17ème Dimanche

Une grande foule est nourrie

 

2 Rois 4, 42-44
Psaume 144
Éphésiens 4, 1-6
Jean 6, 1-15

Ce qui est montré aux enfants dans le cadre de la liturgie est important. Les objets du décor représentent davantage qu'un agrément pour les yeux. Ils fixent l'attention et la mémoire sur la Parole de Dieu. Ainsi ce dimanche où Jésus, dans l'évangile, rassasie une foule, cinq pains et deux poissons sont disposés dans une corbeille près du lectionnaire (ou de la Bible). Les pains sont petits et les poissons séchés pour plus de vraisemblance.

manger pour vivre.
Dans son annonce du Royaume de Dieu, Jésus se préoccupe des choses de la terre, vitales pour l'homme. Le besoin de se reposer (cf. 16ème dimanche), le besoin de se nourrir (évangile de ce jour). Tout en y répondant concrètement, Jésus élève ses gestes physiques au niveau du Royaume. Il en fait des signes. S'asseoir et manger pour une foule qui l'a suivi sur la montagne devient signe du repas du Royaume où toutes les nations seront rassemblées.
La phrase affichée : "Les yeux sur toi, tous ils espèrent" est extraite du psaume (144).


la table de la Parole de Dieu.
Les enfants sont plus familiers de la table de l'Eucharistie. Ils voient une table, l'autel, où le repas du Seigneur a lieu.
La table de la Parole est moins visualisée, c'est pourquoi pour rendre plus sensible le symbole de la table, le décor associe au lectionnaire la corbeille des pains et des poissons.


l'évangile selon saint Jean, chap. 6, 1-15.
Sur la montagne, Jésus nourrit une grande foule avec cinq pains et deux poissons donnés par un jeune garçon.

 


Le miracle a lieu grâce au don d'un enfant : cinq pains et deux poissons. On suppose que l'on ne les lui a pas pris de force. Ainsi, un enfant est au départ, si l'on peut dire, de ce geste étonnant de Jésus qui contient déjà l'annonce du pain de vie, de l'Eucharistie. Un enfant oriente la générosité de Dieu et y participe.
Devant une assemblée d'enfants réunie pour l'Eucharistie, il est intéressant de relever ce fait.
L'action propose à tous, garçons et filles de se mettre à la place de l'enfant de l'évangile avec ses cinq pains et deux poissons. Chacun imagine ses propres réactions, alors qu'il a faim et qu'on lui demande de donner son pique-nique. Les enfants s'expriment soit par écrit, soit oralement devant tous en jouant le rôle du jeune garçon.


. Accueil et présentation du décor : la table de la Parole (cf. point d'ancrage).
. Lecture : évangile de Jean 6, 1-15.
. Action : s'identifier au jeune garçon de l'évangile.
. Chant : "Le pain dans nos mains" D 520.




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À préparer cinq pains (petits) et deux poissons séchés.
. La phrase à afficher. "Les yeux sur toi, tous ils espèrent."



de sa marche à vers le désert, le e dsrl, à bot deouge, récrimina contre Dieu et contre Mo

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean





En ce temps-là, Jésus passa de l'autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : " Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ?" Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car il savait bien, lui, ce qu'il allait faire. Philippe lui répondit : " Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un peu de pain. " Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : " Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde !" Jésus dit : " Faites-les asseoir. " Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : " Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. " Ils les rassemblèrent et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d'orge restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : " C'est vraiment lui le prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. " Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de l'enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

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Parole en plus

 

Au début de la messe de ce dimanche la prière évoquait la question du " bon usage des biens qui passent."
De quoi s'agit-il quand on demande, sous la conduite de Dieu, de faire un bon usage des biens qui passent ?
En écoutant le petit passage du Livre des Rois avec l'initiative d'Elisée, puis le récit de l'évangile de Jean avec l'initiative de Jésus - chacun à sa façon pour nourrir une foule - on peut comprendre qu'une question soulevée entre autre est celle du partage et de l'équité entre les hommes, chacun disposant de biens que d'autres n'ont pas.
Le jeune garçon au milieu de la foule dispose de 5 pains et deux poissons qui font envie à ceux qui ont faim. Pour lui, faire un bon usage de ce qu'il a, et que ses voisine n'ont pas, est de partager avec ses proches. Qui ne le ferait pas ? On ne vit pas chacun dans sa bulle sans souci des autres. Le partage est humain et universel. Cette aptitude au partage et sa nécessité sont d'autant plus fortes que l'on prend conscience que tous nous formons un seul Corps, une seule humanité.
De fait à ce jeune garçon il est demandé bien plus que de partager avec ses proches voisins : on lui demande de céder tout ce qu'il a, sans savoir s'il en aura un morceau en retour. Sa générosité va être payante, par la grâce de Dieu, puisque toute la foule va en profiter : chacun mange à sa faim, et même il y a des restes qu'il ne faut pas perdre.
Voici une belle leçon pour les économistes qui ont pour mission d'éclairer le bon usage des biens de notre planète, des biens dont on dispose, des biens que l'on crée. Le message, sous sa forme religieuse et miraculeuse, a une portée concrète planétaire et même écologique (puisque même dans l'abondance il ne faut rien gâcher - on ramasse ce qui reste pour que rien ne soit perdu).
Le constat est réaliste et toujours d' actualité :
La faim taraude des millions d'hommes.
Chacun à sa naissance n'a pas les mêmes chances de s'en sortir et de réussir sa vie.
L'usage des biens terrestres est scandaleusement inégalitaire.
Jésus comme Elisée auparavant utilise les ressources les plus petites que l'on veut bien mettre à sa disposition pour les redistribuer au profit de tous. 5 pains et 2 poissons c'est dérisoire pour nourrir une foule.
Quand à son dernier repas, la cène du jeudi saint, l'eucharistie, Jésus dit :vous ferez cela en mémoire de moi, il faut, bien sûr en premier, comprendre qu'il s'agit du partage de sa vie livrée pour tous, son corps et son sang sous les espèces du pain et du vin, mais on peut comprendre et inclure aussi dans cette invitation à faire comme lui, en mémoire de lui, tout ce qu'il a fait de grand et d'incroyable à partir des petites ressources humaines mises à sa disposition - le bon cœur de chacun, le désir de guérir et d'avancer, le goût du partage et de l'équité, la conscience que notre planète est belle et qu'on voudrait la préserver ; en bref, sous la conduite de Dieu, de faire un bon usage des biens qui passent.
C'est pourquoi, en retenant l'exemple d'André dans l'évangile, qui a su repérer dans la foule ce gamin généreux - car on suppose qu'on ne lui a pas arraché son bien ! - lui qui avait du pain et des poissons, chacun de nous est sollicité, il me semble, à considérer non seulement les biens dont il dispose, mais aussi à repérer chez les autres, y compris les plus petits, les richesses humaines disponibles pour être partagées.

Gémo




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