La
reprise des dimanches ordinaires, sans fête particulière, est l'occasion
de recentrer le décor de la liturgie des enfants sur l'essentiel : le livre
de la Parole de Dieu. Celle-ci est accueillie, célébrée,
pour nourrir la vie des chrétiens qui se rassemblent. Par eux, elle porte
des fruits. C'est pourquoi le livre de la Parole de Dieu a une telle importance.
Plus qu'un instrument de lecture, il est un objet sacré dont on prend soin.
Il a une place de choix dans le lieu où l'on célèbre. Véritable
table de la Parole qui réunit les disciples de Jésus et où
convergent tous les regards (cf. année A, troisième dimanche de
Carême, point d'ancrage liturgique, voir aussi Vatican II, SC 51). Un
beau lectionnaire, ou une grande bible, bien disposé sur un lutrin (ou
autre support) exprime cette primauté de la Parole de Dieu, même
si, pour en faciliter la lecture et sa mise en oeuvre active, on utilise de petits
fascicules mensuels bien pratiques.
l'appel.
Le jeune Samuel est appelé par Dieu (1ère
lecture). Dans l'évangile, la rencontre des disciples
de Jean-Baptiste avec Jésus est un appel irrésistible
bien que respectueux de leur liberté. Jésus
leur dit : " Venez et vous verrez. "
La phrase affichée : " Parle, Seigneur,
ton serviteur écoute " (cf. 1ère lecture).
les réponses de l'assemblée dans les prières
de la messe.
Dites à haute voix elles expriment l'adhésion
de foi à ce qui est dit, célébré
et reçu. " Amen !" mais aussi les autres
formules lapidaires, comme la réplique " Et
avec votre esprit ", en réponse au souhait du
prêtre " Le Seigneur soit avec vous. "
Avec les enfants, l'animateur s'applique donc à répéter,
à les chanter si possible, ces réponses de
la messe en leur donnant toute leur force, souvent un peu
perdue par l'habitude.
le premier livre de Samuel, chap. 3, 3
19. Le choix de cette
lecture, plutôt que l'évangile, valorise l'appel par le Seigneur
d'un enfant, le jeune Samuel. Les enfants présents se sentent concernés.
La messe est une rencontre où le Seigneur appelle
avec insistance. La présence et la participation
de chacun sont une manière active de répondre
: " Me voici ".
Après
avoir raconté l'appel de Samuel (cf. lecture choisie) l'animateur organise
une lecture du texte à plusieurs voix, en répartissant les enfants
et les adultes qui peuvent aider, par groupe : Un groupe représente Samuel.
Un groupe, Eli. Un groupe, le Seigneur. Un adulte est choisi comme récitant. Chaque
groupe reçoit ses phrases à dire, écrites en grands caractères,
chacune sur une feuille distincte, afin d'être lues facilement par le groupe
; de plus, elles sont numérotées (1 à 5 pour Samuel, 1 à
3 pour Eli). Les animateurs font répéter les phrases à
leur groupe. Bien ensemble et à pleine voix. Sans craindre le brouhaha
qui en résulte, puisque chaque groupe répète sur place.
Quand tous sont prêts, la lecture du livre de Samuel
peut commencer, introduite par le chant de l'antienne du
psaume 39 " Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute.
"
L'animateur orchestre, par signe, les répliques
des différents groupes, au fur et à mesure que le récitant
progresse dans le texte. A la fin, reprise du refrain chanté "
Parle, parle
" A 169.
.
Accueil et rite d'ouverture. Insistance sur les réponses de l'assemblée
: Amen, et autres réponses. . Présentation du lectionnaire (ou
de la bible) et de son importance comme table de la parole qui réunit les
invités. . Récit raconté de l'appel de Samuel (cf. 1ère
lecture). . Action. Préparation par groupes de la lecture à plusieurs
voix. . Lecture. 1er Livre de Samuel 3, 3
19. Par l'assemblée entière.
. Chant : " Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute "
A I69.
.
Un lectionnaire et un support de qualité. . Les paroles de Samuel, d'Eli,
du Seigneur sont inscrites, en grand.
