Ce
qui est montré aux enfants dans le cadre de la liturgie
est important. Les objets du décor représentent
davantage qu'un agrément pour les yeux. Ils fixent
l'attention et la mémoire sur la Parole de Dieu.
Ainsi ce dimanche où Jésus, dans l'évangile,
rassasie une foule, cinq pains et deux poissons sont disposés
dans une corbeille près du lectionnaire (ou de la
Bible). Les pains sont petits et les poissons séchés
pour plus de vraisemblance.
manger
pour vivre.
Dans son annonce du Royaume de Dieu, Jésus se préoccupe
des choses de la terre, vitales pour l'homme. Le besoin
de se reposer (cf. 16ème dimanche), le besoin de
se nourrir (évangile de ce jour). Tout en y répondant
concrètement, Jésus élève ses
gestes physiques au niveau du Royaume. Il en fait des signes.
S'asseoir et manger pour une foule qui l'a suivi sur la
montagne devient signe du repas du Royaume où toutes
les nations seront rassemblées.
La phrase affichée : "Les yeux sur toi, tous
ils espèrent" est extraite du psaume (144).
la table de la Parole de Dieu.
Les enfants sont plus familiers de la table de l'Eucharistie.
Ils voient une table, l'autel, où le repas du Seigneur
a lieu.
La table de la Parole est moins visualisée, c'est
pourquoi pour rendre plus sensible le symbole de la table,
le décor associe au lectionnaire la corbeille des
pains et des poissons.
l'évangile selon saint Jean, chap. 6, 1-15.
Sur la montagne, Jésus nourrit une grande foule avec
cinq pains et deux poissons donnés par un jeune garçon.
Le
miracle a lieu grâce au don d'un enfant : cinq pains
et deux poissons. On suppose que l'on ne les lui a pas pris
de force. Ainsi, un enfant est au départ, si l'on
peut dire, de ce geste étonnant de Jésus qui
contient déjà l'annonce du pain de vie, de
l'Eucharistie. Un enfant oriente la générosité
de Dieu et y participe.
Devant une assemblée d'enfants réunie pour
l'Eucharistie, il est intéressant de relever ce fait.
L'action propose à tous, garçons et filles
de se mettre à la place de l'enfant de l'évangile
avec ses cinq pains et deux poissons. Chacun imagine ses
propres réactions, alors qu'il a faim et qu'on lui
demande de donner son pique-nique. Les enfants s'expriment
soit par écrit, soit oralement devant tous en jouant
le rôle du jeune garçon.
. Accueil
et présentation du décor : la table de la
Parole (cf. point d'ancrage).
. Lecture : évangile de Jean 6, 1-15.
. Action : s'identifier au jeune garçon de l'évangile.
. Chant : "Le pain dans nos mains" D 520.
.
À préparer cinq pains (petits) et deux poissons
séchés.
. La phrase à afficher. "Les yeux sur toi, tous
ils espèrent."
de sa marche à
vers le désert, le e dsrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus
passa de l'autre côté de la mer de Galilée,
le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait,
parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait sur
les malades. Jésus gravit la montagne, et là,
il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque,
la fête des Juifs, était proche. Jésus
leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à
lui. Il dit à Philippe : " Où pourrions-nous
acheter du pain pour qu'ils aient à manger ?"
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve,
car il savait bien, lui, ce qu'il allait faire. Philippe
lui répondit : " Le salaire de deux cents journées
ne suffirait pas pour que chacun ait un peu de pain. "
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre,
lui dit : " Il y a là un jeune garçon
qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce
que cela pour tant de monde !" Jésus dit : "
Faites-les asseoir. " Il y avait beaucoup d'herbe à
cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq
mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après
avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ;
il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit
à ses disciples : " Rassemblez les morceaux
en surplus, pour que rien ne se perde. " Ils les rassemblèrent
et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq
pains d'orge restés en surplus pour ceux qui prenaient
cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli,
les gens disaient : " C'est vraiment lui le prophète
annoncé, celui qui vient dans le monde. " Mais
Jésus savait qu'ils étaient sur le point de
l'enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau
il se retira dans la montagne, lui seul.
