Fête du Corps et du Sang du christ,

le Saint-Sacrement

la Fête Dieu

 

Exode 24, 3-8
Psaume 115
Hébreux 9, 11-15
Marc 14, 12…26

Traditionnellement cette fête est bien fleurie. A l'apogée du printemps, le décor de la liturgie reflète la profusion des fleurs de la création : soit par un gros bouquet de fleurs des champs, variées, soit par une composition de fleurs reproduisant les couleurs de l'arc en ciel, symbole de l'Alliance (cf. Genèse 9). En cas de premières communions célébrées à la messe paroissiale, des variantes (extraites de l'année A) sont ici proposées, en caractères italiques : La liturgie de la Parole pour les enfants peut être maintenue. Des familles qui ne sont pas pratiquantes découvrent à cette occasion ce qui est fait pour les enfants et qui leur est bien adapté, dans la mesure où le célébrant l'explique un peu.
Il serait dommage que des enfants qui ont l'habitude d'une liturgie active soient passifs le jour de leur 1ère communion. C'est pourquoi la participation des enfants est prévue avec soin, en évitant toutefois de mettre en vedette ceux qui communient pour la 1ère fois. Le sacrement de l'Eucharistie, même très festif, garde sa juste mesure à l'abri du spectaculaire, pour révéler toute la profondeur du mystère de Dieu qui se donne en nourriture de vie éternelle.
La procession d'offertoire est mise en valeur dans la présentation du pain et du vin.

l'Alliance.
La nouvelle Alliance en Jésus, entre Dieu et les hommes, scellée par le sacrifice de la croix : le corps livré, le sang versé.
Il est utile pour l'animateur de savoir ce que le mot " alliance " évoque pour les enfants. Il le leur demande, afin d'enchaîner judicieusement, ensuite, avec la présentation du thème.
La phrase affichée : " Prenez et mangez-en tous. "
Autant pour les enfants qui communient à la messe que pour ceux qui n'y sont pas encore préparés, l'usage du mot " communion " est important. Il est à inclure essentiellement dans l'Eucharistie, dans sa dynamique sacramentelle et son déroulement concret. À l'animateur d'en faire un juste emploi. Le coutumier " faire sa communion ", ou " aller à une communion ", n'est pas très heureux, dans la mesure où il déclenche une image un peu folklorique au détriment de la réalité du sacrement à percevoir dans sa nature symbolique et cachée.


la consécration.
À la messe, dans la prière eucharistique, le prêtre redit et refait les paroles et les gestes de Jésus à la Cène, c'est la consécration. Ce moment d'intense participation silencieuse de l'assemblée, suivi d'une acclamation chantée (anamnèse), est rappelé dans un échange avec les enfants (ce qu'ils voient, ce qu'ils entendent, leurs questions éventuelles).
Une manière d'être attentif à ce qui se passe alors, est de regarder ce que le prêtre montre : l'hostie et le calice. Ce n'est qu'après que l'on s'incline, pour adorer le Christ présent dans l'Eucharistie.
La curiosité des enfants appelle quelques explications qu'ils n'ont pas forcément reçues par ailleurs. A la messe, au 1er coup d'œil, de pain ils n'en voient pas, de vin ils l'imaginent dans le calice, seul visible. L'animateur explique donc que l'hostie est du pain sans levain, pain de la liturgie pascale du temps de Jésus. Le vin est blanc par commodité. Le pain et le vin offerts deviennent corps et sang de Jésus-Christ. En recevoir une part en nourriture spirituelle, c'est communier à la vie divine du Christ qui se donne.
L'hostie et même une parcelle, contient tout le don du corps du Christ ; le vin, et même une goutte, contient tout le don du sang du Christ. La complémentarité du pain et du vin met en relief la totalité symbolique d'une nourriture unique : le Corps et le Sang du Christ.
On précise alors le sens du mot : " Amen " (oui, c'est bien vrai, j'y crois) par lequel le communiant répond à la parole du ministre de la communion lui présentant l'hostie : " Le Corps du Christ - Amen. "

l'évangile selon saint Marc, chap. 14, 12-26.
Le récit de la Cène.
Le réalisme du langage peut provoquer du dégoût : manger le corps, la chair du fils de l'homme…de même pour l'expression " pain vivant " ; il n'est pas du pain qui bouge, qui s'anime, mais du pain qui donne la vie (cf. saint Jean 6, 51-58).
" Prenez et mangez, ceci est mon corps " n'est pas une invitation à 'croquer' Jésus, mais à se nourrir de sa propre vie. En aucune façon la notion de transubstantiation, enseignée par l'Église, qui marque chez de nombreux chrétiens la perception sacramentelle du pain et du vin de l'Eucharistie, n'autorise de confusion matérialiste de ce type. Le commentaire de l'évangile par l'animateur veille particulièrement à lever toute ambiguïté à ce sujet.


