Les
éléments du décor fixent l'attention des enfants dès
leur entrée. Ils facilitent, comme le fait aussi une musique, l'accueil,
les dispositions à participer et à comprendre. Aujourd'hui, un filet
de pêche est suspendu à proximité du livre de la Parole de
Dieu. Il accroche le regard en vue du récit de la pêche miraculeuse
(évangile).
l'appel
à suivre Jésus
C'est par un signe miraculeux, et non par une parole, que
Jésus appelle ses premiers disciples à le
suivre (évangile de Luc) ; à la différence
des autres évangiles où Jésus dit :
" Venez à ma suite " (Mt, Mc) ou "
Venez et voyez " (Jn).
Cette remarque aidera les enfants à
comprendre que les gestes de Jésus et non simplement sa parole, contiennent
des appels à le suivre aujourd'hui.
rencontre
et appel
La liturgie est une rencontre du Seigneur et un appel à
le suivre. Le moment de la communion rend particulièrement
sensible la rencontre et l'appel. Cette insistance est relevée
dans l'action proposée ci-dessous.
l'évangile selon saint Luc (5, 1-11)
La pêche
miraculeuse et l'appel des premiers disciples.
En accord avec le célébrant de l'Eucharistie,
à laquelle les enfants participent ensuite, il est
prévu que le nom des enfants qui communient, pour
signifier un appel personnel, soit dit : " Julien,
reçois le Corps du Christ - Amen ".
Chaque enfant reçoit pour cela une étiquette
à agrafer sur lui. Il y inscrit en grandes lettres de couleur, son prénom.
Les animateurs vérifient que le prénom soit bien lisible. L'étiquette
est agrafée sur l'épaule plutôt qu'à la boutonnière,
pour être vue de haut, sans être cachée par les bras tendus
pour le geste de communion. Les adultes présents font de même.
Ils ne sont pas des spectateurs de cette action. Le geste de communion, avec
les mains ouvertes l'une sur l'autre, avec le regard levé et la voix claire
(Amen !), est répété ensemble.
. Accueil.
. Chan : " Seigneur, tu nous appelles " A 1O8.
. Introduction : l'appel à suivre Jésus, un
geste, une parole.
. Lecture : Evangile de Luc 5, 1-11.
. Action : Etiquette avec prénom, placée sur
l'épaule.
. Chant à apprendre : " Jésus est le
chemin " (IEV 925)1.
1 Il Est Vivant. Avm. Maison de l'Emmanuel
. La phrase à afficher : " Jésus appelle
à le suivre. "
. Étiquettes avec des épingles pour tous (enfants
et adultes.)
cours de sa marche à vers le désert, le peuple d'Israël, à
bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi
nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le désert, oÉvangile
de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour, Jésus se trouvait
sur le bord du lac de Génésareth : la foule
se pressait autour de lui pour écouter la parole
de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du
lac ; les pêcheurs en étaient descendus et
lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des
barques qui appartenait à Simon, et lui demanda
de s'éloigner un peu du rivage ; Puis il s'assit
et, de la barque, il enseignait la foule. Quand il eut
fini de parler, il dit à Simon : " Avance
au large, et jetez les filets pour prendre du poisson
". Simon lui répondit : " Maître,
nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre
; mais sur ton ordre je vais jeter les filets ".
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité
de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils
firent signe à leurs compagnons de l'autre barque
de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent
les deux barques à tel point qu'elles enfonçaient.
À cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus,
en disant : " Seigneur, éloigne-toi de moi,
car je suis un homme pécheur ". L'effroi,
en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient
avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils
avaient prise ; et de même Jacques et Jean, fils
de Zébédée, ses compagnons. Jésus
dit à Simon : " Sois sans crainte, désormais
ce sont des hommes que tu prendras ". Alors ils ramenèrent
les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
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Parole
en plus
On
remarquera un caractère commun à 3 personnages
principaux des textes de ce dimanche : l'indignité,
la conscience de leur indignité quand ils se voient
en présence du Dieu qui les appelle. Isaïe,
Paul de Tarse, Simon.
-Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un
homme aux lèvres impures ; et mes yeux ont vu le
Seigneur de l'univers (Isaïe, 1ère lecture).
-Je ne suis pas digne d'être appelé Apôtre,
puisque j'ai persécuté l'Eglise de Dieu
(Paul, 2ème lecture).
-Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur
(Simon, évangile).
A ceci fait écho la réaction bien connue
du centurion, qui devient la nôtre quand nous sommes
'invités au repas du Seigneur' : Je ne suis pas
digne de te recevoir
Ou encore ce flash de l'actualité plus récente
où François, le pape, bousculant le protocole
dans une célébration à Saint-Pierre
de Rome, va s'agenouiller dans un confessionnal.
La parole de Dieu paraît même subversive dans
son choix de prophète, d'apôtre, et de guide
des croyants ; alors qu'on les voudrait parfaits, les
voici présentés au pire de l'indignité
malgré tout comme des figures exemplaires. A tel
point, diront les esprits retors, qu'il faudrait s'efforcer
d'être mieux pécheur, plutôt que dépenser
son énergie à être mieux parfait
!
Mais à y regarder de plus près, on voit
que la véritable contrition du pécheur vient
de la rencontre avec le Dieu vivant. Pour Isaïe,
la purification vient du charbon brûlant reçu
d'en haut, du Dieu de l'univers qui lui touche les lèvres
; sa faute n'est pas enlevée par la seule honte
d'être pécheur. Pour Paul, c'est la vision,
l'apparition de Jésus sur la route de Damas, qui
le retourne complètement ; de persécuteur,
il devient apôtre. Pour Simon-Pierre, sur le lac,
c'est la vue de Jésus qui réalise des merveilles
(la pêche miraculeuse) qui le rend apôtre.
C'est donc le regard porté vers le Seigneur qui
convertit, et non le regard porté sur soi, pourtant
nécessaire mais pas suffisant dans la démarche
dans la démarche de conversion ; nécessaire
mais secondaire.
La distinction est ainsi faite dans le sacrement de pénitence,
la confession, entre ce qu'on appelle l'attrition - une
contrition imparfaite due au regard porté sur soi,
pécheur, de peur d'être puni - et la contrition
parfaite due au regard porté vers le Dieu-Amour,
le Miséricordieux, qui fait fondre le pécheur
dans les larmes et le remords en lui disant : Sois sans
crainte, je t'appelle et je t'envoie
Dans un 1er temps, qu'il faut dépasser, on se dit
: Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur.
Dans un 2ème temps, saisi par cette présence
amoureuse, divine, on se livre à la joie d'être
pardonné, purifié, aimé, réconcilié,
envoyé.
En conclusion qu'on retiendra : c'est la grâce qui
est offerte à Isaïe, à Paul, Simon-Pierre
et les autres ; à tout homme de bonne volonté,
aux pénitents sincères.
Gémo
'y
a ni pain ni eau? Nous sommes dégoûtés de cette nourrSeigneur
envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup
en moururent dans le peuple d'Israël. Le peuple vint vers Moïse et lui
dit: "Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur
et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu'il éloigne
de nous les serpents." Moïse intercéda pour le peuple, et le
Seigneur dit à Moïse: "Fais-toi un serpent, et dresse-le au sommet
d'un mât: tous ceux qui auront été mordus, qu'ils le regardent,
et ils vivront!" Moïse fit un serpent de bronze et le dressau sommet
d'un mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu'il regardait
vers le serpent de bronze, il conservait
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