
La
chance d'une petite communauté qui célèbre
est de pouvoir échanger, se parler. La liturgie porte
des fruits pour la sanctification des fidèles, dans
la mesure où leurs vies, avec joies et difficultés
quotidiennes, avec événements familiaux et
sociaux, n'en sont pas exclues.
Aujourd'hui, on prend le temps de se donner des nouvelles
: quels événements marquants, cette semaine
? Quelles rencontres ? Un tel est-il malade ? Comment ça
se passe à l'école ? A la maison, y a-t-il
une bonne entente ? Etc.
le
bonheur
La 1ère lecture (Jérémie) et le psaume
donnent une image de l'homme heureux, adaptée aux
pays chauds : il est comme un arbre planté près
d'un ruisseau, il ne craint pas la chaleur, la sécheresse,
son feuillage reste vert, il porte du fruit.
Même si l'on est en hiver, la comparaison de l'arbre
peut être développée avec les enfants
à propos du bonheur. La phrase affichée fait
mémoriser l'image : " Comme un arbre planté
près d'un ruisseau " (ps.1). Le bonheur que
la Parole de Dieu promet est celui des Béatitudes
(évangile).
la
résurrection fêtée
La résurrection de Jésus est célébrée
tous les dimanches de l'année, comme autant de reflets
du dimanche de la Résurrection : Pâques.
Comme elle fut la joie des apôtres et premiers disciples,
la présence du ressuscité est la joie des
croyants qui se rassemblent. Une liturgie de la messe bien
menée fait transparaître cette joie : la résurrection
de Jésus le Christ est le bonheur des croyants ;
On peut le faire remarquer aux enfants et leur demander
s'ils y croient (cf. 2ème lecture : st Paul).
l'évangile selon saint Luc (6,17
26)
Béatitudes et malédictions. Les Béatitudes
du discours sur la montagne (st Matthieu) sont plus connues
et enseignées au catéchisme. Cependant, ce
texte est lu intégralement avec un bref commentaire
à partir des questions des enfants.
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Un échange est introduit sur le sujet du bonheur
vécu par les enfants. Sans l'idéaliser, il
est toujours mêlé aux expériences douloureuses.
Par exemple, le bonheur de guérir d'une maladie,
de se réconcilier après une bagarre, d'avoir
su renoncer à se venger, de réussir après
un échec (à l'école ou en sport). Ainsi,
ces questions peuvent aider à s'exprimer : Qui a
eu le bonheur de guérir ? Raconte. Qui a eu le bonheur
de se réconcilier ? Raconte. Etc.
L'échange se poursuit sur le bonheur de croire :
Qui a ressenti du bonheur de croire en Dieu ? Raconte. Y
a-t-il une phrase de la parole de Dieu qui te rend heureux
? Laquelle?
Pour conclure l'animateur fait lire le psaume 1.

. Accueil et dialogue initial : Des nouvelles à se
donner, de la semaine, les uns des autres.
. Alléluia : Acclamation chantée avant l'évangile,
qui rappelle la joie de la résurrection au coeur
de chaque dimanche.
. Lecture : Evangile de Luc (6,17
26). Bref commentaire
- questions des enfants.
. Action : Echange sur le bonheur.
. En final, lecture du psaume 1.

. La phrase à afficher : " Comme un arbre planté
près d'un ruisseau
"
cours de sa
marche à vers le désert, le peuple d'Israël,
à bout de courage, récrimina contre Dieu et
contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter
d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le désert, oÉvangile
de Jésus Christ selon saint Luc
Jésus descendit de la montagne
avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et
une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem,
et du littoral de Tyr et de Sidon.
Regardant alors ses disciples, Jésus dit : "
Heureux, vous les pauvres : le Royaume de Dieu est à
vous ! Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez
rassasiés! Heureux, vous qui pleurez maintenant :
vous rirez ! Heureux êtes-vous quand les hommes vous
haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et
rejettent votre nom comme méprisable, à cause
du Fils de l'homme. Ce jour-là, soyez heureux et
sautez de joie, car votre récompense est grande dans
le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient
les prophètes.
Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation
! Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous
aurez faim ! Malheureux, vous qui riez maintenant : vous
serez dans le deuil et vous pleurerez. Malheureux êtes-vous
quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est ainsi
que leurs pères traitaient les faux prophètes
".
Psaume 1 :
Heureux
est l'homme
Qui n'entre pas dans les vues des méchants,
Qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
Mais se plaît dans la loi du Seigneur
Et murmure sa loi jour et nuit.
Il
est comme un arbre
Planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt,
tout ce qu'il entreprend réussira.
Tel
n'est pas le sort des méchants.
Ils sont comme la paille balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole en plus
Le
bonheur et le malheur nous appartiennent alors que le plus
souvent on croit que Dieu le distribue à sa guise,
avec des inégalités choquantes à nos
yeux.
Heureux ou malheureux, il dépend de nous de l'être,
avec ce qu'on a, avec ce qu'on est. Le choix du bonheur
ou du malheur est notre affaire. L'évangile de Luc
semble nous mettre en face de cette responsabilité
qui est individuelle et collective.
Ce qui rejoint curieusement l'actualité où
l'on prend conscience que l'avenir de la vie sur notre planète,
du bonheur sur terre, dépend de chacun et de tous.
Exemple : si l'on détruit les abeilles avec des insecticides
mortifères, les malheurs en cascades sont prévisibles
pour la vie qui risque de disparaître
La mise en garde est sévère dans l'évangile
de Luc, plus qu'en saint Matthieu avec ses seules béatitudes,
puisque ici, entre Heureux ou Malheureux il faut choisir.
Choisir son camp.
Le chemin pour y arriver à ce bonheur désiré
par tous et pour tous s'éclaire par la vie de Jésus.
Il a choisi d'être pauvre alors qu'il avait le pouvoir
de changer les pierres en pain (et l'eau en vin). Il a choisi
d'avoir faim plutôt que de manquer à sa mission
- sa famille lui reproche de sauter des repas. Ses proches
croient même qu'il a perdu la tête en pareil
cas.
Il pleure sur Jérusalem devant le désastre
annoncé de sa ruine par rejet du message divin de
paix et d'amour. Par contre on ne le voit jamais rire de
ce rire facile et superficiel qui est pervers quand on se
moque des autres.
Jésus a été haï, repoussé,
insulté jusque sur sa croix, préférant
la souffrance aux honneurs et l'effacement d'un Fils d'homme
plutôt qu'une gloire triomphante de conquérant.
Jésus a renoncé aux moyens des riches pour
conquérir les curs ; il a renoncé à
faire passer en force son message. Il a choisi l'humilité
de serviteur et la pauvreté du souffrant pour pardonner,
guérir et sauver.
Le vrai bonheur est là, selon l'évangile,
où l'on est heureux, où l'on saute de joie,
où la récompense est grande. Une vraie 'résurrection'
pour lui le premier ressuscité, et promise à
tous.
Pour nous chrétiens il n'y a pas d'autre chemin possible
de bonheur à construire que celui de Jésus,
chemin à prendre à sa suite, avec ses paroles
et ses gestes comme seul bagage.
Nous sommes relancés avec l'Eglise sur ce chemin,
à chaque eucharistie célébrée.
Gémo
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