La
crèche est au centre du décor avec des mages.
S'il n'est pas prévu d'en avoir une pour la célébration,
l'animateur explique la présence de 2 objets : une
corbeille où peuvent être simulés les
cadeaux des mages et une étoile mise en évidence
au-dessus.
Le mot " épiphanie " est expliqué
: manifestation, dans le sens de quelqu'un qui se montre.
Aujourd'hui, l'Eglise fête la manifestation de Jésus
au monde entier.
Jésus
se révèle à tous
Bien sûr, il ne s'impose pas. Il se révèle
à ceux qui cherchent Dieu, comme les mages. L'orient
natif de ces personnages exprime l'universalité de
cette révélation qui est pour tous les hommes
de bonne volonté. A remarquer le symbolisme de l'étoile,
source de lumière qui vient d'en haut, du ciel, et
guide les chercheurs de Dieu.
La phrase affichée est la parole des mages arrivant
à Jérusalem (Mt2) " Nous avons vu se
lever son étoile ".
la lumière
Tout ce qui est lumière dans le cadre de la liturgie.
Les sources de lumière et ce qui la reflète.
L'église et son chur, espace de lumière.
Les vitraux, avec la lumière qui fait jouer leurs
couleurs. La nappe de l'autel, et les ornements lumineux
; les cierges allumés etc. Ainsi que les particularités
de lumière et d'éclairage liées à
l'église où la messe a lieu.
l'évangile
selon saint Matthieu,
chap.2,
1-12.
La visite des mages venus d'Orient, guidés par une
étoile jusqu'à Bethléem.
Une lecture à plusieurs voix, préparée
avec les enfants, est plus vivante. Elle est proposée
comme action.
Répéter
la lecture de l'évangile à plusieurs voix.
Le récitant (1 voix), le groupe des mages (3 voix),
les chefs des prêtres et les scribes (groupe de plusieurs
enfants dont 2 voix), Hérode (1 voix).
Chaque groupe de lecteurs a une photocopie du texte complet,
avec son intervention surfacée en couleur.
La réplique des mages découpée en 3
phrases (cf.3 voix), celle des chefs de prêtres et
des scribes en 2 phrases (cf.2 voix). Un élément
de jeu scénique est facile à ajouter : Une
étoile est levée par un enfant au-dessus de
sa tête, à la parole des mages : " Nous
avons vu se lever son étoile ". De même,
quand les mages offrent leurs présents, les 3 paquets-cadeaux
simulés dans la corbeille sont apportés à
la crèche, à défaut près du
cierge allumé ou d'une icône du Christ.
. Accueil
et rite d'ouverture.
. Lecture de la phrase affichée : " Nous avons
vu se lever son étoile. " On en devine les auteurs,
les mages.
. Explication du mot " épiphanie " (cf.
Le cadre.)
. Action. Préparation de la lecture à plusieurs
voix de l'évangile et jeu scénique (étoile
dressée, cadeaux présentés).
. Lecture. Evangile de Luc 2,1-12.
. Chant. Un chant évoquant la lumière : "
Peuple de lumière " T 601 ou l'un des chants
de Noël.
. Une crèche, avec les mages.
. Une corbeille et 3 paquets cadeaux.
. Une grande étoile, en papier brillant or ou argent.
. La phrase à afficher : " Nous avons vu se
lever son étoile ".
urs de sa marche à
vers le désert, le peue d'Israël, à bout
de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse:
"Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ?
Etait-ce pour nous faire mourirÉvangile
de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Récitant
)
Jésus était né à Bethléem
en Judée, au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent
à Jérusalem et demandèrent :
(mage
1)
" Où est le roi des Juifs qui vient de naître
?
(mage
2)
Nous avons vu se lever son étoile
(mage
3)
et nous sommes venus nous prosterner devant lui. "
(récitant)
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude,
et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous
les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël,
pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie.
Ils lui répondirent :
(prêtres
et scribes 1)
"A Bethléem en Judée, car voici ce qui
est écrit par le prophète prêtres
et scribes 2)
Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes
pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car
de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël
mon peuple. "
(récitant)
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur
faire préciser à quelle date l'étoile
était apparue ; puis il les envoya à Bethléem,
en leur disant : (Hérode)
" Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant.
Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour
que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. "
(récitant)
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que
l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait
; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où
se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile,
ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Maris
sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent
devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent
leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez
Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre
chemin.
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Parole
en plus
La
démarche des mages dont parle l'évangile de
Saint Matthieu est intéressante : elle reflète
un fond commun de notre nature humaine qui cherche à
savoir, à percer le mystère. Aujourd'hui,
on pourrait voir dans le goût généralisé
du voyage cette motivation plus ou moins consciente de découvrir
et comprendre l'inconnu.
Les mages sont des savants, un peu commerçants avec
leur or, encens et myrrhe, richesses de l'orient. C'est
une étoile, signe d'un événement extraordinaire,
qui les guide dans leur voyage.
Un peu naïfs aussi ces mages, arrivant à Jérusalem,
ignorant comme des touristes qui posent des questions irritantes
: où est le roi des juifs qui vient de naître
? Question qui remonte aussitôt aux oreilles du petit
roi local, Hérode le Grand, inquiet pour son trône.
Leur démarche, leur voyage, leur recherche du mystère
de l'étoile qui les guide, provoquera le drame que
l'on sait : les enfants martyrs de Bethléem et la
fuite en Egypte de la sainte famille. Mais pour le moment
c'est l'Epiphanie, on ne retient qu'une grande joie, celle
des mages arrivant à leur but : contempler le nouveau-né,
sujet d'une grande espérance, le sauveur, le messie
annoncé, et lui rendre hommage avec leurs cadeaux.
On comprend leur joie, c'est la nôtre aujourd'hui
que le Christ se révèle aux lointains, la
joie que toutes les nations, symbolisées par les
mages, marchent vers la lumière, celle du Seigneur,
comme le dit Isaïe.
Cependant, la nouvelle heureuse, lumineuse, d'un monde réconcilié
- une mondialisation réussie ! - est entachée
de drames cruels. On peut y voir toute notre actualité.
Joie et souffrance, guerre et paix, à l'échelle
individuelle et collective. Les messages religieux de justice
et de paix sont entachés d'exclusion, de mépris
et de sang versé. La passion du Christ continue,
à Jérusalem, en Palestine et ailleurs.
L'épisode des mages et l'Epiphanie où toutes
les nations sont associées au même héritage,
au même corps, au partage de la même promesse
dans le christ Jésus (2ème lecture), a son
revers, sa face douloureuse. A ne pas ignorer pour que la
joie l'emporte. Les mages de retour dans leur pays ont dû
méditer ce trouble d'avoir été mêlés
à une lourde menace annoncée pour les enfants
de Bethléem ; mais certainement la joie l'emportait
d'avoir découvert et contemplé la gloire du
Seigneur dans l'enfant Jésus.
En conclusion, les croyants peuvent aussi être touchés
par ce trouble supposé des mages de retour chez eux,
tout en contemplant la gloire de Dieu ; trouble d'avoir
contribué, involontairement, à la souffrance,
à la crucifixion du corps du Christ, 'Lumière
des nations'.
Gémo
p
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