Des
enfants connaissent déjà la parabole du fils prodigue. D'emblée,
l'animateur peut rappeler le geste d'accueil du Père qui retrouve son fils
perdu : il se jette à son cou et couvre de baisers cet enfant indigne. Dans
le sacrement de réconciliation, l'Église insiste sur l'accueil réciproque
du pénitent et de celui qui pardonne de la part de Dieu. Aujourd'hui,
cet accueil réciproque marque le début de la liturgie : chacun est
invité à dire bonjour à son voisin, à se déplacer
vers ceux, enfants et adultes, que l'on ne connaît pas ou qui sont le plus
à l'écart.
le
pardon Au cur du message de l'évangile, le pardon
est une expérience riche de rencontres. Demander pardon, pardonner
: pour y arriver, un long chemin est parfois nécessaire, comme celui du
fils perdu qui rumine ce qu'il va faire et ce qu'il va dire. Une expérience
vitale, en définitive heureuse, qui débouche sur la fête.
La phrase affichée : " Père, j'ai péché
contre le ciel et contre toi ".
s'accueillir Le
geste d'accueil réciproque n'est pas accessoire, il fait partie de la liturgie,
bien que le plus souvent, réduit. L'animateur en souligne l'importance
: S'accueillir les uns les autres dispose à accueillir la Parole de Dieu.
l'évangile
selon saint Luc (15,1
32)
La parabole du fils retrouvé.
La lecture peut se faire à plusieurs voix, si l'on a répété,
avec un récitant, le Père, le fils retrouvé, son frère.
Créer un climat de fête est l'objectif
de cette action, motivée par la conclusion de la parabole : faire la fête,
se réjouir, car le pardon donné et reçu est un passage de
la mort à la vie. Pour signifier la fête, chacun prend un élément
de déguisement : un chapeau, un nez rouge, une grande fleur dans les cheveux,
un gros nud papillon, une écharpe de couleur vive ; ou encore un
peu de maquillage. Le matériel a été prévu pour
cela, sans oublier quelques tambourins ou instruments légers. On prend
le temps pour que tous, avec les moyens du bord, portent un signe de fête.
L'arrivée dans l'église pour l'Eucharistie
se fera ainsi : procession de fête qui peut accompagner
celle des offrandes. Il n'est pas besoin de longues explications
pour les fidèles surpris ; ils goûteront ainsi
plus sensiblement la teneur finale de l'évangile
entendu : la fête du pardon, célébrée.
Remarque
: Une fois chacun à sa place, les déguisements encombrants (chapeau,
nez rouge
) sont mis de côté.
. Rite d'ouverture : signe de croix. . Accueil réciproque de tous, enfants
et adultes. Bonjour et bienvenue. . Enoncé du sujet de la parabole
: le pardon.
. Lecture : Evangile de Luc (15,1-32).
. Action : Equipement de fête en vue de l'entrée
en procession dans l'église.
.
Chant de fête : " Tu as voulu prendre notre chemin " G 131.
. La phrase à afficher : " Père, j'ai
péché contre le ciel et contre toi. "
. Le texte de la parabole, en 4 exemplaires, avec les répliques
surlignées (1 couleur par voix) pour une lecture
à 4 voix.
. Des éléments de déguisements et de
fête pour la procession.
e sa marche
à vers le désert, le peuple d'Israël,
à bout de courage, récrimina contre Dieu t
contre Moïse: "Pourquoi nous avir fait monter
d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir dansÉvangile
de Jésus-Christ selon saint Luc
(Le récitant:) Les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre
lui : " Cet homme fait bon accueil aux pécheurs
et il mange avec eux !" Alors Jésus leur dit
cette parabole :
Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son
père :
(le fils 1:) Père, donne-moi la part d'héritage
qui me revient.
(le récitant:) Et le père fit le partage
de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout
ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où
il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre
; Quand il eut tout dépensé, une grande famine
survint dans cette région, et il commença
à se trouver dans la misère. Il alla s'embaucher
chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder
les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec
les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui
donnait rien. Alors il réfléchit :
(le fils 1:) Tant d'ouvriers chez mon père
ont du pain en abondance, et moi, ici je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai
: Père, j'ai péché contre le ciel et
contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé
ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers.