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Parole
en plus
Au
début de la messe de ce dimanche la prière
évoquait la question du " bon usage des biens
qui passent."
De quoi s'agit-il quand on demande, sous la conduite de
Dieu, de faire un bon usage des biens qui passent ?
En écoutant le petit passage du Livre des Rois avec
l'initiative d'Elisée, puis le récit de l'évangile
de Jean avec l'initiative de Jésus - chacun à
sa façon pour nourrir une foule - on peut comprendre
qu'une question soulevée entre autre est celle du
partage et de l'équité entre les hommes, chacun
disposant de biens que d'autres n'ont pas.
Le jeune garçon au milieu de la foule dispose de
5 pains et deux poissons qui font envie à ceux qui
ont faim. Pour lui, faire un bon usage de ce qu'il a, et
que ses voisine n'ont pas, est de partager avec ses proches.
Qui ne le ferait pas ? On ne vit pas chacun dans sa bulle
sans souci des autres. Le partage est humain et universel.
Cette aptitude au partage et sa nécessité
sont d'autant plus fortes que l'on prend conscience que
tous nous formons un seul Corps, une seule humanité.
De fait à ce jeune garçon il est demandé
bien plus que de partager avec ses proches voisins : on
lui demande de céder tout ce qu'il a, sans savoir
s'il en aura un morceau en retour. Sa générosité
va être payante, par la grâce de Dieu, puisque
toute la foule va en profiter : chacun mange à sa
faim, et même il y a des restes qu'il ne faut pas
perdre.
Voici une belle leçon pour les économistes
qui ont pour mission d'éclairer le bon usage des
biens de notre planète, des biens dont on dispose,
des biens que l'on crée. Le message, sous sa forme
religieuse et miraculeuse, a une portée concrète
planétaire et même écologique (puisque
même dans l'abondance il ne faut rien gâcher
- on ramasse ce qui reste pour que rien ne soit perdu).
Le constat est réaliste et toujours d' actualité
:
La faim taraude des millions d'hommes.
Chacun à sa naissance n'a pas les mêmes chances
de s'en sortir et de réussir sa vie.
L'usage des biens terrestres est scandaleusement inégalitaire.
Jésus comme Elisée auparavant utilise les
ressources les plus petites que l'on veut bien mettre à
sa disposition pour les redistribuer au profit de tous.
5 pains et 2 poissons c'est dérisoire pour nourrir
une foule.
Quand à son dernier repas, la cène du jeudi
saint, l'eucharistie, Jésus dit :vous ferez cela
en mémoire de moi, il faut, bien sûr en premier,
comprendre qu'il s'agit du partage de sa vie livrée
pour tous, son corps et son sang sous les espèces
du pain et du vin, mais on peut comprendre et inclure aussi
dans cette invitation à faire comme lui, en mémoire
de lui, tout ce qu'il a fait de grand et d'incroyable à
partir des petites ressources humaines mises à sa
disposition - le bon cur de chacun, le désir
de guérir et d'avancer, le goût du partage
et de l'équité, la conscience que notre planète
est belle et qu'on voudrait la préserver ; en bref,
sous la conduite de Dieu, de faire un bon usage des biens
qui passent.
C'est pourquoi, en retenant l'exemple d'André dans
l'évangile, qui a su repérer dans la foule
ce gamin généreux - car on suppose qu'on ne
lui a pas arraché son bien ! - lui qui avait du pain
et des poissons, chacun de nous est sollicité, il
me semble, à considérer non seulement les
biens dont il dispose, mais aussi à repérer
chez les autres, y compris les plus petits, les richesses
humaines disponibles pour être partagées.
Gémo
p
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