Avec
l'annonce voilée de sa mort et de sa résurrection,
dimanche dernier dans l'évangile où Jésus
disait : " Détruisez ce Temple et en trois jours
je le relèverai, " annonce renouvelée
aujourd'hui : "
ainsi faut-il que le Fils de
l'homme soit élevé
" il est temps,
dans ce Carême, de mettre en évidence la croix.
Le
décor présente une croix, simple et bien éclairée.
À proximité, la phrase de saint Jean, affichée en grand,
" Dieu a tant aimé le monde " laisse deviner l'essentiel du sens
de la croix. C'est par amour que le Christ en a fait un instrument du salut.
préférer
la lumière aux ténèbres. Jésus
est la Lumière venue dans le monde. Les hommes, par leurs péchés
et leurs uvres mauvaises, choisissent malheureusement les ténèbres. Les
baptisés ont reçu la grâce d'être illuminés par
le Christ ; sur le chemin de Pâques, ils revivent ce don de Dieu que la
croix symbolise.
la croix du Christ.
Elle est présente là où la messe a
lieu. Signe de contradiction et folie de Dieu, même
décorée, fleurie, embellie avec art, elle
reste une croix évoquant le supplice et ne laisse
pas indifférent celui qui sait que croix veut dire
souffrance. Ainsi réagissait un enfant, en préparant
le chur de l'église pour Noël : "
Ah, non ! Pas ça ici. "
L'animateur propose
aux enfants d'observer toutes les croix de l'église, mais aussi celles
que les hommes ont placées en divers lieux : calvaire à la croisée
d'un chemin, crucifix dans les maisons, petite croix portée autour du cou,
sans oublier le tag des anciens sculpté au linteau des portes, des poutres
des granges et autres lieux: petite croix accompagnée des lettres I H S,
transcription latine de : Jésus Sauveur des Hommes.
l'évangile selon saint Jean, chap. 3,14-21.
" De même que le serpent de bronze fût
élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé.
"
L'animateur,
s'il le juge nécessaire, raconte aux enfants, en introduction, l'épisode
du serpent de bronze élevé par Moïse, auquel saint Jean se
réfère (livre des Nombres 21, 4-9).
Par petits groupes,
les enfants aidés d'un adulte recherchent ce qui est lumière, ce
qui est ténèbres, au sens figuré, dans la vie des hommes
et dans leur propre vie. S'il faut un exemple pour commencer, on peut dire
: une bonne nouvelle est lumière pour la journée, mais un gros échec
plonge dans le noir, dans les ténèbres. Tout ce qui est dit est
noté sur des papiers. Ensuite, les enfants viennent coller les papiers,
en faisant le tri, sur un panneau où figurent deux colonnes, l'une avec
un visage de lumière (souriant), l'autre avec un visage ténébreux
(triste). Un chant vient conclure la célébration, par exemple
: " Changez vos curs " G 162.
.
Accueil et signe de la croix (mis en valeur, sens rappelé.) . Introduction
dialoguée sous forme de question: " Savez-vous où l'on voit
des croix ? " . Lecture. Évangile de Jean 3, 14-21. . Action.
Recherche et panneau. Lumière et ténèbres. . Chant :
" Changez vos curs " G 162, ou un autre.
. La phrase à afficher : " Dieu a tant aimé
le monde; "
.
Une croix prévue avec un bon éclairage. . Un panneau en deux
colonnes, un visage souriant d'un côté, un visage ténébreux
de l'autre.
de sa marche à vers le désert, le pee d'Isrl, à bot deouge,
récrimina contre Dieu et contre M
Évangile
de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps là, Jésus
disait à Nicodème : " De même que
le serpent de bronze fut élevé par Moïse
dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme
soit élevé, afin qu'en lui tout homme qui
croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé
le monde qu'il a donné son Fils unique afin quiconque
croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas
pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit
sauvé. Celui qui croit en lui échappe au jugement,
celui qui ne croit pas est déjà jugé,
du fait qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le jugement le voici : la lumière est venue dans
le monde, et les hommes ont préféré
les ténèbres à la lumière, parce
que leurs uvres étaient mauvaises. Celui qui
fait le mal déteste la lumière : il ne vient
pas à la lumière, de peur que ses uvres
ne soient dénoncées ; mais celui qui fait
la vérité vient à la lumière,
pour qu'i soit manifeste que ses uvres ont été
accomplies en union avec Dieu.
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Parole
en plus
Il
n'y a pas de pire épreuve pour le croyant que de
sentir abandonné par son Dieu. Le livre des Chroniques,
en 1ère lecture, rapporte cette expérience
extrême des habitants de Jérusalem, au VIème
siècle avant J-Xt, déportés par Nabuchodonosor
à Babylone. Les rescapés pleurent le souvenir
des temps heureux chez eux. Au bord des fleuves de Babylone
nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant
de Sion, aux saules des alentours nous avions pendu nos
harpes. Ps. 136.
Sans doute aujourd'hui beaucoup d'exilés, de migrants
éprouvent ce sentiment douloureux d'abandon, et d'être
privé de leur terre natale, loin de ceux qu'ils aiment.
Pour les croyants c'est la double peine, d'une part l'éloignement
et la privation, d'autre part Celui en qui ils ont mis toute
leur foi et leur espérance semble les avoir abandonnés.
L'épreuve de la foi, épreuve et privation,
est aussi de cet ordre. Le spectre de Nabuchodonosor est
toujours actif sous toutes ses formes, esclavage, privation
de liberté, mauvais traitements, abandon des proches,
pour cause de guerre ou de conflits personnels.
La plainte de Jésus sur la croix se crie encore partout
: Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné
? La
compassion des curs sensibles est mise à l'épreuve.
Le besoin d'être sauvé, d'une intervention
extérieure à soi, d'une rédemption,
reste urgente.
Curieusement, c'est par un étranger, classé
a priori infidèle, que vient le salut, comme le rapporte
à nouveau le livre des Chroniques : le roi de Perse,
Cyrus, quelques années après, rend au peuple
de Dieu sa terre, sa ville Jérusalem, et mieux encore
veut lui construire une maison, un temple.
Il ya donc toujours une espérance à entretenir
dans les situations jugées désespérées
; une petite flamme fragile qui résiste au vent des
tempêtes.
La rédemption s'accomplit dans la durée.
Les 40 ans au désert, les 40 jours de carême
marquent cette durée physiquement et spirituellement
nécessaire.
De plus le message est à retenir : le salut arrive
par l'intervention d'un étranger, le roi Cyrus en
l'occurrence du récit du livre des Chroniques. Ce
ci n'est pas anodin pour notre époque où l'on
cultive trop facilement la peur de l'étranger, avec
les problèmes d'immigration et d'échanges
planétaires.
Saint Paul qui a beaucoup voyagé tente de nous convaincre
: C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés,
et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est
le don de Dieu.
L'eucharistie nous fait vivre et expérimenter cette
rédemption par le Christ, cela ne vient pas de nous,
c'est un don de Dieu.
Gémo
p
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