(le récitant:) Il partit donc pour aller chez
son père. Comme il était encore loin, son
père l'aperçut et fut saisi de pitié
; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit :
(le fils 1:) Père, j'ai péché
contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être
appelé ton fils
(le récitant:) Mais le père dit à
ses domestiques :
(le père:) Vite, apportez le plus beau vêtement
pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales
aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons
et festoyons. Car mon fils que voilà était
mort et il est revenu à la vie ; il était
perdu, et il est retrouvé.
(le récitant:) Et ils commencèrent
la fête.
Le fils aîné était aux champs. À
son retour, quand il fut près de la maison, il entendit
la musique et les danses. Appelant un des domestiques, il
demanda ce qui se passait. Celui-ci répondit : C'est
ton frère qui est de retour. Et ton père a
tué le veau gras parcequ'il a vu revenir son fils
en bonne santé. Alors le fils aîné se
mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père,
qui était sorti, le suppliait. Mais il répliqua
:
(le fils aîné:) Il y a tant d'années
que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi
à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un
chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais quand ton fils
que voilà est arrivé, après avoir dépensé
ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau
gras !
(le récitant:) Le père répondit
:
(le père:) Toi, mon enfant, tu es toujours
avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton
frère que voilà était mort, et il est
revenu à la vie ; il était perdu, et il est
retrouvé.
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Parole
en plus
Pour
goûter utilement à la parabole de Jésus,
le fils perdu et retrouvé, on peut tenter de se mettre
à la place de chaque acteur de ce récit et
s'y reconnaître un peu !
D'abord le père qui a deux fils ; les parents d'aujourd'hui
le comprennent. L'aîné se trouve bien à
la maison, il a tout ce qu'il lui faut, confort, sécurité,
peu de frais, il retarde son émancipation. Alors
que les parents profitent de la présence de l'aîné,
ils s'inquiètent pour le plus jeune qui part à
l'aventure en les lâchant plus ou moins. Quelle joie
quand il donne de ses nouvelles ! ou quand il est de retour,
un peu penaud et contrit d'une vraie contrition, de ses
abus de liberté. Les parents effacent tout reproche,
ils le croyaient perdu, le voici de retour. C'est la fête,
image de l'abondance de la miséricorde de notre Père
des Cieux.
Ensuite le plus jeune, lui, beaucoup le comprennent parmi
la génération montante : envie de mener sa
vie, de découvrir d'autre pays, d'être indépendant,
d'avoir son chez soi, ou partir à l'aventure avec
parfois des risque fous. Mais ce n'est pas facile de réussir
sa vie du 1er coup. A cause d'un échec sentimental
ou autre. Alors on réfléchit, on rentre en
soi-même, on décide de revenir et demander
de l'aide avec attrition (contrition imparfaite), par peur
des reproches, puis avec sincère repentance et conscience
d'être aimé malgré tout.
Quant à l'aîné, on se met à sa
place : quand même ! nous qui avons tant fait avec
fidélité et générosité.
Quelle injustice ! de voir les autres dévoyés,
choisis et si bien accueillis avec musique et danses. Colère
et jalousie
Enfin, parmi les acteurs de la parabole n'oublions pas les
serviteurs qui font bien leur travail, plutôt dans
l'ombre. L'un d'eux se fait l'interprète et le messager
du père : Ton frère est arrivé, et
ton père a tué le veau gras, parce qu'il a
retrouvé ton frère (en bonne santé).
Tour à tour, par inconstance, ne sommes-nous pas
chacun de ces acteurs de la parabole ?
A l'image du père, d'une immense miséricorde.
A l'image du fils le plus jeune, capable de gâcher
la vie de famille et sociale, et en final capable de conversion.
A l'image de l'aîné, jaloux de son frère,
comme des pharisiens l'ont été du messie,
ce fils bien-aimé, Jésus.
A l'image des serviteurs, capable de bien faire notre travail,
d'être interprète et messager de Notre Père,
dans l'ombre ou sur le devant de la scène
Tous sont à imiter, en imaginant puisque la parabole
est un récit imaginaire, que le fils aîné
finisse par se corriger, par rentre en lui-même, et
participer de bon cur à la fête du frère
perdu et retrouvé.
Gémo
2019
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