Le
départ de Jésus, enlevé au ciel, est le signal de l'envoi
des "onze" pour proclamer la Bonne Nouvelle à toute la création,
dans le monde entier (Marc 16). 40 jours, durée symbolique de maturation
pour engager la mission, séparent Pâques de l'Ascension.
Les apôtres ont reçu de leur maître et
Seigneur les instructions nécessaires. Et, si l'on
peut dire, l'Esprit Saint va prendre le relais. Baptisés
dans l'Esprit Saint ils vont bientôt en recevoir la
force promise. La phrase affichée : " Allez,
proclamez la Bonne Nouvelle. "
l'Ascension,
le départ de Jésus. Comme pour tous les départs,
des sentiments divers se mêlent. Joie de voir que Jésus retourne
auprès de son Père pour s'asseoir à sa droite, là
où il est attendu dans la gloire du ciel. Tristesse de se retrouver seuls,
de ne plus voir le Seigneur en direct. Angoisse et fierté devant la mission
confiée, immense et dangereuse. Ces sentiments peuvent être décrits
avec les enfants, à partir de leur propre expérience de la séparation
de quelqu'un qu'ils aiment. Joie du baiser reçu au départ à
l'école ou en vacances. Tristesse d'un départ cruel, la mort d'une
personne proche...
le retour de Jésus, annoncé, attendu, proclamé.
L'annonce des deux hommes, en vêtements blancs, aux apôtres qui fixent
encore le ciel - " Pourquoi restez-vous là à regarder en l'air
? Jésus qui a été enlevé du milieu de vous reviendra..."
- est proclamée à la messe. Affirmation de foi du " Je crois
en Dieu " : Il reviendra dans la gloire. Et plus encore dans l'anamnèse
(aussitôt après la consécration) selon les trois formules
: Nous attendons ta venue dans la gloire - Nous attendons que tu viennes - Viens,
Seigneur Jésus ! Les enfants sont invités à repérer
dans l'Eucharistie cette acclamation chantée.
le livre des Actes des Apôtres chap. 1, 1-11. Récit
de l'Ascension : Jésus s'élève et disparaît aux yeux
des apôtres dans une nuée.
Le texte des Actes
des Apôtres, de saint Luc, à partir de " au cours d'un repas
qu'il prenait avec eux ", est monté rapidement en jeu scénique. Les
rôles sont ainsi répartis : - un adulte : le récitant.
- un enfant : Jésus. - deux enfants : les deux hommes en vêtements
blancs. - le reste du groupe : les apôtres, sans souci du nombre. Les
répliques, découpées dans le texte, sont réparties
selon les rôles et répétées ; celle des apôtres,
très courte, est apprise par coeur. Au début du récit
(" au cours d'un repas...") les apôtres et Jésus sont assis
en cercle autour d'une table. Quand Jésus s'éloigne et disparaît
tous se lèvent et regardent en l'air pendant l'intervention des deux hommes
en blancs.
.
Accueil et présentation dialoguée de la fête de l'Ascension. .
Lecture : Actes des Apôtres 1, 1-11. Commentaire et réaction sur
les sentiments liés à un départ. . Action : jeu scénique
selon le récit des Actes des apôtres. . Final : insistance sur
l'annonce, à la messe, du retour de Jésus (cf. point d'ancrage liturgique).
.
Découpe agrandie
des paroles de Jésus, des apôtres, des deux hommes en blancs, afin
de les confier aux acteurs du jeu scénique.
. La phrase à afficher : " Allez, proclamez
la Bonne Nouvelle. "
de sa marche à vers le désert, le pee d'Isrl, à bot deouge,
récrimina contre Dieu et contre Mo
Commencement
du livre des Actes des Apôtres
cher Théophile, dans mon premier
livre j'ai parlé de tout ce que Jésus a fait
et enseigné depuis le moment où il commença,
jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel après
avoir, par l'Esprit Saint, donné ses instructions
aux Apôtres qu'il avait choisis. C'est à eux
qu'il s'est présenté vivant après sa
Passion ; il leur en donné bien des preuves, puisque,
pendant quarante jours, il leur est apparu, et leur a parlé
du royaume de Dieu.
