|
La
série des dimanches ordinaires après la Pentecôte
a retrouvé la couleur liturgique verte. Aujourd'hui,
cette couleur est mise en évidence par la décoration
autour du Livre de la Parole.
 la
foi sauve
La pécheresse, chez Simon le pharisien, montre beaucoup
d'amour pour Jésus ; c'est pourquoi elle est pardonnée,
sauvée. Mais, en opposition, il y a dans l'évangile
la critique sévère de celui qui n'a rien à
se reprocher et donc, à se faire pardonner ; sans
doute parce qu'il est fier de lui, il montre peu d'intérêt
et d'amour pour les autres.
 la
demande de pardon
Celle de la messe, comme celle du sacrement de réconciliation
est motivée, en dernier ressort, par l'amour que
l'on porte à Dieu et aux autres. La honte, la culpabilité
peuvent déclencher la démarche d'un aveu,
mais ne suffisent pas pour obtenir le pardon. Seul l'amour
compte pour aller jusqu'au bout.
L'animateur, en lien avec l'enseignement de l'évangile,
rappelle cette exigence d'amour dans l'appel à la
miséricorde de Dieu du début de la messe (préparation
pénitentielle).
l'évangile selon saint Luc (7,
36-50) - lecture brève.
Chez un pharisien, au cours d'un repas où Jésus
est invité, une pécheresse est pardonnée
et sauvée. Lecture brève qui se termine par
: " Ta foi t'a sauvée, va en paix " (phrase
affichée).
qui montre beaucoup d'amour ?
A partir
d'un lot de photos de magazines et de titres de journaux qui ont été
sélectionnées et découpées, on tente de répondre
à cette question dans l'actualité proche.
L'échange, qui
accompagne le tri des photos et titres fait place à ce que les enfants
ont, par ailleurs, observé autour d'eux.
Devant le panneau où sont collés ensuite les
photos et titres choisis, on chante, par exemple : "
Fais paraître ton jour " Y 53.
. Accueil.
. Demande de pardon (présentée comme une démarche
d'amour).
. Lecture : évangile de Luc (7, 36-50)
. Action : panneau
de photos et titres.
. Chant : " Viens rencontrer ton Père "
G 180.
.
La phrase à afficher : " Ta foi t'a sauvée,
va en paix. "
. Des coupures
de magazine, photos et titres, représentant des personnes qui montrent
beaucoup d'amour pour les autres.
cours de sa marche à vers le désert, le peuple d'Israël, à
bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi
nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le désert, oÉvangile
de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, un pharisien avait invité
Jésus à manger avec lui. Jésus entra
chez lui et prit place à table. Survint une femme
de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus
était attablé dans la maison du pharisien,
elle avait apporté un flacon d'albâtre contenant
un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière
lui, près de ses pieds, et elle se mit ses larmes
à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus.
Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers
et répandait sur eux le parfum. En voyant cela, le
pharisien qui avait invité Jésus se dit en
lui-même : " Si cet homme était prophète,
il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle
est : une pécheresse. " Jésus prenant
la parole, lui dit : " Simon, j'ai quelque chose à
te dire. - Parle, Maître. " Jésus reprit
: " Un créancier avait deux débiteurs
; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent,
l'autre cinquante. Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait les
lui rembourser, il en fit grâce à tous deux.
Lequel des deux l'aimera davantage ? " Simon répondit
: " Je suppose que c'est celui à qui on a fait
grâce de la plus grande dette. - Tu as raison, "
lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme, et dit
à Simon : " Tu vois cette femme ? Je suis entré
dans ta maison, et tu ne m'a pas versé de l'eau sur
les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes
et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas embrassé
; elle, depuis qu'elle est entrée, n'a pas cessé
d'embrasser mes pieds. Tu ne m'as pas fait d'onction sur
ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur
mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés,
ses nombreux péchés, sont pardonnés,
puisqu'elle a montré beaucoup d'amour. Mais celui
à qui on pardonne peu montre peu d'amour. "
Il dit alors à la femme : " Tes péchés
sont pardonnés. " Les convives se mirent à
dire en eux-mêmes : " Qui est cet homme, qui
va jusqu'à pardonner les péchés ?"
Jésus dit alors à la femme : " Ta foi
t'a sauvée. Va en Paix ! "
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
Le
message des textes de ce dimanche est multiple. Quel lien
entre ces textes peut-on retenir, utile pour notre vie,
pour notre conduite ordinaire ?
La parole de Dieu serait-elle comme une nourriture excellente
que l'on absorbe sans trop y faire attention, espérant
qu'elle soit bénéfique malgré tout
.
D'autant plus que le décalage de culture est grand
: la loi de Moïse ne règle pas notre conduite
personnelle et sociale comme au temps de saint Paul. Le
lavement des pieds des évangiles ne nous parle pas
comme au temps de Jésus, même si la liturgie
en a conservé la pratique au Jeudi saint.
On retiendra du livre de Samuel, du récit du péché
de David, que le Seigneur pardonne les fautes graves sans
faire mourir le pécheur selon les mœurs de l'époque.
On retiendra de la lettre aux Galates que le salut ne tient
pas à l'observation strictes des lois et pratiques
religieuses, reçues, ou que l'on se donne pour avoir
bonne conscience. Seule la grâce nous rend juste devant
Dieu.
On retiendra enfin de l'évangile de Luc que le pardon
s'obtient par une démarche d'amour sincère
et non par le seul sentiment de culpabilité avec
acte d'accusation.
Ces trois textes semblent avoir en commun un ressort : la
contestation des manières de voir et de faire habituelles,
bien-pensantes pour l'époque. Un péché
grave était sanctionné par la mort (par lapidation).
La stricte observance de la Loi de Moïse rendait juste
devant Dieu aux yeux des juifs. On ne se laisse pas approcher
ni toucher, ni embrasser, par un pécheur, une pécheresse
comme Jésus l'a fait.
La parole de Dieu vient donc contester cette mentalité
et ces réflexes installés plus ou moins universellement
dans la tête des hommes, tant bien même les
formes et conventions sont changeantes.
La contestation réfléchie est alors un attribut
des fidèles et enfants de Dieu, avec l'esprit d'amour
qui nécessairement l'anime et la contrôle.
Ils ont le devoir de l'exercer dans la société
et au sein de l'Eglise.
Gémo
| |
.jpg)
