Trois
pains sont présentés en décor. Ils annoncent la parabole
de l'évangile : l'ami qui se laisse fléchir. La phrase affichée
: "Celui qui demande reçoit" est placée toute proche des
pains, comme pour la présentation d'un article dans une vitrine.
Celui
qui demande reçcit
La prière du Notre Père dont parle l'évangile,
est une application pratique du développement qui
suit : la prière de demande. Celle-ci est illustrée
par la parabole de l'évangile.
Avec les enfants, l'animateur parle du "Notre Père".
Savent-ils cette prière par coeur ?
Les chrétiens s'adressent à Dieu avec la prière
apprise de Jésus. Le petit décalage entre
cette prière liturgique et le texte de saint Luc,
s'il pose question, est à signaler comme on observe
des différences lorsque deux personnes racontent
la même chose entendue.
Dieu,
notre Père
L'image du père a de multiples facettes qui ne sont
pas toutes exemplaires pour les enfants. Ce qui est acquis
pour les adultes chrétiens ne l'est pas pour eux
tous : Dieu est le père de Jésus, entre eux
il y a un parfait amour, une parfaite communication, une
parfaite unité. Jésus nous a fait connaître
son père comme Notre Père des cieux.
Toutes les mentions de "Père" dans la messe,
avec de nombreuses prières et leurs conclusions où
Dieu est qualifié de Père Tout-Puissant sont
donc en référence à ce Père
plein d'amour et de tendresse.
L'animateur peut inviter les enfants à repérer
toutes ces mentions de "Père" pendant la
messe (et pour les curieux, à les compter).
l'évangile
selon saint Luc (11, 1-13)
La parabole de l'ami qui se laisse
fléchir.
Une mise en scène de la parabole de l'ami
qui se laisse fléchir (évangile) peut être réalisée
simplement avec les enfants : *Plusieurs personnages dorment accroupis contre
un mur (plutôt que allongés, ils seraient alors moins visibles).
Ils représentent l'ami et sa famille qui vont être dérangés
dans leur sommeil. A côté d'eux, les trois pains sont placés
sur un tabouret ou une chaise. * Deux autres personnages, l'ami qui dérange
et celui qui arrive de voyage, viennent frapper à une porte (simulée
par un panneau, une vitre ou autre chose de sonore). * Le père qui dort
lève la tête aux premiers coups, puis se rendort. Devant l'insistance
de celui qui frappe, il finit par se lever, prendre les 3 pains et les donner
aux deux quémandeurs. * En conclusion, un enfant, en passant devant
les acteurs, présente la phrase affichée "Celui qui demande
reçoit". Si tous les enfants ne participent pas au mime, pendant
la répétition les autres sont invités à composer une
demande à Dieu, en pensant à leurs proches, à leur prochain.
Ces demandes sont recueillies dans une corbeille. Puis tous rassemblés,
après la répétition, le mime a lieu.
. Accueil. . Lecture par un enfant de la phrase affichée : "Celui
qui demande reçoit".
. Lecture : évangile de Luc (11, 1-13) et bref commentaire
sur le mot "Père".
. Action : mime de
la parabole. . Prière du Notre Père tout en présentant
la corbeille des demandes. . Invitation à repérer les mentions
de "Père" dans les prières de la messe.
.
La phrase à afficher : "Celui qui demande reçoit". .
Prévoir 3 pains. . Une corbeille pour recueillir, éventuellement,
les demandes à Dieu.
e mourir
dans le désert, oÉvangile
de Jésus Christ selon saint Luc
Il arriva que Jésus, en un
certain lieu, était en prière. Quand il eut
terminé, un de ses disciples lui demanda : "
Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste,
lui aussi, l'a appris à ses disciples. " Il
leur répondit : " Quand vous priez, dites :
Père, que ton nom soit sanctifié, que ton
règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons
besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés,
comme nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux
qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer
en tentation. "
Jésus leur
dit encore : " Imaginez que l'un de vous ait un ami
et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander
: " Mon ami, prête-moi trois pains : un de mes
amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien
à lui offrir. " Et si, de l'intérieur,
l'autre lui répond : Ne viens pas m'importuner !
La porte est déjà fermée ; mes enfants
et moi nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever
pour te donner quelque chose. " Eh bien ! je vous le
dis : même s'il ne se lève pas pour donner
par amitié, il se lèvera à cause du
sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il
lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ;
cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En
effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve
; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi
vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera
un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion,
quand il lui demande un uf ? Si donc vous, qui êtes
mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos
enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il
l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! "
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
Les anciens, auteurs
de la Genèse, avaient apparemment, comme le montre
le passage lu en 1ère lecture, une conscience assez
moderne et sans illusion de la réalité complexe
de notre humanité.
La menace qui pèse sur la ville de Sodome risque
d'emporter les justes et les pécheurs dans une destruction
qui ne fait pas le détail. A l'image des catastrophes
naturelles qui balayent tout sur leur passage, le meilleur
et le pire, les bons et les méchants.
Face à cela la réaction d'Abraham est intéressante
; refusant le fatalisme -on n'y peut rien- il négocie
avec ténacité, non pas pour sauver quelques
privilégiés, les justes, mais toute la ville
de Sodome. C'est un salut solidaire. Tout le monde est sauvé,
les justes comme les canailles.
Le texte précise qu'Abraham se tient devant le Seigneur.
" Il demeurait devant le Seigneur. " Ce qui est
une attitude indispensable à la prière du
croyant. Se tenir devant Dieu, en sa présence, dans
une vive attention à ce face à face soutenu.
Avant même de parler, d'exprimer sa demande, d'intercéder
pour Sodome, de négocier avec ruse le salut de tous
pour quelques justes de moins en moins nombreux, Abraham
se tient devant le Seigneur. C'est l'attitude primordiale
de la prière, faite de droiture, d'attention à
l'autre sans trace de flagornerie, car il faut se méfier
de flatter l'autre pour obtenir ce que l'on veut. Seulement
insister avec force, fermeté et confiance.
Demandez, vous obtiendrez.
Cherchez, vous trouverez.
Frappez, la porte vous sera ouverte.
L'évangile de Luc reprend et développe ce
sujet de la prière. Jésus fait comprendre
que Dieu n'est pas un Seigneur surpuissant qui menace et
se venge, mais un père qui nourrit, pardonne et protège.
Sa perfection de père est de tolérer les écarts
et les défauts de ses enfants. Son amour les fait
grandir en toute liberté, quitte à tolérer
l'ivraie, la mauvaise herbe qui se mêle au bon grain.
A son contact, en sa présence, chacun peut retrouver
espoir et enthousiasme pour vivre, malgré les menaces
qui pèsent lourd, comme sur la ville de Sodome.
On peut le prier avec confiance, frapper à sa porte
et le chercher quand on le croit absent.
Ce jour ou un autre il nous répondra.
Gémo
r
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