Au cours d'un repas qu'il prenait avec eux, il leur donna
l'ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d'y attendre
que s'accomplisse la promesse du Père. Il déclara
: " Cette promesse, vous l'avez entendue de ma bouche
: alors que Jean a baptisé avec l'eau, vous, c'est
dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés d'ici
peu de jours. " Ainsi réunis, les Apôtres
lui demandaient : " Seigneur, est-ce maintenant le
temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël
? " Jésus leur répondit : " Il ne
vous appartient pas de connaître les temps et les
moments que le Père a fixés dans sa propre
autorité. Mais vous allez recevoir une force quand
le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes
témoins à Jérusalem, dans toute la
Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités
de la terre. "
Après ces paroles, tandis que les Apôtres le
regardaient, il s'éleva, et une nuée vint
le soustraire à leurs yeux. Et comme ils fixaient
encore le ciel où Jésus s'en allait, voici
que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements
blancs, qui leur dirent : " Galiléens, pourquoi
restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce
Jésus qui a été enlevé au ciel
d'auprès de vous, viendra de la même manière
que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. "
"Copyright
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Parole
en plus
Alors
que Jésus se retire physiquement de la vue des apôtres
et disciples, après 40 jours où il leur est
apparu en son corps de ressuscité, il serait intéressant
de souligner un aspect de la résurrection, de grande
valeur pour notre humanité : l'homme Jésus,
humilié dans sa souffrance et sa mort sur la croix,
est rétabli dans tout sa dignité de vivant
au matin de Pâques.
Au lieu de s'attarder à des objections de curiosité
inutile - Comment peut-il se faire qu'un mort ressuscite
?... - qui fait que beaucoup de fidèles ne croient
pas à la résurrection, on examine plutôt
le fait et l'intérêt que l'homme humilié
retrouve sa dignité dans le mystère pascal.
Cela nous concerne tous, tout homme étant un jour
ou l'autre humilié par les épreuves de la
vie, y compris par cet échec irréfragable
de la mort (aucune volonté ne peut s'y opposer),
qu'elle soit naturelle, ou injuste, violente, chacun cherchant
pour soi, et mieux pour les autres, à combattre pour
préserver sa dignité, pour la gagner, la retrouver
si par malheur elle est perdue ou diminuée.
La liste est longue des humiliations humaines. La maladie
est une humiliation. L'handicap physique ou mental est une
humiliation. La vieillesse, dans ses forces perdues, est
une humiliation. Le chômage est une humiliation. Le
divorce, dans la fidélité des amours promis,
est une humiliation. Toutes les formes d'esclavage, d'injustice,
sont une humiliation pour l'homme qui cherche à vivre
dignement.
C'est pourquoi la foi en la résurrection a une si
haute importance. Dans le corps du ressuscité toute
l'humanité blessée, défigurée,
humiliée, retrouve sa dignité, et parvient,
en espérance, comme le dit saint Paul, à la
stature du Christ dans sa plénitude, à l'état
de l'Homme parfait (cf. Ephésiens 4).
Tous les efforts d'aujourd'hui pour respecter la dignité
du prochain, tous les efforts pour éviter l'humiliation
des vaincus et le mépris des adversaires, tous les
efforts pour se respecter soi-même, vont dans le sens
de la résurrection à venir, la résurrection
des morts selon le Credo.
Jésus ne s'est pas présenté, entre
Pâques et son ascension, en vainqueur conquérant.
Il ne s'est montré qu'à ses fidèles
dans des apparitions de ressuscité, sans imposer
sa présence aux autorités civiles et religieuses
qui l'avaient condamné. Il n'y a pas d'arrogance
dans sa victoire de ressuscité. L'histoire n'est
pas pour autant effacée, la marque des clous, de
son flan transpercé, de la couronne d'épines,
de la flagellation, reste visible. Mais sa dignité
de Fils de l'homme est restaurée ; elle indique le
chemin à suivre. Humblement, il a confiance en l'homme,
puisqu'il s'en va ! Son ascension marque aussi sa dignité
de Fils de Dieu, sa 'gloire', jusque là restée
en partie cachée, puisque désormais, selon
la formule, il est assis à la droite du Père.
Gémo
p
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