Au
cours de l'été, quatre dimanches consécutifs présentent
un passage d'évangile sur le pain de vie (saint Jean). Sans ignorer cette
insistance, mais afin de varier les lectures choisies et maintenir l'attention,
l'intérêt des enfants, on choisit aujourd'hui la lettre de saint
Paul aux Éphésiens qui concerne directement la liturgie.
chantez
le Seigneur.
Des enfants aiment chanter. C'est une expression naturelle
de la joie de vivre, même si des chants expriment
aussi peines et lamentations. Puisque saint Paul en fait
l'invitation, " Chantez le Seigneur, " une plus
grande place est faite aujourd'hui au chant.
le chant. Il favorise la participation de tous. Le concile Vatican
II demande que toute l'assemblée des fidèles puisse assurer la participation
active qui lui revient en propre, et que les voix des fidèles puissent
se faire entendre (SC 114, 118). Ce qui n'est pas toujours satisfait dans les
célébrations solennelles où les trésors de la tradition
musicale de l'Église exigent des compétences particulières,
en chant sacré par exemple.
Dans une assemblée d'enfants, cette participation
de tous va de soi. L'animateur y veille et la développe.
La phrase affichée : " Chantez le Seigneur.
"
la lettre de saint Paul aux Éphésiens, chap. 5, 15-20.
Chantez le Seigneur et célébrez-le de tout votre cur.
À la demande des enfants, que l'on sollicite pour
cela (quel chant de la messe vous plaît le plus ?),
le temps est pris de chanter les refrains appréciés
de tous. Le répertoire est vaste, on peut même
apprendre l'un ou l'autre moins connu. Un jeu consiste alors
à sélectionner un refrain bien connu et d'inventer
des couplets - dits, sinon chantés - selon l'esprit
des " chants inspirés " conseillés
par saint Paul. L'un des couplets peut introduire le sujet
de l'évangile : la chair et le sang du Fils de l'homme.
A travers cette improvisation appropriée au temps
des vacances, le cadre liturgique est maintenu. Ce jeu créatif
débouche sur une vraie prière de louanges.
.
Accueil. Chant aussitôt après le signe de croix
: " Que soit béni le nom de Dieu " A 245.
. Lecture : Éphésiens 5, 15-20 . Action : chant de
refrains choisis par les enfants, et jeu d'improvisation de paroles de couplets.
. Chant final : " C'est toi Seigneur le pain rompu
" D 293 ou un autre chant de communion.
.
La phrase à afficher : " Chantez le Seigneur.
"
. Prévoir
les chants.
de sa marche
à vers le désert, le e dsrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Lecture
de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens
Frères, prenez bien garde à
votre conduite : ne vivez pas comme des fous, mais comme
des sages. Tirez parti du temps présent, car nous
traversons des jours mauvais. Ne soyez donc pas insensés,
mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur.
Ne vous enivrez pas de vin, car il porte à l'inconduite
; soyez plutôt remplis par l'Esprit Saint. Dites entre
vous des psaumes, des hymnes, et des chants inspirés,
chantez le Seigneur et célébrez-le de tout
votre cur. À tout moment et pour toutes choses,
au nom de notre Seigneur Jésus Christ, rendez grâce
à Dieu le Père.
"Copyright
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Parole
en plus
L'insistance
de Jésus dans son discours sur le pain de vie est
certainement aussi étrange pour nos oreilles que
pour celles de ses contemporains. Avec des termes réalistes
comme chair et sang qui peuvent provoquer le dégoût
si on n'y prend pas garde ; ou encore provoquer le rejet
sans appel si on se bloque sur des formules sans en connaître
l'origine, sans tenter de les interpréter - par exemple
Jésus descendu du ciel, ou Mon sang est la vraie
boisson. A l'inverse, à force de les entendre on
les banalise ; elles se vident de leur sens.
C'est pourquoi l'écoute de la Parole de Dieu et l'eucharistie
demandent une attention particulière soutenue à
la fois par un esprit critique, et par un esprit d'enfance.
Un esprit critique qui pose sans cesse la question : "
Qu'est-ce que cela veut dire exactement ? " (la chair
et le sang du Christ, la vie éternelle), et un esprit
d'enfance toujours prêt à accueillir avec simplicité
et spontanéité ce qui est proposé.
De la même manière, où certains repas
sont pris par habitude un peu à la sauvette, par
simple nécessité biologique, sans déguster
et apprécier ce que l'on mange, de même le
repas du Seigneur, l'eucharistie peut être célébré
sans y goûter vraiment, sans apprécier cette
Parole et cette nourriture partagées.
Le refrain du psaume 33, lu aujourd'hui, est clair dans
son invitation : Goûtez et voyez comme est bon le
Seigneur, comme pour nous mettre en garde de ne pas seulement
consommer, mais d'aller plus loin, d'apprécier cette
vie offerte dans le repas du Seigneur.
On se rappellera aussi pour en faire bon usage ce que Marie
disait dans son cantique d'action de grâces, le magnificat
: Le Seigneur élève les humbles, il comble
de bien les affamés. Certainement Marie reconnaît
là que sans avoir entretenu sa faim de Dieu, sa faim
de croyante, elle n'aurait pas été comblée
des biens que l'on sait : sa place privilégiée
dans la révélation du pain venu du ciel, comme
Jésus s'est nommé lui-même.
Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur, voilà
le fond de la démarche du croyant qui participe au
repas du Seigneur. Démarche exigeante avec un esprit
critique et un esprit d'enfance.
Gémo
p
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