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 Le
décor présente une silhouette dessinée
sur cartonnette qui figure le prophète Jérémie
ainsi qu'une cuve, ou un simple cylindre fait d'une grande
feuille cartonnée, qui représente la citerne
où est jeté le prophète Jérémie
(1ère lecture).
Un christ crucifié, ou une tête de christ couronnée
d'épines, est placé à côté
du Livre de la Parole.
 l'épreuve
de l'humiliation et du découragement
A l'exemple de Jésus, les messagers et les serviteurs
de Dieu se voient contestés et rejetés. D'où
l'humiliation et le découragement qu'ils peuvent
connaître et éprouver durement.
Des sentiments que connaissent déjà confusément
les enfants en diverses situations d'échec ou d'agression.
Le psaume (39) est, dans ces conditions, un cri d'espérance.
 la
prière " Délivre-nous de tout mal…
"
" Rassure-nous devant les épreuves ", cette
phrase qui est affichée est extraite de la prière
après le " Notre Père " (Missel
des dimanches, liturgie de la messe) : " Délivre-nous
de tout mal. "
Cette prière est dite en entier par l'animateur.
le
livre de Jérémie (38, 4-10)
Le prophète Jérémie est reclus dans
une citerne. Le psaume 39
est lu pour conclure l'action.
Dans la citerne de Jérémie, il y a de la boue
où il s'enfonce. Selon le décor, les enfants
peuvent choisir soit de venir colorier la silhouette de
Jérémie, soit d'inscrire ou dessiner les humiliations,
découragements, et choses douloureuses qu'ils vivent
et ressentent. Du papier (et des enveloppes pour garantir
le secret) est mis à disposition. Les enveloppes
fermées sont jetées dans la citerne de Jérémie.
Quand cette action est achevée, tous se rassemblent
autour de la cuve où est placée la silhouette
de Jérémie, ainsi que les enveloppes, non
visibles, mais signalées par l'animateur comme la
boue du fond de la citerne. En alternant les strophes, deux
enfants ou plus, lisent le psaume.
. Accueil et chant : "Ne craignez pas pour votre corps".
G 139.
. Lecture : Livre de Jérémie 38, 4-10.
. Action : La citerne de Jérémie, lecture
du psaume 39 (par des enfants).
. En final, l'animateur lit la prière de la messe
qui se situe après le Notre Père : .Délivre-nous
de tout mal..."
. La phrase à afficher : "Rassure-nous devant
les épreuves."
. Une silhouette dessinée de Jérémie.
. Une cuve, cylindre de papier cartonné, pour la
citerne de Jérémie.
rs desa marche
à vers le désert, le peuple d'Israël,
à bout de courage, récrimina contre Dieu et
contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter
d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir Lecture
du livre de Jérémie
En ces jours-là, pendant le siège de Jérusalem,
les princes qui tenaient Jérémie en prison
dirent au roi Sédécias : " Que cet homme
soit mis à mort : en parlant comme il le fait, il
démoralise tout ce qui reste de combattants dans
la ville, et toute la population. Ce n'est pas le bonheur
du peuple qu'il cherche, mais son malheur. " Le roi
Sédécias répondit : " Il est entre
vos mains, et le roi ne peut rien contre vous ! " Alors
ils se saisirent de Jérémie et le jetèrent
dans la citerne de Melkias, fils du roi, dans la cour de
garde. On le descendit avec des cordes. Dans cette citerne
il n'y avait pas d'eau, mais de la boue, et Jérémie
s'enfonça dans la boue. Ebed-Mélek sortit
de la maison du roi et vint lui dire : " Mon Seigneur
le roi, ce que ces gens-là ont fait au prophète
Jérémie, c'est mal ! Ils l'ont jeté
dans la citerne, il va y mourir de faim car on n'a plus
de pain dans la ville ! " Alors le roi donna cet ordre
à Ebed-Mélek l'Ethiopien : " Prends trente
hommes avec toi, et fais remonter de la citerne le prophète
Jérémie avant qu'il ne meure. "
Psaume
39
D'un
grand espoir
j'espérais le Seigneur :
il s'est penché vers moi
pour entendre mon cri
Il m'a
tiré de l'horreur du gouffre,
de la vase et de la boue ;
il m'a fait reprendre pied sur le roc,
il a raffermi mes pas.
En ma
bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Beaucoup d'hommes verront, ils craindront,
ils auront foi dans le Seigneur.
Je suis
pauvre et malheureux,
mais le Seigneur pense à moi.
Tu es mon secours, mon libérateur :
mon Dieu ne tarde pas !
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
Dans
les situations difficiles il y a des personnes qui concentrent
sur elles toute la responsabilité et les reproches
que l'on peut faire. Des personnes souvent prophétiques
qui voient loin et gardent la tête haute dans l'adversité.
Ce fut le cas de Jérémie dont la 1ère
lecture rapporte la mésaventure. On cherche à
l'éliminer comme tous les individus trop gênants.
On le jette dans une citerne pour y croupir et s'en débarrasser.
La lettre aux Hébreux, en 2ème lecture, suggère
une analogie dans l'expérience de Jésus "qui
a enduré, sans avoir de honte, l'humiliation de la
croix […] Méditez l'exemple de celui qui a enduré
de la part des pécheurs une telle hostilité
et vous ne serez pas accablés par le découragement."
Nous voici renvoyés à notre actualité,
à notre propre expérience de fidèles
confrontés aux difficultés de la vie et de
la foi. Débarrassons-nous donc de ce qui nous alourdit,
de ce qui nous entrave si bien, le péché.
C'est une invitation à garder la tête haute
dans l'adversité. Avec comme appui réconfortant
cette foule immense de témoins qui nous entourent
et ont vécu avant nous les grandes et petites difficultés
quotidiennes. L'auteur précise le secret, la clef
de ces vies positives, réussies, mouvementées
: avoir "les yeux fixés sur Jésus qui
est à l'origine et au terme de la foi."
L'évangile, de son côté, montre un trait
saillant de ce Jésus de la foi : c'est son impatience
que cette dynamique soit menée à sa fin :
"Je suis venu apporter un feu sur la terre et comme
je voudrais qu'il soit déjà allumé
! ". De même pour le baptême qui le plonge
dans sa mort et sa résurrection pascale. Le feu et
l'eau sont associés ; le feu de l'Esprit, esprit
d'amour, et l'eau, essentielle à la vie. Son impatience
entrevoit les divisions qu'il va provoquer, au sein même
des familles qui sont le cocon traditionnel d'une vie paisible.
Trois contre deux, deux contre trois ; tout le monde y passe
: le père, le fils la mère, la fille, la belle-mère,
ils se diviseront.
Ce n'est pas de gaieté de cœur que Jésus
fait ce constat, ni pour nous inquiéter. Il donne
seulement un exemple du prix à payer, des épreuves
à subir, pour accéder à la réconciliation
finale et universelle en lui.
Gardons la tête haute et les yeux fixés sur
lui…
Gémo
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