Le
récit de l'évangile est situé sur les
bords du lac de Tibériade. C'est la Galilée,
le pays de Jésus, où la vie des disciples
reprend son cours, après le grand événement
de Pâques.
Une carte de Palestine, avec la Galilée et quelques
noms de lieux inscrits, accompagnée d'une photo de
lac (ou de bord de mer), donne un décor à
la " table de la Parole".
reconnaître
Jésus
Comment se fait-il que les compagnons de Jésus ne
reconnaissent pas sa silhouette sur le rivage, ni sa voix
(évangile) ? Par contre, c'est à un signe,
la pêche miraculeuse, et à l'intuition d'un
ami, Jean, qu'il est reconnu. Pierre est troublé
quand ce dernier lui dit : " C'est le Seigneur ",
au point qu'il met un vêtement pour se jeter à
l'eau, alors que d'habitude on fait le contraire ! Trouble
et hésitation des disciples revenus sur le rivage
: ils n'osent lui demander : " Qui es-tu ? "
L'expérience des croyants aujourd'hui est identique
: ce n'est pas facile de reconnaître Jésus,
le Christ, vivant et proche. Sa résurrection semble
l'avoir fait " tout autre ", comme son visage
à la transfiguration (Luc 9).
le
Credo
Le Credo est l'acte de foi de l'Église qui reconnaît
et affirme, entre autre, que Jésus-Christ est notre
Seigneur. La profession de foi du baptême (cf. missel
des dimanches, veillée pascale) convient bien aujourd'hui,
avec un refrain chanté par tous en réponse
aux trois questions. Par exemple : " Je crois, Seigneur,
tu es source de vie " L 79.
l'évangile
selon saint Jean (21,1-14, lecture brève)
1ère partie jusqu'à " C'était
la troisième fois que Jésus ressuscité
d'entre les morts se manifestait à ses disciples.
"
Un grand poisson (en carton) et une belle miche de pain
rappellent ce que Jésus a partagé sur le rivage
du lac de Tibériade, à sa 3ème apparition
selon saint Jean.
Le poisson est décoré par tous selon la technique
de mosaïque de papier. Des petits morceaux de papier
de couleur sont collés, figurant les écailles,
les yeux, les nageoires du poisson.
La miche de pain et le poisson décoré sont
ensuite réunis auprès du Livre de la Parole.
L'animateur précise que le poisson était devenu
un signe de reconnaissance pour les chrétiens - Le
mot poisson est composé en grec (ictus) des initiales
de : " Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur "
-, et que le pain est signe du repas du Seigneur.
. Accueil et signe de croix.
. Présentation du décor (carte et lac).
. Alléluia chanté.
. Lecture brève : Evangile de Jean (21,1-14). Commentaire
sur la difficulté de reconnaître le Ressuscité.
. Action : Un grand poisson décoré, associé
à une miche de pain.
. Chant : " Le pain de nos mains " D 520 (Entre
nos mains, tu es le pain
)
. La phrase à afficher : " C'est le Seigneur
! "
. Un grand poisson dessiné, au contour découpé,
en carton. Des papiers de couleur pour la mosaïque,
découpés en petits morceaux prêts à
coller.
. Une miche de pain.
s de sa marche à
vers le désert, le peuple d'Israël, à
bout de courage, récrimina contre Dieu et contre
Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte
? Etait-ce pour nous faire mouÉvangile
de Jésus Christ selon saint Jean
En
ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux
disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici
comment. Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec
Thomas, appelé Didyme (c'est-à-dire Jumeau),
Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée,
et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit :
" Je m'en vais à la pêche. " Ils
lui répondent : " Nous allons avec toi. "
Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette
la nuit-là ils ne prirent rien.
Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c'était lui.
Jésus leur dit : " Les enfants, auriez-vous
quelque chose à manger ? " Ils lui répondent
: " Non. " Il leur dit : " Jetez le filet
à droite de la barque, et vous trouverez. "
Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient
pas à le tirer, tellement il y avait de poissons.
Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre
: " C'est le Seigneur ! " Quand Simon-Pierre entendit
que c'était le Seigneur, il passa un vêtement,
car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant
le filet plein de poissons ; la terre n'était qu'à
une centaine de mètres.
Une fois descendu à terre, ils aperçoivent,
disposé là, un feu de braise avec du poisson
posé dessus, et du pain. Jésus leur dit :
" Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre.
" Simon-Pierre remonta dans la barque et tira jusqu'à
terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent
cinquante-trois. Et, malgré cette quantité,
le filet ne s'était pas déchiré. Jésus
dit alors : " Venez manger. " Aucun des disciples
n'osait lui demander : " Qui es-tu ? " Ils savaient
que c'était le Seigneur. Jésus s'approche
; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour
le poisson. C'était la troisième fois que
Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait
à ses disciples.
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Parole
en plus
La
foi en Dieu et plus précisément en Christ,
le ressuscité, est au centre de ce temps de Pâques
qui se prolonge ; elle est au centre des lectures et des
liturgies de ces dimanches.
Au XVIIIème siècle, des philosophes posaient
la question qui peut nous paraître stupide : Est-ce
que des aveugles peuvent croire en Dieu puisqu'ils ne peuvent
voir ses uvres ?
Jésus avait dit à ses disciples "
Si vous ne croyez pas ma parole, croyez du moins aux uvres
du Père (qui demeure en moi). " Or croire, avoir
la foi c'est justement ne pas voir (Montre-nous le Père,
demandait Philippe). On ne voit pas, on ne peut pas voir,
on est 'aveugle' mais on fait confiance au témoignage
d'autres qui ont vu ; ainsi la foi chrétienne repose
sur le témoignage des apôtres et disciples
qui ont vu le Seigneur. Qui m'a vu a vu le Père,
disait Jésus. La foi repose aussi sur le témoignage
de la multitude des fidèles, grands et petits, qui
au cours des siècles ont fait l'expérience
de la présence de Dieu dans leur vie. Les martyrs,
les saints, les petites gens qui y ont puisé leur
force d'aimer dans toutes sortes de difficultés.
Ainsi le témoignage du psalmiste dont on pressent
qu'il est ami de Dieu : " Quand j'ai crié vers
toi Seigneur, mon Dieu, tu m'as guéri
avec
le soir viennent les larmes, mais au matin les cris de joie
! Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits
funèbres en parure de joie ! "
Dans l'évangile d'aujourd'hui (dans la 2ème
partie qui n'est pas lue devant les enfants) le témoignage
de Simon-Pierre est fort : " Oui Seigneur, je t'aime,
tu le sais. " Alors qu'auparavant, tout en le voyant
sur le rivage, il ne l'avait pas reconnu. Il faut l'exclamation
de Jean, C'est le Seigneur !, pour le convaincre de se jeter
à l'eau à sa rencontre.
La foi, d'ailleurs, provoque le trouble comme le montre
certains détails incohérents du récit
: la question - Qui est-tu ? - alors qu'ils savent que c'est
le Seigneur, ou encore le poisson déjà sur
les braises préparé par Jésus qui leur
dit : Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre.
La foi provoque le trouble, l'émotion, et inclut
le doute
Qui es-tu ? La souffrance aussi. On peut
imaginer la souffrance de Jésus : certains de ses
proches ne croyaient pas en lui - Ses frères eux-mêmes
ne croyaient pas en lui, dit saint Jean (7,5) -
C'est pourquoi la foi chrétienne ne peut oublier
nos frères incroyants, nos proches, athées,
agnostiques. Cette souffrance conduit à les aimer
et à prier pour eux.
Le temps de Pâques, en conclusion, réveille
la foi et incite à y réfléchir à
la lumière des évangiles.
Gémo
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