Un
petit sac à dos et un bâton constituent le décor qui attire
le regard. Ce sont les attributs du voyageur qui ne s'encombre pas de bagages.
Les conseils pratiques pour l'envoi en mission des Douze sont ainsi visualisés
(évangile).
envoyés
deux par deux. La mission confiée par Jésus
n'est pas une affaire privée et individuelle. Par l'envoi des apôtres
deux par deux, le soutien réciproque et les qualités mises en commun
rendent la mission plus aisée. Mais n'y a-t-il pas, au-delà du côté
pratique, déjà l'annonce que c'est l'Église, assemblée
des disciples du Christ, qui est chargée de la mission ?
La phrase affichée : " Ne vous encombrez pas
!"
l'assemblée du dimanche. La messe fait partie de la mission
confiée à l'Église. On ne peut célébrer seul.
L'assemblée du dimanche est l'Église qui vient prendre des forces
à la table de la Parole et à la table de l'Eucharistie, avant de
repartir annoncer la Bonne Nouvelle.
l'évangile selon saint Marc, chap. 6, 7-13. Les Douze sont
envoyés deux par deux en mission.
Le
commentaire de l'évangile dialogué avec les enfants rappelle le
thème de dimanche dernier où Jésus est mal reçu dans
son pays de Galilée. Rien d'étonnant donc, à ce que les disciples
envoyés à leur tour en mission se préparent à être
plus ou moins bien reçus.
Un jeu peut alimenter cet échange : " Si je
pars en voyage, envoyé par Jésus, qu'est-ce
que j'emporte ?" (trois objets maximum). Chacun est
invité à répondre, en petits groupes
si l'assemblée est nombreuse.
En conclusion, l'animateur
relève le nom de l'objet le plus souvent cité. (bravo, si c'est
le livre des évangiles ou la bible ! Mais le jeu accepte toutes les réponses
sensées).
.
Accueil et présentation du décor.
. Chant. " Si le Père vous appelle " T
154-1 ou un autre.
. Lecture. Évangile de Marc,
6, 7-13. . Action. Jeu. . Le retour dans l'assemblée pour l'eucharistie
se fait deux par deux, symboliquement, en procession des offrandes.
.
La phrase à
afficher : " Ne vous encombrez pas ! " . Un panneau pour y afficher
les mots du jeu.
de
sa marche à vers le désert, le e dsrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus
appella les Douze ; alors il commença à les
envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité
sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien
prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas
de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans
leur ceinture. " Mettez des sandales, ne prenez pas
de tunique de rechange. " Il leur disait encore : "
Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans
une maison, restez-y jusqu'à votre départ.
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir
et de vous écouter, partez et secouez la poussière
de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. "
Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir.
Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des
onctions d'huile à de nombreux malades, et les guérissaient.
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
Après
l'éloge, dimanche dernier, de la faiblesse chez le
missionnaire - Rappelons-nous saint Paul affirmant quand
je suis faible c'est alors que je suis fort - la parole
de Dieu fait aujourd'hui l'éloge du dénuement
et de la pauvreté. Le disciple ne doit rien emporter
de superflu ni s'encombrer d'accessoires sur la route de
la mission, pas de pain, pas de sac, pas de pièces
de monnaie dans la ceinture. Il fait confiance à
l'accueil qui lui sera réservé. S'il est mal
reçu, qu'il aille voir ailleurs, sans honte de l'échec,
comme Jésus l'a vécu lui-même.
Les prophètes et les missionnaires, qui ont cette
même fonction de dire la parole de Dieu et de guérir
en son nom, vivent simplement et ne reçoivent, en
aucun cas, ni privilège, ni salaire complémentaire.
La grâce suffit. Ma grâce te suffit, dit Dieu,
car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse.
Cette contradiction n'est pas évidente à accepter,
et la tension est permanente entre le désir de posséder
des biens et la grâce de Dieu qui nécessite
la pauvreté, le dénuement en esprit et en
toutes choses.
Au 1er siècle la Didaché, ce manuel pratique
de pastoral pour l'évangélisation éveillait
à la prudence contre toute dérive de cupidité
des faux prophètes et apôtres trop intéressés
: Que tout apôtre qui vient chez vous soit reçu
comme le Seigneur. Mais il ne restera qu'un seul jour, et,
si besoin est, le jour suivant ; s'il reste 3 jours, c'est
un faux prophète
!
Ce qui était valable au début de l'Eglise
l'est encore aujourd'hui, et concerne tous les fidèles.
Nous sommes le domaine particulier de Dieu, nous avons reçu
la marque de l'Esprit Saint ; en l'occurrence c'est l'esprit
de pauvreté, le détachement (et non le mépris)
des biens matériels et des honneurs, qui permet de
faire place à la richesse de la grâce que Dieu
fait déborder jusqu'à nous en toute sagesse
et intelligence.
La spiritualité du dénuement n'est pas réservée
aux Douze que Jésus envoie en mission deux par deux.
Elle est un bien commun des baptisés pour aborder
tous les problèmes et défis de notre temps.
Ce point de vue peut choquer les consciences tranquilles.
La question de dénuement, du détachement du
superflu reste poser à tous, comme un appel auquel
chacun peut répondre selon sa grâce propre.
Gémo
p
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