Rien n'est trop beau pour contenir le pain et le vin qui deviennent corps et sang du Christ. Ainsi chaque enfant est invité à dessiner, à colorier la plus belle assiette (patène), la plus belle coupe (calice), qu'il puisse imaginer et offrir pour la circonstance. Les enfants qui n'aiment pas dessiner peuvent écrire un poème, une prière avec les mots pain, vin, corps, sang, alliance.
Lorsque tous ces dessins et ces textes sont placés sur un panneau, l'animateur peut dire les deux prières de la présentation des dons à la messe (offertoire) : " Tu es béni Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce pain... ce vin - il deviendra le vin du Royaume éternel " (cf. missel des dimanches. Liturgie de la messe).
Une répétition du geste de la communion est proposée au groupe.

. Accueil et présentation de la fête du Corps et du Sang du Christ.
. Chant. Par exemple " Entre nos mains, Tu es le pain " D 52O.
. Lecture : évangile de Marc 14, 12-26.
. Action : dessiner une patène, un calice ou composer un poème. Répétition du geste de communion
. Prière finale : celle de la présentation des dons


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La phrase à afficher : " Prenez et mangez-en tous. "
. Un décor de fleur.
. Un panneau pour les dessins et poèmes des enfants
e sa mche à vers le désert, le pe d'Isrl, à bot deouge, récrimina contre Dieu et contr

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l'on immolait l'agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : " Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? " Il envoie deux de ses disciples en leur disant : " Allez à la ville ; un homme portant une cruche d'eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire : 'Le maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?' Il vous indiquera, à l'étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. " Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.
Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : " Prenez, ceci est mon corps. " Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : " Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. "
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.

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Parole en plus

On remarque dans le récit de la sainte Cène selon saint Marc qu'il y a un repas singulier au milieu d'un repas traditionnel : la Cène pendant le repas pascal, mémorial de la sortie d'Egypte, de la libération du peuple hébreu.
Repas mémoire, célébration du passé, plus le repas eucharistique, Ceci est mon corps, prenez et mangez… Ceci est mon sang, prenez et buvez, où Jésus anticipe le don total de sa vie par sa mort sur la croix et sa résurrection.
L'importance du repas est ainsi soulignée, comme dans beaucoup de récits bibliques (Premier Testament et Nouveau Testament). Jésus a participé à de nombreux repas, invité ça et là, occasion de révéler son message, sa personne, et le lien avec son Père des Cieux. Repas de mariage à Cana, pour commencer ; repas avec la famille de Lazare ; il s'invite aussi chez Zachée et bien d'autres ; on lui reproche même les repas avec des publicains, des pécheurs, des gens mal considérés. Importance des repas toujours aujourd'hui, dans nos familles, avec les amis, ressentie d'autant plus qu'on en a été privés ces temps-ci (2020-2021) pour fêter les événements de la vie courante.
Sans repas en commun, on ne fait que se nourrir, sans partage ni échange. Triste expérience récente…
L'eucharistie est le repas du Seigneur, dont les chrétiens ne peuvent se priver, car il y a, par excellence, partage et échange de la parole et par la communion : le Christ se donne, corps et sang, corps perdu et sang versé sur la croix. Dans un acte sacramentel (quel mystère !). Les fidèles qui y participent se donnent aussi en offrande spirituelle.
Un sacrement, selon la définition qu'en donne le concile Vatican I à propos de l'Eglise, étant 'un signe et un moyen d'opérer l'union intime avec Dieu et l'unité de tout le genre humain'.
Cette solennité du Saint Sacrement vient le dimanche aussitôt après celui de la Sainte Trinité : le lien trinitaire est direct puisque l'eucharistie est action de grâces à Dieu le Père, où l'Esprit Saint (par la prière de l'épiclèse sur le pain et le vin) réalise la présence du corps et du sang du Christ-Jésus ; Il réalise aussi le rassemblement des fidèles en un seul Corps. L'eucharistie fait l'Eglise, dit-on.
Ce dernier aspect de la communion est souvent minoré au profit de l'acte individuel d'union à Dieu, alors qu'il est essentiellement partage sacramentel des enfants de Dieu qui les unit.
En plus de l'évangile de saint Marc (récit de l'institution de l'eucharistie), les deux premières lectures - livre de l'Exode et lettre aux Hébreux - évoquent la valeur des anciens holocaustes sanglants, définitivement dépassés et effacés par le don sur la croix de la vie du Christ. Ce sacrifice est un acte d'amour universel, divin, corps livré, sang versé, pour nous sauver.

Gémo



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