Comment
mettre à la portée des enfants l'enseignement
de Jésus qui dénonce l'hypocrisie ? "
Vous laissez de côté le commandement de Dieu
pour vous attacher à la tradition des hommes "
dit-il aux pharisiens (évangile).
Sans doute par des comparaisons, ou des petites paraboles
prises dans la vie sociale ou familiale lorsqu'on passe
à côté de l'essentiel par trop d'attention
à des détails.
le
ritualisme.
La pratique religieuse n'échappe pas à la
critique. L'hypocrisie risque de s'y installer lorsque la
préoccupation de la forme dans le rituel l'emporte
sur l'esprit qui en est à l'origine.
Ainsi, Jésus critique les pharisiens en rappelant
le prophète Isaïe : " Ce peuple m'honore
des lèvres, mais son coeur est loin de moi "
(phrase affichée).
Les chrétiens, sous peine de voir Jésus juger
comme inutile leur culte à Dieu, leurs prières
et leurs célébrations, ont à surveiller
l'esprit dans lequel ils pratiquent. Si le coeur n'y est
pas, que vaut la prière du bout des lèvres
? Ainsi, l'obligation dominicale de la messe sollicite le
coeur et non seulement l'emploi du temps du pratiquant.
l'esprit et la lettre.
Pour être vrai, il est nécessaire de mettre
au jour ce qui pèse, ennuie et agace dans la célébration
de la messe. Le répétitif, le langage trop
loin du quotidien, le ritualisme, l'homélie trop
longue ou peu adaptée, le manque de participation,
la confiscation des rôles et services par quelques-uns.
Un sondage auprès des fidèles permet ce pointage
avec discrétion et efficacité. Il permet d'éviter,
si l'on en tient compte, l'hypocrisie qui consiste à
continuer de faire ce qu'on a fait, parce qu'on a toujours
fait ainsi.
L'action proposée aux enfants va dans ce sens d'un
bilan.
l'évangile selon saint Marc chap. 7, 1-23.
Le texte peut-être écourté en omettant
les deux derniers paragraphes : " Jésus appelle
de nouveau la foule "... et " il disait encore
à ses disciples..."
Ensemble, le groupe fait un inventaire de tout ce qui plaît
et de tout ce qui ne plaît pas dans la messe. Deux
colonnes séparent un grand papier. D'un côté
ce qui plaît, de l'autre ce qui ne plaît pas.
Chaque enfant exprime au moins une chose de chaque côté.
Un des animateurs l'inscrit. Ou bien individuellement, sur
2 papiers de couleurs différentes, qui sont ensuite
collés dans les colonnes correspondantes.
.
Accueil et présentation du thème.
. Lecture : évangile de Marc 7, 1-23.
. Action : sous forme de sondage, ce qui plaît, ce
qui ne plaît pas dans la messe.
. Chant. Souffle imprévisible K 28-44 (refrain :
Esprit de vérité
Esprit de liberté
passe dans nos curs.)
.
La phrase à afficher : " Ce peuple m'honore
des lèvres, mais son cur est loin de moi."
. Une grande feuille avec deux colonnes.
a marche à
vers le désert, le e dsrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, les pharisiens
et quelques scribes venus de Jérusalem, se réunissent
auprès de Jésus et voient quelques-uns de
ses disciples prendre leur repas avec des mains impures,
c'est-à-dire non lavées. - Les pharisiens,
en effet comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement
les mains avant de manger, par attachement à la tradition
des anciens ; et au retour du marché ils ne mangent
pas avant de s'être aspergés d'eau, et ils
sont attachés encore par tradition à beaucoup
d'autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de
plats. - Alors les pharisiens et les scribes demandèrent
à Jésus : " Pourquoi tes disciples ne
suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent
leur repas avec des mains impures. " Jésus leur
répondit : " Isaïe a bien prophétisé
à votre sujet, hypocrites, ainsi qu'il est écrit
: Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cur
est loin de moi. C'est en vain qu'ils me rendent un culte
; les doctrines qu'ils enseignent ne sont que des préceptes
humains. Vous aussi, vous laissez de côté le
commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition
des hommes. "
[
]
[
]
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
Ce
mois d'août achevé a été largement
consacré dans les médias aux jeux olympiques,
et encore maintenant aux paralympiques. Une expression est
revenu souvent dans cet univers sportif de la part des athlètes
: j'ai tout donné ! Tout donner de soi, le meilleur
de soi avec ce sentiment de plénitude éprouvée
même sans rapporter de médailles. Cette expérience
du don de soi, du meilleur de ce qu'on peut donner de soi
se retrouve dans la pratique de la foi en Dieu et nous intéresse
donc ici à la messe comme dans notre vie quotidienne.
Si l'on se contente de quelques règles, utiles, comme
se laver les mains avant les repas, ce que faisaient les
pharisiens que Jésus critique dans l'évangile,
et ce qu'oubliaient de faire ses disciples, on tombe vite
dans ce piège dangereux, du point de vue religieux,
d'honorer Dieu du bout des lèvres alors que le cur
est loin de lui ; trop préoccupé de petits
détails on se contente de faire ce qu'il y a à
faire mais sans amour, et c'est triste !
Le don de soi dans le travail quotidien demande de l'amour,
pas seulement un esprit de compétition, pas seulement
le goût de réussir, de se dépasser,
pas seulement de l'extrême, mais avant tout de l'amour.
La parole de Dieu, à travers les textes de ce jour,
renvoie donc à l'école de la foi, à
l'école élémentaire de la foi : "
La manière pure et irréprochable de pratiquer
la religion c'est de venir en aide aux plus démunis,
aux orphelins et aux veuves, " dit saint Jacques dans
un raccourci social de son époque. C'est là
que le cur à cur avec Dieu se joue et
se déploie dans le souci du prochain, et rend heureux.
De plus " se garder propre au milieu du monde "
indique un chemin concret, surtout en situation de crise
et de conflit, pour lutter contre les "pensées
perverses" du tout pour soi, de la fraude et du sauve-qui-peut
.
Par amour de Dieu et du prochain, pour que notre culte ne
soit pas inutile, pour que notre prière ne soit pas
inutile, nous recevons ici et maintenant les dons les meilleurs
qui viennent d'en haut, alors que nous essayons, comme les
sportifs, de 'tout donner' de notre personne.
Gémo
p
|
|