Au
cur de l'été, l'Église fête Marie, la mère
de Jésus. Ce jour férié, très populaire, tombe le
plus souvent en semaine. Dans une ambiance de vacances, des familles se rassemblent,
des communes de villégiatures organisent des festivités, les paroisses
et communautés chrétiennes invitent à des offices pleins
de ferveur en l'honneur de celle qui est le plus beau fruit de la Rédemption. Marie,
dont toute l'humanité, corps et âme, est auprès du Christ
son fils, dans sa gloire. C'est le dogme de l'Assomption.
La phrase pour la liturgie des enfants, " Bienheureuse
Vierge Marie, " est affichée à côté
d'une belle reproduction ou statue de Marie.
Marie,
bienheureuse.
Elle le reconnaît dans son cantique d'action de grâce,
le magnificat, " Désormais tous les âges
me diront bienheureuse ". Élisabeth, sa cousine
en donne la raison : Marie, " celle qui a cru à
l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la
part du Seigneur " (évangile).
Elle s'inscrit en premier et au plus haut parmi les croyants,
les saintes et les saints que désigne la béatitude
énoncée par son fils Jésus : "
Heureux ceux qui entendent la Parole de Dieu et qui la gardent.
"
la place de Marie. La place faite à Marie dans la messe
donne un juste repère pour la dévotion mariale des chrétiens.
Elle est présente à toute prière de l'Église comme
au temps de la première Pentecôte avec les disciples réunis.
Dans tous les lieux de culte, et pas seulement dans ceux qui portent son nom,
une statue ou autre représentation, voire une chapelle qui lui est consacrée,
symbolise la présence active de celle qui prie avec les chrétiens. Cependant,
la liturgie ordinaire de la messe ne mentionne Marie que deux fois : dans le Credo,
en parlant de Jésus, né de la Vierge Marie, et dans chaque prière
eucharistique en compagnie des apôtres, des saints et des martyrs, auprès
desquels les fidèles espèrent partager la vie éternelle.
l'évangile selon saint Luc, chap. 1, 39-56. Récit
de la Visitation : Marie visite sa cousine Élisabeth.
L'animateur,
résistant à la tentation de résumer
un enseignement sur la Vierge Marie (la liturgie n'est pas
une séance de catéchisme !), propose plutôt,
selon l'intuition fondamentale de la liturgie, de faire
goûter les merveilles de Dieu : à propos de
Marie, en puisant quelques noms qui lui sont donnés
dans les hymnes, les chants et la tradition de l'Église
(notamment Mère de Dieu, Notre Dame, Étoile
de la mer, Arche de l'Alliance...), il est demandé
aux enfants d'y ajouter les noms qu'ils inventent pour Marie
comme on le fait pour quelqu'un qu'on aime beaucoup.
Tous
ces noms sont inscrits et rassemblés autour d'une silhouette dessinée
ou représentation de Marie.
.
Accueil. . Présentation dialoguée de la fête de l'Assomption. .
Lecture : évangile de Luc 1, 39-56. . Action : des noms pour Marie.
. Chant : en plus d'un chant à Marie - le choix est
large - on propose " Que soit béni le nom de
Dieu " A 245, qui exprime la phrase de Marie dans son
magnificat " Saint est son nom. "
.
Se procurer une statue ou reproduction de Marie.
. La phrase à afficher : " Bienheureuse Vierge
Marie. "
. Un panneau.
de sa marche à vers le désert, le e dsrl, à bot deouge, récrimina
contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là, Marie se mit
en route et se rendit avec empressement vers la région
montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra
dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or
quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut
remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix
forte : " Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni. D'où
m'est-il donné que la mère de mon Seigneur
vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque tes paroles de
salutation sont parvenues à mes oreilles, l'enfant
a tressailli d'allégresse en moi. Heureuse celle
qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui
furent dites de la part du Seigneur. " Marie dit alors
:
" Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit
en Dieu mon Sauveur !
