La
liturgie de la parole avec les enfants est interrompue dans de nombreuses communautés
depuis le début des vacances. La longue période d'été
est l'occasion de vivre la messe autrement, de découvrir ailleurs d'autres
richesses, d'autres animations, tout en retrouvant l'essentiel. Par contre
dans des lieux de vacances, des initiatives paroissiales sont prises pour les
enfants qui viennent nombreux avec leurs familles à la messe du dimanche.
Le schéma de liturgie présenté ici tient compte de ce
contexte estival avec des assemblées d'adultes et d'enfants provisoires
et passagères. C'est pourquoi différents éléments,
sujet, point d'ancrage, action, déjà mis en valeur au cours de l'année
sont repris pour cette période de vacances.
Jésus
est mal reçu chez les siens Pourtant il ne fait pas
de différence avec eux, dans son pays de Galilée. Il enseigne dans
la synagogue comme ailleurs et guérit des malades comme ailleurs. Mais
leur manque de foi gène sa mission. Trop connu comme un enfant du pays,
son mystère personnel de Fils de Dieu ne passe pas auprès des siens.
Nul n'est prophète dans son pays.
La phrase affichée devant tous : " Ta parole
est vérité. "
l'évangile de la messe. Au coeur de la parole de Dieu, l'évangile
montre Jésus en paroles et en actes. Son message accueilli par les chrétiens
rassemblés est pourtant dérangeant, parfois il choque. À
cet égard, la messe n'est pas un tranquillisant.
l'évangile selon saint Marc, chap. 6, 1-6. Jésus
est mal reçu par les gens de son pays. Il s'étonne de leur manque
de foi.
Un
échange est engagé à propos des paroles
de Jésus qui sont difficiles à accepter, ou
à comprendre ; celles dont les enfants se souviennent.
Pour rendre l'échange plus facile et ludique, l'animateur
propose un test - vrai ou faux ?- Texte affiché devant
tous, les réponses ne sont inscrites qu'après
débat. Pour éviter que le même enfant
(plus vif que les autres) réponde à tout,
l'animateur donne la parole à tour de rôle.
Selon l'évangile, Jésus a dit :
. Aimez vos ennemis (Mat. 5, 43) - Vrai
. Si vous riez de moi, je rirai de vous - (faux).
. Qui pêche un poisson, sera pêché à
son tour - (faux).
. Heureux si l'on vous insulte à cause de moi (Mat.
5, 11) - Vrai
. Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends lui l'autr.
(Mat. 5, 39) - Vrai
. Qui veut sauver sa vie, ne doit pas se jeter à
l'eau - (faux).
. À qui te demande, donne ! (Mat. 5, 42) - Vrai
. Le jour vient où le fils de l'homme sera dérangé
dans son sommeil - (faux).
. Si ton pied te fait chuter, laisse-le à la maison
- (faux).
. Ne donnez pas au chien ce qui est sacré (Mat. 7,
6) - Vrai
. Avant que le coq chante Simon Pierre me sifflera trois
fois - (faux).
. Il est plus facile à un chameau de passer par le
trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le
royaume de Dieu (Mat. 19, 24) - Vrai
Si une petite explication de phrase " vrai " est
nécessaire, se reporter aux notes de la TOB. Nouveau
Testament. Edition intégrale.
.
Accueil et bienvenue à tous. . Signe de la croix. Présentation
du thème. . Lecture : évangile de Marc 6, 1-6.
. Action. Test - vrai ou faux ?- paroles de Jésus.
. Chant. " Peuple de lumière " T 601 ou
un autre.
.
La phrase à afficher : " Ta Parole est vérité.
"
. Le test - vrai
ou faux - à afficher en grand (sans les réponses).
de sa marche à vers le désert, le e dsrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus
se rendit dans son lieu d'origine, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la
synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d'étonnement,
disaient : " D'où cela lui vient-il ? Quelle
est cette sagesse qui lui a été donnée,
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains
? N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère
de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses surs
ne sont-elles pas ici chez nous ?" Et ils étaient
profondément choqués à son sujet. Jésus
leur disait : " Un prophète n'est méprisé
que dans son pays, sa parenté et sa maison. "
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il
guérit seulement quelques malades en leur imposant
les mains. Il s'étonna de leur manque de foi. Alors,
Jésus parcourait les villages d'alentour en enseignant.
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Parole
en plus
Par
petites touches successives les évangiles font découvrir
peu à peu la personne de Jésus et son mystère
qu'on cherche à percer. Jésus enseigne, Jésus
guérit, il parle de son Père des cieux, il
sauve les faibles et les gens perdus, c'est un homme bon,
une puissance agit en lui qui vient d'ailleurs.
Le récit de ce dimanche révèle un aspect
particulier, resté un peu caché jusque là,
de sa personnalité. Il prend la place des exclus.
On le voit dans son pays, dans le petit coin de terre où
il a vécu son enfance, au milieu des voisins qui
l'on vu grandir et qui se posent des questions sur lui qu'ils
découvrent différent. On ne le reconnaît
plus, on est choqué par ses faits et gestes, et très
vite le voilà exclu, méprisé dans son
pays, chez lui. De ce fait sa puissance d'homme bon ne peut
plus agir, comme le dit l'évangile de Marc :
et
là, il ne pouvait accomplir aucun miracle.
C'est un raccourci saisissant d'un processus social bien
connu : l'exclusion paralyse les forces vives de l'homme.
L'exclu perd ses moyens et sa dignité, il est méprisé.
Jésus prend donc désormais, et jusqu'à
sa mort sur la croix, un rôle d'exclu ; non par plaisir
il prend la place des exclus ; et comme par ailleurs on
le voit réintégrer des exclus, des lépreux
par exemple, tenus à l'écart de la vie sociale,
ou des riches comme Zachée considéré
comme un profiteur - on dirait aujourd'hui pour abus de
biens sociaux, c'est donc en prenant leur place, en se mettant
à leur place que Jésus les sauve. Pour lui
il ne suffit donc pas d'être bon et généreux
avec ceux qui souffrent, de faire quelque chose pour eux
(comme on est tous capable de la faire) mais bien plus,
et bien plus difficile, de prendre leur place et d'épouser
leur condition, de se mettre à leur place.
C'est la manière de faire de Jésus. Qui est
donc la manière de faire de Dieu, dont on se demande
parfois quel jeu il joue avec ceux qui souffrent en se cachant
en eux, comme dit Jésus : " Ce que vous aurez
fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi
que vous l'aurez fait. " On perçoit là
de la solidarité active, divine, qui est autre qu'un
simple sentiment.
Il y a pour nous chrétiens tout un effort à
faire, à poursuivre. Affiner notre charité,
notre amour de Dieu et des autres, en tentant au-delà
des bons sentiments de se mettre à leur place, jusqu'à
parfois l'extrême qui est de prendre leur place. D'ailleurs
saint Paul le fait dans la petite confession aux Corinthiens
(entendue dans la 2ème lecture) : pour le Christ
il accepte les faiblesses, les insultes, les persécutions,
les situations angoissantes, par amour du Christ.
Comme à l'école, après une leçon,
on fait des exercices pour vérifier qu'on a bien
tout compris.
De même ayant pris à cur l'enseignement
de Jésus livré par les évangiles, on
pourrait s'essayer à des exercices : se mettre à
la place des personnes côtoyées, le prochain.
Avoir de la sympathie pour elles est une chose. Avoir de
l'empathie, c'est à dire se mettre à leur
place, est beaucoup plus exigeant et sauveur.
Gémo
p
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