L'argent
n'est pas le premier souci des enfants, mais ils aiment acheter ce qui leur plaît.
La rentrée scolaire a été l'occasion de dépenses supplémentaires
de vêtements, d'équipement divers et de fournitures. Des parents
savent intéresser leurs enfants à la limitation des dépenses.
En particulier, prendre soin de ses affaires traduit à leur niveau les
préoccupations d'argent. Un dialogue, en début de liturgie, sur
l'achat de nouveautés pour la rentrée, peut faire ressortir l'intérêt
des enfants pour l'argent.
Dieu
ou l'argent ?
Ce dilemme conclut l'évangile : " Vous ne pouvez
servir à la fois Dieu et l'argent ". Cette phrase
est affichée. La parabole du gérant habile
(Luc 16) mérite d'être racontée, en
simplifiant les termes financiers ou en les expliquant (comptes,
gestion, dettes), pour finalement retenir ce conseil : "
Faites-vous des amis avec l'argent
" Cette orientation
est à la portée des enfants. L'argent dont
certains disposent, aussi superflu soit-il, peut servir
à faire des cadeaux aux autres plutôt qu'à
soi-même. C'est une manière d'aimer son prochain
et celui-ci n'est pas forcément un ami.
les
gestes de la prière Le prêtre, à la messe, prie
avec les mains et les bras ouverts et levés. Ensemble on imite ce geste
observé. Les fidèles aussi sont parfois invités, pour la
prière du Notre Père, à lever les mains. Aujourd'hui,
l'insistance de saint Paul (2ème lecture) sur la prière de demande
s'exprime dans une prière universelle, avec le geste des mains levées
pendant le refrain chanté : " Vienne la paix sur notre terre
" T 150. Les intentions proposées ici sont à adapter, à
compléter en fonction de l'actualité :
. Pour les chefs d'états, responsables de la paix.
. Pour les parents qui ont des soucis d'argent.
. Pour les enfants pauvres dans le monde, mal nourris, mal
logés.
l'évangile
selon saint Luc (16, 1-13)
La parabole du gérant habile
est racontée (v.1-9) en adaptant les mots ou expressions difficiles. La
suite du récit est lue (v.10-13). Un
sondage est proposé par écrit. On peut y répondre en petits
groupes avec un animateur. Ce sondage a pour but d'aider les enfants à
prendre conscience de l'usage de l'argent et de permettre aux animateurs de mieux
saisir leur rapport à l'argent, afin, par la suite, de présenter
le message évangélique d'une façon réaliste et adaptée. Les
enfants entourent d'un trait les phrases qui sont vraies pour eux, rayent celles
qui sont fausses pour eux et laissent intactes les phrases qui ne leur disent
rien.
. J'ai de l'argent à moi.
. Quand j'ai de l'argent, je le dépense tout de suite.
. Je mets mon argent en réserve dans une cagnotte.
. Je n'ai pas d'argent.
. Je n'ai pas le droit de toucher à mon argent (en
réserve pour plus tard).
. Je suis riche.
. Mes parents disent souvent : " c'est trop cher ".
. Je m'occupe de la caisse de la coopérative de classe.
. J'ai envie de m'acheter quelque chose.
. Je suis trésorier-trésorière d'un
groupe.
. Accueil et signe de croix. . Dialogue sur la rentrée scolaire, occasion
de dépenses.
. Lecture : évangile de Luc (16, 1-13). La parabole
est racontée. La suite est lue.
. Action :sondage.
. Prière
universelle avec geste pour le refrain.
. La phrase à afficher : " Vous ne pouvez servir
à la fois Dieu et l'argent ".
. Une feuille, avec les phrases du sondage, pour chaque
enfant. . Préparer les intentions de prière universelle.
urs
de sa marche à vers le désert, le peuple d'Israël, à
bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi
nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le désert, oÉvangile
de Jésus Christ selon saint Luc
Jésus disait à ses disciples :
(Parabole racontée) Un homme riche avait un gérant
qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait
ses biens. Il le convoqua et lui dit : " Qu'est-ce
que j'entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta
gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer
mes affaires. " Le gérant pensa : " Que
vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance
? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ?