Il s'est penché sur son humble servante ; désormais
tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son
nom !
Sa miséricorde s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève
les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches
les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient
de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. "
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis
elle s'en retourna chez elle.
"Copyright
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Parole
en plus
La
prière du début de cette messe de l'Assomption
invitait " à voir les choses d'en haut, "
c'est à dire du côté de Dieu, et on
pourrait ajouter 'à voir les choses de haut' ; voir
ce qui se passe sur terre en prenant un peu de hauteur pour
ne pas rester le nez et les yeux collés au guidon
sur notre chemin quotidien.
Ainsi l'Apocalypse montre l'Arche d'Alliance que les hébreux
emportaient dans leurs périples non plus comme une
petite maison dorée qui localisait la présence
divine, sa loi, sa parole, mais comme une femme dans toute
sa beauté lumineuse qui enfante celui qui sera le
berger des nations. Marie, Arche d'Alliance qui enfante
Jésus, la parole vivante de Dieu. L'histoire terrestre
est ainsi vue d'en haut.
Comme pour saint Paul, dans sa 1ère lettre aux Corinthiens.
Il fait un raccourci de l'histoire de l'humanité
depuis Adam jusqu'au Christ qui rassemble tout dans une
résurrection finale où la dégradation
de la mort et des puissances du mal sera effacée.
Enfin l'évangile dit de la 'Visitation' qui est un
zoom saisissant sur un petit événement qui
aurait pu passer inaperçu des voisins : une jeune
femme, Marie, enceinte, qui rend visite à sa cousine
plus âgée, Elisabeth, elle aussi enceinte mais
sur le tard, occasion de se réjouir ensemble, de
se livrer leur secret, leur attente, de s'entraider. Une
visitation, aller-retour de 3 mois dans la montagne de Judée.
Une visitation qui préfigure en Marie l'Eglise qui
guide et soutient l'espérance du peuple de Dieu encore
en chemin, comme le dira la préface de cette fête
de l'Assomption.
Comment se fait-il que des gens simples, aujourd'hui, un
peu loin de l'institution Eglise, vont en pèlerinage
dans de nombreux sites plus ou moins miraculeux dédiés
à Marie, l'immaculée ? Le 15 août, ces
sanctuaires font le plein. Chacun reconnaissant en elle
une mère attentive qui chemine avec eux, soutient
leur espérance, leurs attentes, dans les joies et
les difficultés. C'est une histoire de visitation
permanente. Marie y livre son bonheur. Bienheureuse Marie
qui a été choisie. Et chacun peut lui livrer
ses secrets. La visitation est une intimité partagée
à la portée de tous ; intimité de Dieu
via la Vierge Marie qui aide à voir les choses d'en
haut, puisqu'elle est là-haut, par son assomption
corps et âme.
Il est bon aussi de remarquer que ce 15 août est l'occasion
pour beaucoup de familles de se réunir, de resserrer
des liens distendus, de retrouver le goût d'une visitation,
de savourer ou d'espérer une famille unie, d'avoir
(ou d'avoir eu) un père et une mère, de l'espérer
pour chaque enfant du monde.
Tout ça, Visitation et Assomption, fête du
15 août, est d'histoire d'amour. Il s'agit pour les
chrétiens en particulier d'en retrouver les couleurs
d'origine comme l'exprimait très bien (dans un autre
contexte) le refrain d'un chanteur (Alain Souchon) : "
Passer
notre amour à la machine
pour voir si les couleurs
d'origine
peuvent revenir
" Ce flash n'est
peut-être pas très théologique, du moins
il est vu ici d'en haut et assez réaliste.
Les dogmes peuvent faire peur par leur tampon indélébile,
en tout cas celui tout récent dans l'histoire de
l'Eglise de l'Assomption (1950), éclairé par
le récit de la visitation, donne les couleurs d'origine
de la dévotion à la Vierge Marie qui nous
a été donné à tous comme mère
attentive veillant d'en haut sur ses enfants.
Gémo
p
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