12ème Dimanche

A l'ombre de la croix

 

Zacharie 12, 10-11 + 13, 1
Psaume 62
Galates 3, 26-29
Luc 9, 18-24

Le printemps s'achève (hémisphère nord). La fin de l'année scolaire approche. Quelques enfants viennent encore à la liturgie de la Parole. Leur assiduité montre qu'ils y trouvent une nourriture pour la foi ou du moins, du bien être à entendre parler de Dieu, à le rencontrer, dans un cadre où ils se sentent accueillis.
Le décor privilégie la croix placée près du lectionnaire.


A l'ombre de la croix
Quoiqu'on fasse, le mystère de la personne du Christ passe par la croix. Ce rappel de l'évangile dérange, surtout dans cette période de l'année plutôt festive, avec la perspective des vacances toutes proches.
Les baptisés qui ont " revêtu le Christ ", comme l'écrit saint Paul aux Galates (2ème lecture), ne peuvent oublier la croix, là où Jésus a perdu sa vie pour nous sauver.
De même " Celui qui perd sa vie pour le Christ, la sauvera, " cette phrase de l'évangile est affichée.


la croix représentée
La croix est toujours représentée là où les chrétiens se rassemblent, dans les églises, et souvent là où ils vivent, crucifix à la maison, calvaire à la croisée des chemins. Sur soi aussi on porte parfois une petite croix.
La question est posée aux enfants : Où avez-vous remarqué des croix ? A l'église, mais aussi ailleurs.

l'évangile selon saint Luc (9, 18-24)
Le commentaire porte sur ce que veut dire " Prendre sa croix et suivre Jésus. "

 


Le contour d'une croix a été tracé sur une grande feuille de papier et tous sont invités à la décorer. Pendant ce temps, le dialogue s'engage sur les croix que les enfants ont remarquées ici ou là.



. Accueil et signe de la croix.
. Lecture : évangile de Luc (9,18-24) et commentaire.
. Action : décorer une croix.
. Chant : " Notre chemin " G 131. (Seigneur, notre vie est lumière, à l'ombre de la croix, couplet 4).


. La phrase à afficher : " Celui qui perd sa vie pour le Christ, la sauvera. "
. Une croix dessinée, pour être décorée.

a marche à vers le désert, le peuple d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mouriÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc



En ce jour-là, Jésus était en prière à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : " Au dire des foules, qui suis-je ? " Ils répondirent : " Jean le Baptiste ; mais pour d'autres, Élie ; et pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. " Jésus leur demanda : " Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? " Pierre prit la parole et dit : " Le Christ, le Messie de Dieu. " Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, et déclara : " Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les Anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. "
Il leur disait à tous : " Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. "
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Parole en plus

La personne de Jésus posera toujours question aux chrétiens. Sa figure de Christ, d'envoyé de Dieu, qui a reçu l'onction pour cela, figure de messie, de sauveur est au centre de la foi. Sans cesse on y revient. La question est passionnante et ne peut nous laisser tranquille. L'intelligence de l'esprit et du cœur est touchée. L'Eglise y répond par des formules séculaires qui l'encadrent heureusement telles que celles du credo, mais la question resurgit à tout moment à la surface (comme une balle de ping-pong que l'on tente de maintenir sous l'eau).
" Pour vous, qui suis-je ?", question de Jésus à ses disciples à la fois troublés et séduits par ce maître et ami dérangeant qui déplace les foules par sa parole et ses gestes sauveurs.
" Pour vous, qui suis-je ?", question pour aujourd'hui car elle renvoie comme un miroir à notre propre image : Qui sommes-nous ? Qu'est-ce que l'homme ? Et ce fils de l'Homme, qui est-il, parfaite image de Dieu, au point d'avoir été déclaré Fils de Dieu.
Même les agnostiques, personnes sans foi religieuse mais pas sans intelligence de l'esprit et du cœur, sont dérangés par cette question " Qui est Dieu ?" puisqu'ils la rejettent ou la détournent.
Les textes de ce dimanche recentrent la question : " Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé. ", dit le livre de Zacharie, exprimant avant l'heure la foi des chrétiens ayant conscience d'avoir été en partie la cause de ses souffrances de crucifié. Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé, ce que nous faisons à la messe.
Saint Paul, lui, nous entraîne dans une évasion un peu folle de la raison : puisque par le baptême on a revêtu le Christ, le messie de Dieu, 'il n'y a plus ni homme ni femme, ni esclave ni homme libre, ni juif, ni païen', à quoi on pourrait ajouter : il n'y a plus ni Français ni étrangers, " Tous vous ne faites plus qu'un dans le Christ Jésus ! " …
En définitive la réponse à la question de Jésus " Pour vous qui suis-je ?", appartient à la vie intérieure de chacun, à son chemin personnel, à son lien d'amitié avec ce Jésus historique et universel dont parlent les évangiles. Comme le psalmiste qui répond à sa manière, en poésie : " Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube, mon âme a soif de toi… Ton amour vaut mieux que la vie… Toute ma vie je vais lever les mains en invoquant ton nom…" Comme le jeune adolescent qui fait sa profession de foi, en juin, dont on ne peut deviner ce qui lui passe par la tête et par le cœur à propos de Jésus. Comme l'adulte aguerri qui se fait baptiser dans la force de l'âge. Comme le croyant endurci et fragile que je suis. Comme mon voisin différent, enthousiaste et charismatique qui s'empresse d'aller voir le suaire de Turin ! Chacun mûrit sa réponse personnelle avec des petits arrangements à mettre à l'épreuve de la parole de Dieu, des Ecritures.
Jésus le Christ, messie de Dieu, serviteur souffrant qui fait lever les yeux, est rejoint dans la prière d'une vie intérieure à soi, et communautaire, il est le centre vital de la foi des chrétiens.
Il ne manque d'ailleurs pas d'humour, en disant selon les évangiles : " Celui qui veut marcher à ma suite, …qu'il me suive ! ", et nous n'oublierons pas l'incise : "… qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour. "

Gémo

 



















 

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La liturgie de la parole de l'Église Catholique présentée, vivante et active.
Un texte choisi parmi les lectures de la messe, et une idée à mettre en œuvre.
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