Traditionnellement
cette fête est bien fleurie. A l'apogée du
printemps, le décor de la liturgie reflète
la profusion des fleurs de la création : soit par
un gros bouquet de fleurs des champs, variées, soit
par une composition de fleurs reproduisant les couleurs
de l'arc en ciel, symbole de l'Alliance (cf. Genèse
9). En cas de premières communions célébrées
à la messe paroissiale, des variantes (extraites
de l'année A) sont ici proposées, en caractères
italiques : La liturgie de la Parole pour les enfants
peut être maintenue. Des familles qui ne sont pas
pratiquantes découvrent à cette occasion ce
qui est fait pour les enfants et qui leur est bien adapté,
dans la mesure où le célébrant l'explique
un peu.
Il serait dommage que des enfants qui ont l'habitude d'une
liturgie active soient passifs le jour de leur 1ère
communion. C'est pourquoi la participation des enfants est
prévue avec soin, en évitant toutefois de
mettre en vedette ceux qui communient pour la 1ère
fois. Le sacrement de l'Eucharistie, même très
festif, garde sa juste mesure à l'abri du spectaculaire,
pour révéler toute la profondeur du mystère
de Dieu qui se donne en nourriture de vie éternelle.
La procession d'offertoire est mise en valeur dans la présentation
du pain et du vin.
l'Alliance.
La nouvelle Alliance en Jésus, entre Dieu et les
hommes, scellée par le sacrifice de la croix : le
corps livré, le sang versé.
Il est utile pour l'animateur de savoir ce que le mot "
alliance " évoque pour les enfants. Il le leur
demande, afin d'enchaîner judicieusement, ensuite,
avec la présentation du thème.
La phrase affichée : " Prenez et mangez-en tous.
"
Autant pour les enfants qui communient à la messe
que pour ceux qui n'y sont pas encore préparés,
l'usage du mot " communion " est important. Il
est à inclure essentiellement dans l'Eucharistie,
dans sa dynamique sacramentelle et son déroulement
concret. À l'animateur d'en faire un juste emploi.
Le coutumier " faire sa communion ", ou "
aller à une communion ", n'est pas très
heureux, dans la mesure où il déclenche une
image un peu folklorique au détriment de la réalité
du sacrement à percevoir dans sa nature symbolique
et cachée.
la consécration.
À la messe, dans la prière eucharistique,
le prêtre redit et refait les paroles et les gestes
de Jésus à la Cène, c'est la consécration.
Ce moment d'intense participation silencieuse de l'assemblée,
suivi d'une acclamation chantée (anamnèse),
est rappelé dans un échange avec les enfants
(ce qu'ils voient, ce qu'ils entendent, leurs questions
éventuelles).
Une manière d'être attentif à ce qui
se passe alors, est de regarder ce que le prêtre montre
: l'hostie et le calice. Ce n'est qu'après que l'on
s'incline, pour adorer le Christ présent dans l'Eucharistie.
La curiosité des enfants appelle quelques explications
qu'ils n'ont pas forcément reçues par ailleurs.
A la messe, au 1er coup d'il, de pain ils n'en voient
pas, de vin ils l'imaginent dans le calice, seul visible.
L'animateur explique donc que l'hostie est du pain sans
levain, pain de la liturgie pascale du temps de Jésus.
Le vin est blanc par commodité. Le pain et
le vin offerts deviennent corps et sang de Jésus-Christ.
En recevoir une part en nourriture spirituelle, c'est communier
à la vie divine du Christ qui se donne.
L'hostie et même une parcelle, contient tout le don
du corps du Christ ; le vin, et même une goutte, contient
tout le don du sang du Christ. La complémentarité
du pain et du vin met en relief la totalité symbolique
d'une nourriture unique : le Corps et le Sang du Christ.
On précise alors le sens du mot : " Amen "
(oui, c'est bien vrai, j'y crois) par lequel le communiant
répond à la parole du ministre de la communion
lui présentant l'hostie : " Le Corps du Christ
- Amen. "
l'évangile selon saint Marc, chap. 14, 12-26.
Le récit de la Cène.
Le réalisme du langage peut provoquer du dégoût
: manger le corps, la chair du fils de l'homme
de même
pour l'expression " pain vivant " ; il n'est pas
du pain qui bouge, qui s'anime, mais du pain qui donne la
vie (cf. saint Jean 6, 51-58).
" Prenez et mangez, ceci est mon corps " n'est
pas une invitation à 'croquer' Jésus, mais
à se nourrir de sa propre vie. En aucune façon
la notion de transubstantiation, enseignée par l'Église,
qui marque chez de nombreux chrétiens la perception
sacramentelle du pain et du vin de l'Eucharistie, n'autorise
de confusion matérialiste de ce type. Le commentaire
de l'évangile par l'animateur veille particulièrement
à lever toute ambiguïté à ce sujet.
Rien n'est trop beau pour contenir le pain et le vin qui
deviennent corps et sang du Christ. Ainsi chaque enfant
est invité à dessiner, à colorier la
plus belle assiette (patène), la plus belle coupe
(calice), qu'il puisse imaginer et offrir pour la circonstance.
