Le
contraste d'une royauté terrestre, marquée
par la richesse matérielle et le luxe, et de la royauté
de Jésus, guérissant les malades, relevant
les pécheurs, est le cadre de ce dernier dimanche
de l'année liturgique. Le décor, si l'on dispose
des documents nécessaires, peut visualiser ce contraste
d'images paradoxales en opposition :
Une couronne royale / une couronne d'épines.
Un cortège royal (voiture de luxe) / un homme sur
un âne.
Une table de banquet bien garnie / la table de l'Eucharistie
avec du pain et du vin.
Une chambre royale / une crèche.
Un défilé d'armée /le livre de la Parole
de Dieu, entouré d'une assemblée. Etc.
une
royauté de service et d'amour
L'évangile de Jean, où Jésus comparaît
devant Pilate, tend à lever l'ambiguïté
de la royauté de Jésus. Elle n'est pas selon
le modèle terrestre. "Ma royauté ne vient
pas de ce monde."
Les enfants qui perçoivent bien ce que Jésus
a de royal, selon l'usage habituel du mot (c'est royal !)
sont invités à exprimer ce qu'ils trouvent
de " royal " en Jésus.
La phrase affichée : " Ma royauté ne
vient pas de ce monde. "
le
chant : " Saint, Saint, Saint le Seigneur "
Un chant de louange (tel le Sanctus C178) convient bien
pour reconnaître ensemble la royauté "
au plus haut des Cieux " du Christ, le Seigneur.
l'évangile selon saint Jean, chap. 18, 33-37
Pilate interroge Jésus : " Alors, tu es roi
? "
</></FONT><BR>Choisir
une béatitude
Un jeu est proposé aux enfants dont le but est de
faire apparaître en opposition la séduction
de la royauté terrestre et celle de la royauté
de Jésus. De quel côté penche-t-on?
Chaque petit groupe dispose d'une série de cartons
rouges et de cartons verts (format carte à jouer).
Dans un échange à partir de la question initiale
: si j'étais roi, ou reine ? je ferais ceci ou cela,
j'aurais ceci ou cela. Chacun s'exprime. Après chaque
réponse, le groupe (et non l'animateur seul) attribue
un carton rouge pour ce qui relève de la royauté
terrestre, ou un carton vert, pour la royauté du
ciel, celle de Jésus. À la fin, on évalue,
par le nombre de cartes rouges et de cartes vertes distribuées
de quel côté penche le groupe.
Quand tous les groupes se rassemblent, l'animateur résume
quelques attributs caractéristiques de la royauté
du Christ : service, amour, justice, pardon, croix portée,
résurrection, " assis à la droite du
Père ", etc.
. Accueil et regard sur le décor opposant royauté
terrestre et royauté de Jésus le Christ.
. Présentation de la fête du Christ - Roi.
. Lecture. Évangile de Jean 18,33-37.
. Action. Jeu -échange : " Et si j'étais
roi ? ", les attributs de la royauté de Jésus.
. Documents sur les 2 royautés à présenter
en opposition, sur un panneau (cf. le cadre).
. La phrase à afficher : " Ma royauté
ne vient pas de ce monde."
. Un carton rouge et un carton vert par participant.
Au cours de sa marche à
travers le désert, le peuple d'Israël, à
bout de courage, récrimina contre Dieu et contre
Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte
? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le désert, oÉvangile
de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Pilate appela
Jésus et lui dit : " Es-tu le roi des Juifs
?" Jésus lui demanda : " Dis-tu cela
de toi-même, ou bien d'autres te l'ont dit à
mon sujet ?" Pilate répondit : " Est-ce
que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres
t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ?"
Jésus déclara : " Ma royauté
n'est pas de ce monde ; si ma royauté était
de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus
pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait,
ma royauté n'est pas d'ici. " Pilate lui dit
: "Alors, tu es roi ?" Jésus répondit
: "C'est toi-même qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour
ceci : rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix. "
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
Dans
le mystère de la foi chrétienne toutes choses
sont fondées sur le fils bien-aimé de Dieu,
le Christ Jésus. Cette idée de fondation
permet de comprendre le titre et l'attribut qui en découle,
donnés au Christ par la liturgie de ce jour : le
Christ, roi de l'univers.
Aucune construction ne peut tenir longtemps sans fondation.
Les bâtiments construits sans fondation n'ont pas
d'avenir, ils s'écroulent rapidement. En zone sismique
ils y a des norme spéciales de construction, de
fondation, pour résister aux tremblements de terre.
La beauté et l'esthétique ne suffisent pas
pour résister aux temps et aux tempêtes.
Ainsi le mystère de la foi ne peut tenir longtemps
sans cette fondation solide du Fils bien-aimé.
Les choses religieuses, la religion, peuvent séduire
beaucoup d'hommes, soulever des foules, mais sans fondation
elles sont sans lendemain. Les mots phares, Dieu, amour,,,
justice , paix et leurs cantiques, se vident bientôt
de leur sens, s'ils ne s'appuient sur l'expérience
fondatrice du Ressuscité qui leur a donné
toute leur valeur. Sans le Christ le nom de Dieu est saisi
et parfois confisqué par la folie humaine pour
tuer et détruire.
Fêter le Christ, roi de l'univers, c'est donc célébrer
cette fondation de notre monde et du mystère de
la foi chrétienne qui leur donne du sens et de
l'avenir, tandis que des prophètes de malheur prédisent
la fin du monde
En retenant cet image de fondation, on remarquera que
le plus souvent les fondations ne sont pas visibles. Tout
juste visitables parfois en descendant à la cave
quand il y en a une. Rien d'étonnant donc que le
roi de l'univers reste invisible et caché à
nos yeux ; il s'efface pour laisser la place à
la beauté et à l'utilité de l'édifice
vivant qu'il soutient, l'Eglise. Il s'efface mais reste
présent et on ne peut s'en passer. Tout repose
sur lui. Bien sûr l'édifice, la construction
a ses défauts et ses côtés sombres.
Tout organisme vivant a ses côtés sombres
et ses émonctoires. L'Eglise, la liturgie, la pratique
religieuse, comme les croyants eux-mêmes, ont leurs
défauts, et on ne peut se plaire dans leurs émonctoires.
Un pays, une ville, ne se visitent pas en commençant
par ses rejets, ses égouts, et ses décharges
Aujourd'hui, fête du Christ Roi, dernier dimanche
de l'année liturgique, nous sommes invités
à revisiter le mystère de la foi qui anime
intimement l'Eglise jusqu'à la plus petite assemblée
; mystère de la foi qui repose sur ses fondations
profondes et majestueuses : le Fils bien-aimé de
Dieu.
Si nos entreprises, nos familles, nos politiques avaient
pour fondement le Christ et son enseignement - fondations
cachés, bien sûr, car il ne s'agit pas d'agiter
des étendards - notre humanité se porterait
mieux !
Gémo
'y
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