Alors
que les vacances d'été sont toutes proches, l'évangile rapporte
un événement triste, la mort d'un enfant, la fille de Jaïre,
chef de synagogue. Peut-être les enfants ont-ils été touchés
récemment ou cette année, par la mort d'un proche, d'un voisin ? La
parole de Jésus affichée " Ne crains pas, crois seulement ",
réconforte et invite à la foi, en de telles circonstances.
la
confiance en Jésus
Elle s'appuie sur la connaissance de ses gestes et paroles,
toujours efficaces. La foi grandit chez Jaïre, dans
la mesure où il avait déjà vu faire
Jésus ou entendu parler de lui. Notre foi de chrétien
grandit avec la connaissance de la Parole de Dieu et le
témoignage de ceux et celles qui la mettent en pratique.
la prière universelle. Les intentions sont nombreuses où
l'on peut dire à Dieu : viens voir et faire quelque chose pour telle personne,
telle famille, tel pays. La prière universelle est souvent l'aveu de l'impuissance
de l'homme dépassé par les événements. Aussi fait-elle,
par la foi, appel à la puissance et à la bonté de Dieu. Concrètement
l'animateur improvise une brève prière universelle avec les intentions
évoquées au début (cf. le cadre.)
l'évangile selon saint Marc chap. 5, 21-24. 35-43. La fille
de Jaïre rappelée à la vie. La lecture brève concentre
l'attention sur ce seul récit qui par ailleurs insère une autre
guérison.
Sur une grande
feuille chacun vient écrire en belles lettres décorées le
nom de quelqu'un qui est mort et qu'il a connu. Certains peuvent choisir de décorer
la phrase affichée placée alors au centre de la grande feuille (Ne
crains pas, crois seulement).
.
Accueil et chant. Tu es notre Dieu. A 187. . Lecture brève. Évangile
de Marc 5, 21-24. 35-43. . Action. Noms inscrits, phrase décorée. .
Chant. Ne craignez pas, G I39 (le refrain peut être utilisé pour
la prière universelle).
.
La phrase à afficher : " Ne crains pas, crois
seulement. "
. Une grande feuille
pouvant contenir la phrase affichée avec des noms autour.
de sa marche à vers le désert, le pee dsrl, à bot deouge,
récrimina contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus
regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla
autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive
un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant
Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie
instamment : " Ma fille, encore si jeune, est à
la dernière extrémité. Viens lui imposer
les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive.
" Jésus partit avec lui, et la foule qui le
suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait.
[
]
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison
de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à
celui-ci : " Ta fille vient de mourir. À quoi
bon déranger encore le Maître ?" Jésus,
surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : " Ne
crains pas, crois seulement. " Il ne laissa personne
l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean, le frère
de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue.
Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent
et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : "
Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est
pas morte : elle dort. " Mais on se moquait de lui.
Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père
et la mère de l'enfant, et ceux qui étaient
avec lui ; puis il pénètre là où
reposait l'enfant. Il saisit la main de l'enfant, et lui
dit : " Talitha koum ", ce qui signifie : "
Jeune fille, je te le dis, lève-toi !" Aussitôt
la jeune fille se leva et se mit à marcher - elle
avait en effet douze ans. Ils furent frappés d'une
grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de
ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit
de la faire manger.
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Parole
en plus
L'auteur
du livre de la Sagesse, de l'extrait en 1ère lecture,
dans sa démonstration que Dieu est bon, qu'il ne
se plaît pas à voir mourir les êtres
vivants, est pour le moins un peu naïf et ignorant.
Le poison et le venin qui font mourir existent bien, et
la mort est une réalité du cycle naturel des
êtres vivants dans ce monde créé. Les
jardiniers et ceux qui observent la nature savent bien que
les plantent se livrent entre elles une lutte à mort,
permanente et implacable dont l'issue est en définitive
une belle harmonie, ou du moins un bel équilibre.
La question est cependant bien posée, même
naïvement : pourquoi la mort, pourquoi ce mal ressenti
? Comment Dieu s'accommode-t-il de ces réalités
mortifères dans sa création ?
A défaut d'élucider le mystère du pourquoi,
l'apôtre Paul et l'évangile dans les deux autres
textes de ce jour donnent leur réponse, assez lumineuse.
Paul parle de la générosité de Jésus,
de la bonté de Dieu qu'il résume par une citation
de la bible à propos de la manne au désert
qui pourrait s'appeler 'argent' dans une leçon d'économie
très actuelle : " Celui qui en avait ramassé
beaucoup n'a rien eu de plus, celui qui en avait ramassé
peu n'a manqué de rien." L'impossible égalité
entre les hommes est compensée par un effort de partage,
de justice et d'équité. Quant à l'évangile,
il présente deux guérisons miraculeuses :
une femme dans la foule est guérie, et la fille de
Jaïre est rendue à la vie par l'attention et
la bonté de Jésus.
Jésus ne guérit pas tout le monde. Dieu ne
règle pas nos problèmes à notre place
en reprenant notre liberté et nos responsabilités
; il montre seulement la voie pour réagir contre
la mort et le mal qui nous touchent. Le chemin à
suivre est celui de l'attention au prochain et d'une bonté
universelle.
Parfois on se moque de lui, parce qu'il tente l'impossible.
Alors il prend ses distances, il met tout le monde dehors,
sauf les personnes directement concernées, les parents
de l'enfant, et sa garde rapprochée, Pierre, Jacques,
et Jean. Il guérit en sollicitant la confiance et
la foi.
Les trois textes donnent bien la réponse à
la question posée - comment Dieu s'y prend-il avec
le mal, la souffrance et la mort ?-
A travers Jésus, par l'attention au prochain, par
sa bonté pour ceux qui l'approchent Dieu se manifeste
en clair, ce que le psaume reconnaît dans un chant
de joie : " Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie. " Et
il conclut : " Que mon cur soit en fête
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu je te rende grâce
!"
Gémo
p
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