. La phrase à afficher, qui est l'antienne chantée
du psaume : " Parle, parle Seigneur, ton serviteur
écoute. "
sa
marche à vers le désert, le pee d'Isrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Lecture
du premier livre de Samuel
(le
récitant) En ces jours-là, le jeune Samuel
était couché dans le temple du Seigneur à
Silo, où se trouvait l'arche de Dieu. Le Seigneur
appela Samuel, qui répondit :
(Samuel) " Me voici ! "
(le récitant) Il courut vers le prêtre
Eli, et il dit :
(Samuel) " Tu m'as appelé, me voici.
"
(le récitant) Eli répondit :
(Eli) " Je n'ai pas appelé. Retourne
te coucher ".
(le récitant) L'enfant alla se coucher. De
nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il
alla auprès d'Eli, et il dit :
(Samuel) " Tu m'as appelé, me voici.
"
(le récitant) Eli répondit :
(Eli) " Je n'ai pas appelé, mon fils.
Retourne te coucher. "
(le récitant) Samuel ne connaissait pas encore
le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore
été révélée.
De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva.
Il alla auprès d'Eli,
et il dit :
(Samuel) " Tu m'as appelé, me voici.
"
(le récitant) Alors Eli comprit que c'était
le Seigneur qui appelait l'enfant, et il lui dit (Eli)
" Retourne te coucher, et s'il t'appelle, tu diras
: 'Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.'
(le récitant) Samuel alla se recoucher. Le
Seigneur vint, et il se tenait là et il appela comme
les autres fois :
(le Seigneur) " Samuel ! Samuel ! "
(le récitant) et Samuel répondit :
(Samuel) " Parle, ton serviteur écoute.
"
(le récitant) Samuel grandit. Le Seigneur
était avec lui, et il ne laissa aucune de ses
paroles sans effet.
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Parole
en plus
On
remarquera que les textes de ce jour sont très positifs,
sans ombre ni drame à l'horizon. Ce qui est assez
rare pour ne pas le souligner ! La bonne nouvelle de l'Epiphanie,
avec les mages, laissait voir la menace d'Hérode
et le drame qui se préparait. Dimanche prochain,
le texte de Jonas est comme une alerte à la bombe
: " Encore 40 jours et Ninive sera détruite
"
Le caractère positif de la Parole de ce 2ème
dimanche tranche avec une tendance de la culture chrétienne,
un peu peccamineuse et culpabilisante (Dieu seul est saint,
l'homme est mauvais et pécheur). L'appel du jeune
Samuel, dans la 1ère lecture, tout au contraire,
est plein de grâce et de fraîcheur dans la simplicité
d'une relation avec le prêtre Elie, de service au
Temple, et de naïveté même dans l'appel
insistant, doux et presque flûté, du Seigneur
; ainsi que la réponse "Tu m'as appelé,
me voici." Comme une petite musique dans la nuit.
De même le récit de l'évangile montre
une relation sans complication, toute spontanée,
entre deux disciples de Jean-Baptiste, André et son
frère Simon, alors que Jésus les appelle,
lui qui a été désigné avec tendresse
par son cousin : " Voici l'agneau de Dieu ". Il
leur fait signe avec simplicité : " Venez et
voyez. "
Le psaume aussi exprime du positif : la méditation
d'une personne tournée vers Dieu : " Vois, je
ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais,
j'ai dit ton amour et ta vérité. "
Saint Paul, à son tour, alors qu'il somme les Corinthiens
de fuir la débauche, se dépasse en pédagogue
bienveillant et lumineux : " Ne le savez-vous pas ?
Votre corps est le temple de l'Esprit Saint
Rendez
gloire à Dieu dans votre corps. "
Le message positif à l'élan dynamique de la
Parole de Dieu est bienvenu et important au début
d'une année qui s'annonce mouvementée, avec
des élections nationales dans plusieurs pays, avec
la situation inquiétante de l'économie, du
chômage, avec des difficultés personnelles
et familiales aggravées pour beaucoup, avec la tentation
de désespérer.
A se laisser aller, on deviendrait rapidement atrabilaire,
à voir tout en négatif.
Mais non ! Les textes de ce dimanche nous incitent à
réagir, à chercher, à voir la face
parfois cachée et belle des choses qui nous touchent
ou nous pèsent, à entendre les battements
positifs du cur de l'homme, de la foi des croyants
de toute religion, qui doit se purifier, se rajeunir. Redevenir
chacun le petit Samuel des premiers temps, et des disciples
de Jésus qui se font signe entre eux, comme André,
Simon, Paul et les autres
Gémo
p
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