À
la montagne de la transfiguration, une voix se fait entendre
: " Celui-ci est mon fils bien-aimé : écoutez
le. "
La liturgie de la
parole est en pleine harmonie avec cette révélation. On y rencontre
Jésus, Parole vivante de Dieu, on l'écoute, il nous mène
vers son Père qui est notre Père. Le décor tente de lier
plusieurs éléments : le Livre de la Parole, une représentation
de Jésus en gloire (une icône, par exemple), et la lumière
éclatante de blancheur d'un tissu (vêtement). Un arrangement inhabituel
fait ressortir ce lien : ces trois objets sont placés ensemble, assez haut
pour faire lever le regard. Quelques cubes servant de sièges peuvent être
assemblés comme support, en simulant une montagne.
le
visible et l'invisible. Pierre, Jacques et Jean, trois apôtres,
ont le privilège de voir l'invisible ; la divinité de Jésus
transparaît sur la montagne, alors que pour le reste du temps passé
avec Jésus, ils ne voient qu'un homme, leur maître. Ainsi, la
foi conduit le chrétien à regarder comme s'il voyait l'invisible.
Les yeux de son corps ne voient que les choses visibles. Mais par la foi, il perçoit
l'invisible. Vivre comme s'il voyait le Christ ressuscité, " comme
s'il voyait l'invisible " selon la belle expression du père Voillaume,
est bien l'invitation faite au lecteur du récit de la Transfiguration.
" Celui-ci est mon fils bien-aimé : écoutez-le
" est la phrase affichée.
le Credo. Le symbole de Nicée-Constantinople nomme Dieu
créateur de l'univers visible et invisible. Les 3 premières phrases
de ce Credo sont récitées ensemble. Le visage du Transfiguré
y est bien présent : Jésus-Christ, Lumière, né de
la Lumière.
l'évangile selon saint Marc, chap. 9, 2-10. Le récit
de la Transfiguration.
Par petits groupes,
avec un adulte, une chose invisible est choisie, qui fait penser au Royaume de
Dieu (déjà présent parmi nous, et non pas dans les nuages). Cette
chose est mimée, pour la faire deviner ensuite quand tous se rassemblent. Ce
choix peut paraître difficile. On donne un repère simple pour l'éveiller
: la pensée est invisible, la prière du fond du coeur est invisible.
A titre d'exemples, mais les enfants peuvent avoir d'excellentes idées
à retenir de préférence, on peut mimer : . Le don de l'Esprit
(geste de l'imposition des mains) . L'unité et la paix de Dieu (on se
donne la main en demi-cercle : unité ouverte) . Le pardon de Dieu (un
personnage debout relève un autre à genoux, les autres du groupe
les entourent, les bras en croix) . L'alliance entre Dieu et l'humanité
(on se regroupe sous un arc-en-ciel rapidement colorié).
.
Accueil et rite d'ouverture. . Présentation du décor : 3 éléments
(cf. le cadre, ci-dessus) . Chant. " Peuple de lumière " T
601. Le refrain. . Lecture. Évangile de Marc 9, 2-10. La Transfiguration. .
Action : mime d'une réalité invisible, par groupe. Puis tous ensemble. .
Récitation des 3 premières phrases du " Je crois en Dieu "
long (Credo de Nicée-Constantinople).
.
Quelques silhouettes d'animaux à préparer pour les plus petits (cf.
l'action). . Un arc-en-ciel représenté sur un panneau.
. La phrase à afficher : " Le règne de
Dieu est tout proche. "
de sa marche à vers le désert, le pee d'Isrl, à bot deouge,
récrimina contre Dieu et contre M
Évangile
de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus
pris avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux
seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et
il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements
devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne
sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie
leur apparut avec Moïse, et tous deux s'entretenaient
avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à
Jésus : " Rabbi, il est bon que nous soyons
ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour
Moïse et une pour Élie. " De fait, Pierre
ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et
de la nuée une voix se fit entendre : " Celui-ci
est mon Fils bien-aimé : écoutez-le.
"Soudain,
regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus
seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna
de ne raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant
que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les
morts. Et ils restèrent fermement attachés
à cette parole, tout en se demandant entre eux ce
que voulait dire : ressusciter d'entre les morts.
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Parole
en plus
Le
rapprochement du sacrifice d'Abraham (1ère lecture
du Livre de la Genèse) et de la transfiguration de
Jésus dans l'évangile est assez curieux, tant
ces événements sont différents.
D'une part le contexte de la Genèse est très
primitif, celui du sacrifice humain, de son enfant, alors
que le Seigneur répugne à tout holocauste
de sang.
D'autre part la transfiguration de Jésus, qui révèle
le Fils, lumière née de la lumière,
le Fils bien-aimé du Père, dans cette élévation
dont les trois apôtres sont témoins.
Sans doute c'est l'expression 'fils bien-aimé' qui
fait la jonction ainsi que le titre de fils unique - jonction
entre les deux textes - Isaac est le fils d'Abraham, celui
que son cur aime, et l'ange du Seigneur qui arrête
son bras meurtrier lui dit : Tu ne m'a pas refusé
ton fils unique, ce qui n'est pas très juste car
Abraham a déjà eu un fils, Ismaël, de
sa servante égyptienne Agar et par ailleurs il en
aura bien d'autres avec ses nombreuses concubines.
Dans les évangiles synoptiques, Mt, Mc, Luc, Jésus
est désigné comme le fils bien aimé
: Tu es mon fils bien aimé, en toi je trouve ma joie,
dit la voix venue d'en haut.
Dès le baptême de Jésus, et ici sur
la montagne de la transfiguration Celui-ci est mon fils
bien aimé, écoutez-le !
De plus, la foi catholique à travers les deux Credo
parle avec clarté du fils unique de Dieu, ce titre
étant souvent repris dans la liturgie - fils unique
marquant ainsi la singularité du Christ, vrai Dieu,
né de Dieu, non pas créé, de même
nature que le Père (consubstantiel au Père,
selon l'autre formule), ce qui n'exclut pas ou ne diminue
pas l'amour du Père pour ses enfants adoptifs ; car
l'amour partagé, comme on le sait, ne se divise pas
mais au contraire s'augmente.
Retenons donc ces deux expressions qui révèlent
la personne du Christ : Il est le bien-aimé du Père,
le fils unique, celui qui nous associe sans limite à
l'amour du Père, de son Père, de notre Père.
Jésus est ainsi notre frère.
Notre humanité rebelle est devenue par grâce
bien aimée de Dieu le Père, grâce au
Christ. Mais pour autant, en elle trouve-t-il sa joie ?
quand il y a encore tant de misère et de péchés
meurtriers. Le cur de notre humanité est à
convertir pour mériter cet amour.
Gémo
p
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