Entre
la fin des vacances et la rentrée scolaire, l'un ou l'autre dimanche se
trouve dans un creux où la liturgie des enfants n'a pas repris toute son
ampleur. Si toutefois un animateur est disponible, elle peut être annoncée
en début de messe si l'on juge que le nombre des enfants est suffisant.
Jésus
guérit.
La puissance et l'amour divins se révèlent
dans une guérison. " Il a bien fait toutes choses
: il fait entendre les sourds et parler les muets. "
La prière de ceux qui lui amènent un sourd-muet
est " Qu'il pose la main sur lui. " L'expression
peut-être retenue pour actualiser la prière
de demande : que Dieu pose la main sur ceux dont on lui
parle, qu'il pose son regard sur eux et sur nous.
La phrase affichée : " Tout ce qu'il fait est
admirable. "
la prière universelle.
Elle est une manière liturgique " d'amener à
Jésus " ceux et celles qui ont besoin de la
puissance et de l'amour divins. Ensemble on prend conscience
de cette responsabilité d'intercession des baptisés
pour leurs frères.
l'évangile selon saint Marc chap. 7, 31-37. Dans le missel
des dimanches l'adaptation de la traduction, pour ne pas choquer, transforme "(Jésus)
cracha et lui toucha la langue" en "prenant de la salive, lui toucha
la langue". D'une part le résultat recherché par cette modification
(remplacer un geste vulgaire qui dégoutte ?) ne semble pas atteint, d'autre
part le geste du crachat qui évacue l'indésirable symboliquement
(le mutisme) est omis pour laisser place à celui de toucher la langue avec
de la salive. Le sens est différent.
Avec les enfants, on veille à éviter le dégoût
que provoque trop de réalisme physique en insistant
sur la symbolique sous-jacente (cf. remarque, année
A, Fête du Corps et du Sang du Christ, " La lecture
choisie ", à propos de manger la chaire du Fils
de l'homme).
Construire une prière universelle dont les intentions ont cette structure
:
Seigneur, nous t'amenons (par la pensée) X, Y...
qui a besoin de toi pour..., s'il te plaît, pose la
main sur lui (sur elle).
Suit le refrain au choix selon le
répertoire paroissial.
.
Accueil et rite d'ouverture. .
Lecture de la phrase affichée par un enfant. . Lecture : évangile
de Marc 7, 31-37. . Action : prière universelle construite ensemble.
. Chant de louange : "Je chanterai pour toi Seigneur."
.
La phrase à afficher : " Tout ce qu'il fait
est admirable. "
de sa marche à vers le désert, le e dsrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus quitta la région de Tyr ; passant par
Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée
et alla en plein territoire de la Décapole. Ders
gens lui amène un sourd qui avait aussi de la difficulté
à parler, et supplient Jésus de poser la main
sur lui. Jésus l'emmena à l'écart,
loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles,
et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux
levés au ciel, il soupira et lui dit : " Effata
!", c'est à dire " Ouvre-toi !" Ses
oreilles s'ouvrirent ; sa langue se délia, et il
parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de
ne rien dire à personne ; mais plus il leur donnait
cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement
frappés, ils disaient : " Il a bien fait toutes
choses : il fait entendre les sourds et parler les muets.
"
"Copyright
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Parole
en plus
Un
des attributs de Jésus qui revient souvent quand
on parle de lui et qu'on le nomme, aussi bien dans le Nouveau
Testament que dans la liturgie, est d'être sauveur.
Jésus, notre sauveur. Dieu a envoyé son fils
pour nous sauver.
Voici donc dans l'évangile de Marc, à travers
le récit d'une guérison, une petite catéchèse
- Nous sommes de retour sur les bancs du catéchisme
- une catéchèse sur Jésus sauveur,
répondant aux questions : Qui Jésus sauve-t-il
? Et de quoi nous sauve-t-il ?
Isaïe avait parlé des gens en détresse
et qui s'affolent ; il leur disait : Ne craignez pas, prenez
courage. Et il y a bien des analogies de situation avec
l'actualité de crise, les situations de détresse
et de misère que nous connaissons. En guérissant
une sourd muet qu'on lui amène Jésus n'intervient
pas seulement avec compétence, comme des sauveteurs
en mer dans une tempête, dans une situation de détresse,
mais c'est toute la personne qu'il sauve qu'il rétablit
dans sa dignité d'homme qui parle, entend, communique.
Le plus souvent d'ailleurs, Jésus fait participer
la personne à sa guérison, il suscite la foi.
Car il faut se bouger pour être guéri. Et là
ce sont des gens qui se bougent autour du sourd muet. Ils
lui amènent cet homme souffrant d'un double handicap.
En d'autres cas Jésus fait participer à la
guérison, au point que ce n'est plus un patient passif
qui est guéri par un bon guérisseur, mais
une personne sollicitée au fond d'elle-même
pour se guérir et se sauver par elle-même ;
alors Jésus s'efface : Ta foi t'a sauvée dit-il
à la femme qui est venu toucher son vêtement
à la dérobée ; c'est elle, par sa foi
active, qui s'est sauvée, comme si elle la devait
à elle-même, parce qu'elle s'est bougée,
parce qu'elle a aimé Jésus et cru en lui.
Amour de Jésus et foi en lui vont ensemble. Jamais
l'un sans l'autre.
On peut ainsi retenir dans cette catéchèse
sur Jésus sauveur, qu'il nous fait participer à
notre salut. Rien ne se fera miraculeusement sans nous.
" Ta foi t'a sauvée. " Jésus transfert
à l'homme une part de son attribut de sauveur. C'est
pourquoi il est si important dans un cur à
cur avec lui de lui 'amener' toutes nos misères,
tous nos sourds-muets. Jésus ne reste pas impassible
sur son trône divin. Comme le dit saint Marc, Jésus
soupire ; il touche et sauve : "Ouvre-toi," avec
la participation de l'homme.
Les gestes de Jésus pour sauver sont repris par la
liturgie du baptême : geste d'imposition des mains,
toucher des oreilles : " Ouvre-toi. "
Gémo
p
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