Les enfants qui n'aiment pas dessiner peuvent écrire
un poème, une prière avec les mots pain, vin,
corps, sang, alliance.
Lorsque tous ces dessins et ces textes sont placés
sur un panneau, l'animateur peut dire les deux prières
de la présentation des dons à la messe (offertoire)
: " Tu es béni Dieu de l'univers, toi qui nous
donnes ce pain... ce vin - il deviendra le vin du Royaume
éternel " (cf. missel des dimanches. Liturgie
de la messe).
Une répétition du geste de la communion
est proposée au groupe.
. Accueil
et présentation de la fête du Corps et du Sang
du Christ.
. Chant. Par exemple " Entre nos mains, Tu es le pain
" D 52O.
. Lecture : évangile de Marc 14, 12-26.
. Action : dessiner une patène, un calice ou composer
un poème. Répétition du geste de
communion
. Prière finale : celle de la présentation
des dons
.
La phrase à afficher : " Prenez et mangez-en
tous. "
. Un décor de fleur.
. Un panneau pour les dessins et poèmes des enfantse
sa mche à vers le désert, le pe d'Isrl, à
bot deouge, récrimina contre Dieu et contr
Évangile
de Jésus Christ selon saint Marc
Le premier jour de la fête
des pains sans levain, où l'on immolait l'agneau
pascal, les disciples de Jésus lui disent : "
Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs
pour que tu manges la Pâque ? " Il envoie deux
de ses disciples en leur disant : " Allez à
la ville ; un homme portant une cruche d'eau viendra à
votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera,
dites au propriétaire : 'Le maître te fait
dire : Où est la salle où je pourrai manger
la Pâque avec mes disciples ?' Il vous indiquera,
à l'étage, une grande pièce aménagée
et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs.
" Les disciples partirent, allèrent à
la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus
leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.
Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé
la bénédiction, le rompit, le leur donna,
et dit : " Prenez, ceci est mon corps. " Puis,
ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur
donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : " Ceci
est mon sang, le sang de l'Alliance, versé pour la
multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit
de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai, nouveau,
dans le royaume de Dieu. "
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent
pour le mont des Oliviers.
"Copyright
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Parole
en plus
On
remarque dans le récit de la sainte Cène selon
saint Marc qu'il y a un repas singulier au milieu d'un repas
traditionnel : la Cène pendant le repas pascal, mémorial
de la sortie d'Egypte, de la libération du peuple
hébreu.
Repas mémoire, célébration du passé,
plus le repas eucharistique, Ceci est mon corps, prenez
et mangez
Ceci est mon sang, prenez et buvez, où
Jésus anticipe le don total de sa vie par sa mort
sur la croix et sa résurrection.
L'importance du repas est ainsi soulignée, comme
dans beaucoup de récits bibliques (Premier Testament
et Nouveau Testament). Jésus a participé à
de nombreux repas, invité ça et là,
occasion de révéler son message, sa personne,
et le lien avec son Père des Cieux. Repas de mariage
à Cana, pour commencer ; repas avec la famille de
Lazare ; il s'invite aussi chez Zachée et bien d'autres
; on lui reproche même les repas avec des publicains,
des pécheurs, des gens mal considérés.
Importance des repas toujours aujourd'hui, dans nos familles,
avec les amis, ressentie d'autant plus qu'on en a été
privés ces temps-ci (2020-2021) pour fêter
les événements de la vie courante.
Sans repas en commun, on ne fait que se nourrir, sans partage
ni échange. Triste expérience récente
L'eucharistie est le repas du Seigneur, dont les chrétiens
ne peuvent se priver, car il y a, par excellence, partage
et échange de la parole et par la communion : le
Christ se donne, corps et sang, corps perdu et sang versé
sur la croix. Dans un acte sacramentel (quel mystère
!). Les fidèles qui y participent se donnent aussi
en offrande spirituelle.
Un sacrement, selon la définition qu'en donne le
concile Vatican I à propos de l'Eglise, étant
'un signe et un moyen d'opérer l'union intime avec
Dieu et l'unité de tout le genre humain'.
Cette solennité du Saint Sacrement vient le dimanche
aussitôt après celui de la Sainte Trinité
: le lien trinitaire est direct puisque l'eucharistie est
action de grâces à Dieu le Père, où
l'Esprit Saint (par la prière de l'épiclèse
sur le pain et le vin) réalise la présence
du corps et du sang du Christ-Jésus ; Il réalise
aussi le rassemblement des fidèles en un seul Corps.
L'eucharistie fait l'Eglise, dit-on.
Ce dernier aspect de la communion est souvent minoré
au profit de l'acte individuel d'union à Dieu, alors
qu'il est essentiellement partage sacramentel des enfants
de Dieu qui les unit.
En plus de l'évangile de saint Marc (récit
de l'institution de l'eucharistie), les deux premières
lectures - livre de l'Exode et lettre aux Hébreux
- évoquent la valeur des anciens holocaustes sanglants,
définitivement dépassés et effacés
par le don sur la croix de la vie du Christ. Ce sacrifice
est un acte d'amour universel, divin, corps livré,
sang versé, pour nous sauver.
Gémo
p
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