Des
termes courants ne sont pas compris par tous les enfants,
par exemple, témoigner, être croyant, avoir
la foi. L'animateur précise donc le sens de ces expressions
dans un dialogue au début de la liturgie.
rendre
témoignage
Les enfants, pour beaucoup d'entre eux, sont confrontés
à un milieu de vie non-croyant, au sein même
de leur propre famille, parmi leurs copains et dans le monde
perçu par la télévision. Aussi est-il
important d'apprendre à être heureux de se
rassembler pour le Seigneur, d'apprendre à parler
de lui, de ce qu'il fait, des conseils de sa parole vivante.
Etre fier, ensemble, du Seigneur et de la foi qu'il nous
donne.
La phrase affichée " N'aie pas honte de moi
", où saint Paul s'adresse à Timothée
(2ème lecture) est réinterprétée
: Jésus s'adresse ainsi à chacun de nous.
"
Je crois en Dieu " (le Credo)
Dire " Je crois ", tout seul, n'est pas facile;
on n'est pas trop sûr de soi, ni du sens de ce qu'on
dit. La récitation ensemble du Credo - dire "
Je crois " avec d'autres - rend plus fort; c'est l'Église,
la communauté qui croit et j'en fais partie.
la
seconde lettre de saint Paul à Timothée (1,
6
14)
" Réveille en toi le don de Dieu
n'aie
pas honte de rendre témoignage ". L'invitation
de saint Paul à témoigner suppose acquise
la foi dont parle l'évangile (Luc 17) ; aussi petite
soit- elle, comme une graine de moutarde, il y en a assez
pour réaliser de grandes choses. Cependant, le choix
de la 2ème lecture, seule, évite l'ambiguïté
d'une interprétation de l'évangile à
la Superman, ou autre série télévisée
du même genre, où tous les exploits irréels
sont possibles (dire au grand arbre : déracine -
toi et va te planter dans la mer
) ce dont les enfants
sont friands, sans que la foi soit nourrie pour autant.
Un
échange en petits groupes reprend le sujet énoncé
dans la lecture choisie : rendre témoignage. As-tu
l'occasion de dire à des copains que tu vas à
la messe ? De dire ce qui t'y plaît ? Même question
à propos du catéchisme : Es-tu capable de
leur dire une parole ou une action de Jésus que tu
admires?
. Accueil.
. Dialogue sur le sens des expressions, être croyant,
être témoin, avoir la foi.
. Lecture, par un enfant, de la phrase affichée:
"N'aie pas honte de moi".
. Lecture : 2ème lettre de Paul à Timothée
(1, 6
14).
. Récitation du " Je crois en Dieu ", après
une brève introduction.
. Action : échange sur le témoignage.
. Chant. " Peuple de lumière " T 601. (
Vous
êtes l'évangile pour vos frères...)
. La phrase à afficher : " N'aie pas honte de
moi ".
. Le texte agrandi du " Je crois en Dieu " pour
l'afficher.
urs de sa marche à
vers le désert, le peuple d'Israël, à
bout de courage, récrimina contre Dieu et contre
Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte
? Etait-ce pour nous faire oLecture
de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à
Timothée
Fils bien-aimé, je te rappelle
que tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu
as reçu quand je t'ai imposé les mains. Car
ce n'est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné,
mais un esprit de force, d'amour et de raison. N'aie pas
honte de rendre témoignage à notre Seigneur,
et n'aie pas honte de moi, qui suis en prison à cause
de lui ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part de
souffrance pour l'annonce de l'Évangile. Règle
ta doctrine sur l'enseignement solide que tu as reçu
de moi, dans la foi et dans l'amour que nous avons en Jésus
Christ. Tu es le dépositaire de l'Évangile
; garde-le dans toute sa pureté grâce à
l'Esprit Saint qui habite en nous.
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Parole
en plus
La
foi est-elle encore croyable ?
Ou incroyable quand on entend Jésus provoquer ses
disciples sur leur foi mise à l'épreuve ?
Double mise à l'épreuve : celle de l'échec
et celle de la réussite.
Cf. saint Luc dans les chapitres précédents
: l'épreuve de l'échec, ils l'ont vécu
à Corazine, à Bethsaïde, à Capharnaüm.
Les gens n'ont rien voulu savoir ; trop occupés sans
doute à leurs affaires. Si bien qu'en les quittant,
les disciples " secouaient la poussière de leurs
pieds " selon cette saisissante métaphore de
l'échec avéré.
La réussite, ils l'ont vécue dans la joie
en annonçant le règne de Dieu, en guérissant
les malades. Ils reconnaissent devant Jésus que :
" Même les esprits mauvais nous sont soumis en
ton nom. " Quand aux serpents et aux scorpions, ils
les écrasent sans difficulté.
Car la réussite est aussi une épreuve pour
la foi : on se croit capable de plus grandes choses encore,
capable de tout, de conquérir l'univers, de le dominer,
avec l'énergie spirituelle qu'elle donne.
Dans ce contexte d'échec et de réussite, Jésus
provoque ses disciples avec ironie. A leur demande :
" Augmente en nous la foi ", il leur répond
: " Si vous aviez la foi gros comme une graine de moutarde,
vous diriez au grand arbre que voici : déracine-toi
et va te planter dans la mer, et il vous obéirait
! "
Jésus semble-t-il ironise pour suggérer que
la foi n'est pas compatible avec la volonté de puissance,
la volonté de dominer les choses et les gens.
Si la foi est faite en partie de joie et d'enthousiasme,
elle l'est aussi de modestie, restant vigilante et curieuse
devant le mystère divin. Modestie de la raison aussi,
qui consent à sa condition limitée, finie
: " Nous sommes des serviteurs quelconques, nous n'avons
fait que notre devoir."
Alors, seulement, peut-être, les croyants ayant fait
ce chemin, comme Habacuc interpellant le Seigneur devant
tant de violence, de pillage, de dispute qui se déchaînent
- " Vais-je t'appeler au secours, n'entends-tu donc
pas crier ?", pourront-ils en définitive demander
humblement et en vérité : " Augmente
en nous la foi."
C'est la demande à faire aujourd'hui les uns pour
les autres.
Gémo
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