie. Son ascétisme** est signe
de cette venue imminente. La vieille tradition des feux
de la Saint-Jean du 24 juin ne trompe pas. Il s'agit bien
d'un feu de joie.
En conclusion, ce que nous pouvons nous souhaiter les uns
aux autres, en ce dimanche de fête, c'est d'avoir
l'esprit fort, combatif, humble et joyeux de Jean Baptiste,
meilleur fruit d'un esprit saint pour rendre témoignage.
Gémo
* cf. L'Etoile Mystérieuse. Les Aventures de Tintin.
Hergé
** Vivant au désert,
nourri de sauterelles, vêtu de poils de chameau.
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