J'aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu'une
fois renvoyé de ma gérance, je trouve des
gens pour m'accueillir. " Il fit alors venir, un par
un, ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier : " Combien dois-tu à
mon maître ? - Cent barils d'huile. " Le gérant
lui dit : " Voici ton reçu ; vite, assieds-toi
et écris cinquante. " Puis il demanda à
un autre : " Et toi combien dois-tu ? - Cent sacs de
blé. " Le gérant lui dit : " Voici
ton reçu, écris quatre-vingts. " Ce gérant
trompeur, le maître fit son éloge : effectivement,
il s'était montré habile, car les fils de
ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la
lumière. Eh bien moi, je vous dis : Faites-vous des
amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où
il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans
les demeurent éternelles.
(Texte
lu)
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire
est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui
est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi
dans une grande. Si vous n'avez pas été dignes
de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le
bien véritable ? Et si vous n'avez pas été
dignes de confiance pour des biens étrangers, le
vôtre, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut
servir deux maîtres : ou bien il détestera
le premier, et aimera le second, ou bien il s'attachera
au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez
servir à la fois Dieu et l'Argent.
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
Remarquons
la formule de saint Paul dans sa 1ère lettre à
Timothée, qui lui conseille de s'emparer de la vie
éternelle.
S'emparer, comme dans un combat, de la vie éternelle.
Le bon combat.
Il y a donc un effort à faire, un combat à
mener, celui de la foi, bien qu'on dise par ailleurs que
la foi est un don de Dieu, avec le faux sous-entendu qu'il
n'y a rien à faire sinon se laisser aimer par lui.
Autrement dit, j'ai reçu la foi comme un cadeau,
tant mieux, j'en profite, tant pis pour les autres qui ne
l'ont pas reçu et que je plains !...
C'est exactement la situation que le prophète Amos
dénonce : des gens vivent bien tranquilles, profitant
de tous les plaisirs et loisirs possibles, sans se soucier
du désastre qui est à leur porte ; il les
appelle les vautrés, la bande des vautrés,
qu'il menace de sa prophétie. Malheur à eux
Ce passé décrit par Amos (8ème siècle
avant J-Christ), malheureusement n'est pas révolu
aujourd'hui. Il y a ceux, d'une part, qui profitent de leur
réussite, de leur commerce, de leur sécurité,
et d'autre part il y a des réfugiés, des migrants
qu'il est difficile d'accueillir parce qu'ils dérangent
nos affaires, nos plans, nos habitudes.
Les reportages des médias montrent bien les réactions
gênées des communes en France (et ailleurs)
- réactions aussi de particuliers - pour différer
l'accueil de ces personnes, ces familles étrangères
qui ont tout perdu, ou presque.
Or voici que le Seigneur se préoccupe des uns et
des autres, ce sont tous des enfants de Dieu comme le montre
la parabole de l'homme riche et du pauvre Lazare, avec la
figure emblématique d'Abraham qui mène le
bon combat pour rétablir la justice : le pauvre Lazare
est emporté par les anges auprès de lui, tandis
que le riche est écarté pour avoir négligé
dans sa vie terrestre la Loi et les prophètes (pour
nous, la parole de Dieu et les sacrements) nécessaire
pour rechercher la justice, pratiquer une charité
élémentaire, la fraternité et l'équité
; tout ça, selon le commentaire de saint Paul, avec
persévérance et douceur.
Empare-toi de la vie éternelle !
Ce conseil nous étonne, car la vie éternelle
ne nous appartient pas
mais si ! elle est déjà
commencée ; et il y a beaucoup à faire dans
ce bon combat de la foi.
Gémo
r
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