L'accueil
du début de cette liturgie porte sur l'attention
les uns aux autres. L'animateur se préoccupe de la
place de chacun et relève quelques détails
d'attention les uns aux autres, observés ou qui font
défaut.
trésor
caché.
Les enfants comme les adultes savent pour la plupart se
montrer sous leur meilleur jour et faire paraître
ce qu'ils ont de bien.
L'évangile prend à contre pied ce mouvement
naturel qui, poussé à l'excès, rend
vaniteux à l'instar des scribes dont Jésus
invite à se méfier.
En faisant remarquer la valeur du geste discret d'une pauvre
veuve, deux piécettes dans le tronc, Jésus
aiguise le regard des disciples, pour voir ce qui est beau
dans la générosité des hommes et invite
en conséquence à verser soi-même au
trésor caché du coeur.
Il dit par ailleurs : " Que ta main gauche ignore ce
que fait ta main droite " (Mt 6, 3) et aussi, il fait
dire aux disciples qui ont bien travaillé : "
Nous avons fait seulement ce que nous devions faire "(Luc
17, 10).
signe caché.
A l'église, dans les corbeilles de quête on
remarque surtout les gros billets, ou les magnifiques bouquets
de la décoration florale. Mais le sou d'un enfant
ou la petite fleur déposée discrètement
au coin de l'autel, qui les remarque ?
Ainsi dans la liturgie il y a des gestes humbles qui ont
une grande valeur pour Dieu.
l'évangile selon saint Marc, chap.12,41-44 : lecture
brève.
L'offrande de la veuve pauvre.
À l'exemple de la femme pauvre de l'évangile
chacun cherche à offrir à Dieu quelque chose
qu'il fait de bien et que personne n'a remarquée
peut-être. Un tronc est disposé pour recueillir
ces offrandes qui sont inscrites sur des morceaux de papier,
pliés.
.
Accueil : Paroles et geste d'attention réciproque.
. Lecture : Évangile de Marc 12, 41-44
. Action : offrande cachée.
. Chant : " Vivons en enfants de lumière "
G 14-57 (c6).
.
La phrase à afficher : " Heureux les pauvres
de coeur. "
. Un tronc, à fabriquer en carton si nécessaire,
et des morceaux de papier pour les offrandes écrites.
de sa marche à
vers le désert, le e dsrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Marc
Jésus s'était assis
dans le Temple en face de la salle du trésor, et
regardait comment la foule y mettait de l'argent. Beaucoup
de riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve
s'avança et mit deux petites pièces de monnaie.
Jésus appela ses disciples et leur déclara
: " Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis
dans le Trésor plus que tous les autres. Car tous,
ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur
son indigence : elle a mis tout ce qu'elle possédait,
tout ce qu'elle avait pour vivre. "
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
La Bible fait une place importante aux petits et aux pauvres.
Et nous sommes sensibles au message de la révélation,
la parole de Dieu, qui invite à se préoccuper
d'eux, à les secourir. Les pauvres, vous en aurez
toujours parmi vous, a dit Jésus dans une sorte de
cri du cur, qui broie l'idée, le rêve
pourtant généreux, qu'un jour il n'y en aura
plus.
Deux lectures de ce dimanche, au livre des Rois et de l'évangile
de Marc, présentent un aspect original de la pédagogie
divine vis à vis des pauvres, qui consiste à
les solliciter, à les faire participer, voire à
leur demander de l'aide ; sachant que la pauvreté,
dont celle du cur qui connaît mieux le prix
des moindres choses que la richesse, est experte en générosité.
Ainsi la femme de Sarepta, que rencontre le prophète
Elie, connaît mieux le prix d'une poignée de
farine et d'un peu d'huile que les pharisiens qui ont tout
ce qui leur faut pour vivre. Ainsi la pauvre veuve, fondue
dans la foule des pèlerins, connaît mieux la
valeur des sous qu'elle verse dans le tronc au trésor
du Temple - 2 sous de générosité qui
semblent s'y perdre pour la gloire de Dieu, mais Jésus
remarque et admire. Les Béatitudes (des Evangiles),
Heureux les pauvres de cur car le royaume des cieux
est à eux, s'éclairent de ces deux exemples
vécus.
Parfois on se surprend à penser que l'on n'a rien
à donner, que l'on ne sert à rien pour régler
les problèmes d'aujourd'hui, ceux des pauvres en
particulier ; alors qu'en plus du don d'argent, l'aumône
toujours nécessaire, il y a plus à faire,
ce que nous suggère le message biblique : solliciter
les pauvres, leur faire une place privilégiée
pour trouver des solutions, solliciter leur générosité,
leur intelligence des choses pour que notre maison commune
soit habitable par tous.
La maison commune, selon l'expression du pape François,
c'est notre planète dont on se soucie dans son avenir
menacée - problème de climat, d'économie,
d'usage des ressources, de traitement des déchets.
Dans l'encyclique, Laudate si, Loué sois-tu, il en
parle abondamment, avec ce souci insistant de donner aux
pauvres une place prépondérante.
Dieu s'est fait pauvre en Jésus, pour faire justice
aux opprimés, comme le médite le psaume, pour
donner du pain aux affamés, pour libérer les
enchaînés. Il ouvre les yeux des aveugles.
Il aime les justes et protège l'étranger.
Il soutient la veuve et l'orphelin.
Tout homme de bonne volonté comprend la valeur de
cette politique, de ce choix pour la gestion de la maison
commune. Les chrétiens s'en font un devoir plus que
jamais.
Gémo
p
|
|