17ème Dimanche

Celui qui demande reçoit

 

Genèse 18, 20-32
Psaume 137
Colossiens 2, 12-14
Luc 11, 1-13

Trois pains sont présentés en décor. Ils annoncent la parabole de l'évangile : l'ami qui se laisse fléchir.
La phrase affichée : "Celui qui demande reçoit" est placée toute proche des pains, comme pour la présentation d'un article dans une vitrine.


Celui qui demande reçcit
La prière du Notre Père dont parle l'évangile, est une application pratique du développement qui suit : la prière de demande. Celle-ci est illustrée par la parabole de l'évangile.
Avec les enfants, l'animateur parle du "Notre Père". Savent-ils cette prière par coeur ?
Les chrétiens s'adressent à Dieu avec la prière apprise de Jésus. Le petit décalage entre cette prière liturgique et le texte de saint Luc, s'il pose question, est à signaler comme on observe des différences lorsque deux personnes racontent la même chose entendue.



Dieu, notre Père
L'image du père a de multiples facettes qui ne sont pas toutes exemplaires pour les enfants. Ce qui est acquis pour les adultes chrétiens ne l'est pas pour eux tous : Dieu est le père de Jésus, entre eux il y a un parfait amour, une parfaite communication, une parfaite unité. Jésus nous a fait connaître son père comme Notre Père des cieux.
Toutes les mentions de "Père" dans la messe, avec de nombreuses prières et leurs conclusions où Dieu est qualifié de Père Tout-Puissant sont donc en référence à ce Père plein d'amour et de tendresse.
L'animateur peut inviter les enfants à repérer toutes ces mentions de "Père" pendant la messe (et pour les curieux, à les compter).

l'évangile selon saint Luc (11, 1-13)
La parabole de l'ami qui se laisse fléchir.

 


Une mise en scène de la parabole de l'ami qui se laisse fléchir (évangile) peut être réalisée simplement avec les enfants :
*Plusieurs personnages dorment accroupis contre un mur (plutôt que allongés, ils seraient alors moins visibles). Ils représentent l'ami et sa famille qui vont être dérangés dans leur sommeil. A côté d'eux, les trois pains sont placés sur un tabouret ou une chaise.
* Deux autres personnages, l'ami qui dérange et celui qui arrive de voyage, viennent frapper à une porte (simulée par un panneau, une vitre ou autre chose de sonore).
* Le père qui dort lève la tête aux premiers coups, puis se rendort. Devant l'insistance de celui qui frappe, il finit par se lever, prendre les 3 pains et les donner aux deux quémandeurs.
* En conclusion, un enfant, en passant devant les acteurs, présente la phrase affichée "Celui qui demande reçoit".
Si tous les enfants ne participent pas au mime, pendant la répétition les autres sont invités à composer une demande à Dieu, en pensant à leurs proches, à leur prochain. Ces demandes sont recueillies dans une corbeille. Puis tous rassemblés, après la répétition, le mime a lieu.



. Accueil.
. Lecture par un enfant de la phrase affichée : "Celui qui demande reçoit".
. Lecture : évangile de Luc (11, 1-13) et bref commentaire sur le mot "Père".
. Action : mime de la parabole.
. Prière du Notre Père tout en présentant la corbeille des demandes.
. Invitation à repérer les mentions de "Père" dans les prières de la messe.



. La phrase à afficher : "Celui qui demande reçoit".
. Prévoir 3 pains.
. Une corbeille pour recueillir, éventuellement, les demandes à Dieu.

 

 

e mourir dans le désert, oÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc


Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : " Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste, lui aussi, l'a appris à ses disciples. " Il leur répondit : " Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, comme nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. "

Jésus leur dit encore : " Imaginez que l'un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : " Mon ami, prête-moi trois pains : un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir. " Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : Ne viens pas m'importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose. " Eh bien ! je vous le dis : même s'il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion, quand il lui demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! "

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Parole en plus

Les anciens, auteurs de la Genèse, avaient apparemment, comme le montre le passage lu en 1ère lecture, une conscience assez moderne et sans illusion de la réalité complexe de notre humanité.
La menace qui pèse sur la ville de Sodome risque d'emporter les justes et les pécheurs dans une destruction qui ne fait pas le détail. A l'image des catastrophes naturelles qui balayent tout sur leur passage, le meilleur et le pire, les bons et les méchants.
Face à cela la réaction d'Abraham est intéressante ; refusant le fatalisme -on n'y peut rien- il négocie avec ténacité, non pas pour sauver quelques privilégiés, les justes, mais toute la ville de Sodome. C'est un salut solidaire. Tout le monde est sauvé, les justes comme les canailles.
Le texte précise qu'Abraham se tient devant le Seigneur. " Il demeurait devant le Seigneur. " Ce qui est une attitude indispensable à la prière du croyant. Se tenir devant Dieu, en sa présence, dans une vive attention à ce face à face soutenu. Avant même de parler, d'exprimer sa demande, d'intercéder pour Sodome, de négocier avec ruse le salut de tous pour quelques justes de moins en moins nombreux, Abraham se tient devant le Seigneur. C'est l'attitude primordiale de la prière, faite de droiture, d'attention à l'autre sans trace de flagornerie, car il faut se méfier de flatter l'autre pour obtenir ce que l'on veut. Seulement insister avec force, fermeté et confiance.
Demandez, vous obtiendrez.
Cherchez, vous trouverez.
Frappez, la porte vous sera ouverte.
L'évangile de Luc reprend et développe ce sujet de la prière. Jésus fait comprendre que Dieu n'est pas un Seigneur surpuissant qui menace et se venge, mais un père qui nourrit, pardonne et protège. Sa perfection de père est de tolérer les écarts et les défauts de ses enfants. Son amour les fait grandir en toute liberté, quitte à tolérer l'ivraie, la mauvaise herbe qui se mêle au bon grain. A son contact, en sa présence, chacun peut retrouver espoir et enthousiasme pour vivre, malgré les menaces qui pèsent lourd, comme sur la ville de Sodome.
On peut le prier avec confiance, frapper à sa porte et le chercher quand on le croit absent.
Ce jour ou un autre il nous répondra.

Gémo

 


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