Une
nouvelle année liturgique commence.
Pour le montrer, dès l'entrée des enfants,
le lieu de rassemblement se présente dans un décor
renouvelé. L'aménagement des sièges
en arc de cercle, avec le lectionnaire, ou la bible, bien
disposé au centre, exprime que la parole de Dieu
s'adresse à une communauté, et permet de mieux
se voir et se parler les uns aux autres. On évite
ainsi, comme le dit le concile Vatican II (SC 48) au sujet
de l'Eucharistie, " que les fidèles n'assistent
à ce mystère de la foi comme des spectateurs
étrangers et muets ".
Les couleurs sont des éléments sensibles dans
ce renouvellement du décor. Un nouveau tissu, de
teinte violette pour le temps de l'Avent, est déployé
sous le livre de la Parole. Un nouveau cierge est allumé,
à moins que l'on choisisse une couronne de l'Avent
avec ses quatre bougies dont on allume la première.
Veillez
! Car le Seigneur va venir.
Le verbe " veiller " est expliqué : attendre
avec attention, sans dormir. L'approche de Noël, déjà
apparente dans les rues et les commerces, n'échappe
pas aux enfants, pour qui cependant il est nécessaire
de relever le sens spirituel de cet environnement festif.
On se prépare, on se change, pour être prêt
à accueillir le Seigneur quand il viendra. La phrase
affichée devant tous est donc : " Veillez !
Car le Seigneur va venir ".
l'accueil.
Rien de bon ne peut se faire ensemble sans un accueil réciproque.
Se sentir accueilli à la messe dispose à s'ouvrir,
à être attentif à ce qui va être
dit et célébré.
Des mots simples, bonjour ! bienvenue ! accompagnés
d'un sourire, expriment mieux que de longues introductions,
le fait que chacun a bien sa place, ici, dans l'assemblée
des enfants de Dieu.
Accueil réciproque, bien sûr, car il n'est
pas à sens unique. Si l'animateur ou le célébrant
à la messe sait bien accueillir, de plus il porte
aussi le souci de faire rebondir cet accueil entre les présents
: se saluer entre voisins, se présenter même,
et surtout ne pas s'ignorer puisque nous avons un même
Père et que " nous sommes tous l'ouvrage de
ses mains " (1ère lecture. Livre d'Isaïe).
l'évangile selon saint Marc, chap. 13, 33-37.
Le bref commentaire souligne à la fois que les chrétiens
savent célébrer ce qui s'est déjà
passé - Jésus est né et a vécu
sur terre - et aussi qu'ils célèbrent sa présence
aujourd'hui - il est ressuscité - et encore qu'ils
célèbrent l'attente de son retour " quand
le maître de la maison reviendra ".
En
prenant la comparaison de quelqu'un que l'on attend chez
soi, par exemple un invité, un ami que l'on n'a pas
vu depuis longtemps, le groupe recherche les composants
d'une attente pour bien accueillir celui, celle qui va venir.
Que fait-on pour attendre ? Que prépare-t-on ?
Chaque réponse peut être notée au présent
de l'indicatif : Je regarde par la fenêtre, je déborde
d'impatience, je saute de joie, je range mes affaires, je
passe l'aspirateur, je prévois une surprise, je cuisine
un gâteau, j'y pense et j'en parle tout le temps
En conclusion, l'animateur tire de cette comparaison des
éléments pour attendre le Seigneur qui vient.
. Accueil
attentif des enfants et invitation à s'accueillir
les uns les autres.
. Chant : " Vienne la paix " T 150.
. Signe de la Croix. Salut liturgique reprenant le début
de la 2ème lecture (1Co1) jusqu'à " ...la
connaissance de Dieu ".
. Présentation de l'Avent, dialoguée avec
les enfants. Les signes nouveaux de l'assemblée :
décor, couleur, accueil réciproque etc.
. Alléluia. Lecture de l'évangile selon saint
Marc 13,33-37.
. Action. Comment attendre pour bien accueillir quelqu'un
? Recherche ensemble.
. La phrase à afficher : " Veillez ! car le
Seigneur va venir ! "
. Une grande feuille, pour noter les phrases concernant
l'attente (cf. l'action.)
sa marche à
vers le désert, le pee d'Isrl, à bot deouge,
récrimina contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples: " Prenez
garde, restez éveillez : car vous ne savez pas quand
ce sera le moment. C'est comme un homme parti en voyage
: en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir
à ses serviteurs, fixé à chacun son
travail, et demandé au portier de veiller. Veillez
donc, car vous ne savez pas quand vient le maître
de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq
ou le matin ; s'il arrive à l'improviste, il ne faudrait
pas qu'il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là,
je le dis à tous : Veillez !"
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Parole
en plus
La
liturgie fait souvent prendre conscience aux fidèles
de la distance qui les sépare du Très-Haut,
de Notre Père et du Seigneur Jésus-Christ.
Incapables de se rapprocher, par leur faute, de sa toute
puissance
Nous nous sommes égarés,
dit le prophète Isaïe, tous desséchés
comme des feuilles, et nos fautes, comme le vent, nous emportaient.
Personne n'invoque plus ton nom
Mais voici qu'avec le temps de l'Avent qui annonce Noël
le psalmiste inverse la situation : c'est au Seigneur de
revenir vers nous : Dieu de l'univers, reviens !... Ecoute,
réveille ta vaillance, regarde et vois, visite cette
vigne, protège-là, celle qu'a plantée
ta main puissante. Psaume 79.
Par ces injonctions le fidèle, le croyant saisit
que le maître de la maison commune n'est pas si distant
que ça. On le tutoie. On lui parle, non plus à
un supérieur, à un patron que l'on craint,
mais à un ami dont on espère la visite, dont
la présence, l'intervention amicale, redonne du courage,
rien que par le fait qu'il soit là, tout proche,
même silencieux
Le temps de l'Avent met donc en valeur la joie de l'attente
qui fait se tenir fermement jusqu'au bout pour être
sans reproche, selon saint Paul, au jour de Notre-Seigneur
Jésus-Christ.
Restez éveillés, nous dit l'évangile.
Dans les difficultés actuelles de la crise sanitaire
que beaucoup vivent douloureusement -on risque de se laisser
aller- le message de vigilance est prioritaire, pour sauvegarder
la fraternité, le souci des autres, le goût
de la prière, et pour se tenir debout.
Le Seigneur est proche. Ne manquons-pas le rendez-vous.
Gémo
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