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Le
départ de Jésus, que ses disciples ne voient
plus en chair et en os, peut être signifié
symboliquement en recouvrant une icône du Christ,
ou une autre représentation sculptée ou peinte,
avec un tissu. Ce geste de recouvrir se fera au début
de la liturgie pour rappeler qu'à l'Ascension Jésus
a disparu au regard des disciples.
 Jésus,
à la droite de Dieu
Ce dernier dimanche de Pâques est marqué, après
l'Ascension, par le témoignage de disciples de Jésus.
Celui d'Etienne, premier martyr d'après les Actes
des Apôtres (1ère lecture). Celui de saint
Jean qui fait parler Jésus dans l'Apocalypse (2ème
lecture) : " Je suis l'alpha et l'oméga, le
premier et le dernier, le commencement et la fin. "
Celui des disciples, enfin, dont l'unité reflète
celle qui est en Dieu, entre Jésus et son Père
(évangile). Témoigner, c'est parler de Dieu
en donnant quelque chose de soi, une parole, un acte, et
pour un martyr, sa vie.
La phrase affichée est une parole d'Etienne (1ère
lecture) : " Seigneur ne leur compte pas ce péché.
" Elle sera utilisée dans l'action ci-dessous.
 la
prière
Elle peut être prière de confiance, comme celle
d'Étienne (Seigneur Jésus, reçois mon
esprit), ou prière d'attente (Viens, Seigneur Jésus
! cf. l'Apocalypse), ou encore prière de demande
comme celle de Jésus pour l'unité des disciples
(évangile).
les
Actes des Apôtres (7, 55-60)
La lapidation d'Etienne.
La lapidation d'Étienne est mise en scène
de la manière suivante :
Une silhouette de personnage, découpée, sur
laquelle le nom d'Etienne est inscrit, est placée
sur le sol. Chaque enfant reçoit un morceau de papier
sur lequel il inscrit un mot porteur de mort, au choix,
ou à son idée. Par exemple : haine, violence,
vengeance, mensonge, jalousie, guerre, accident, méchanceté,
etc. Puis en cercle, autour de la silhouette d'Etienne,
chacun vient jeter son papier froissé en boule, comme
une pierre pour lapider Etienne. Ce geste est fait après
avoir dit tout haut, chacun à son tour, le mot inscrit
sur son papier.
En final, la phrase d'Etienne " Seigneur, ne leur compte
pas ce péché " est déposée
sur la silhouette et l'animateur souligne l'analogie avec
la parole de Jésus en croix : " Père,
pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. "
L'animateur donne un sens à cette
action : nos péchés sont comme des pierres qui font souffrir les
autres et, à travers eux, Jésus le Christ.
.Accueil et signe de croix.
. Introduction sur les 3 formes de prière
(présentes dans la messe).
. Lecture : Actes des Apôtres, 7, 55-60
.
Action : mise en scène de la lapidation d'Etienne.
. Chant pénitentiel : par exemple " Changez
vos cœurs " G I6O.
. La phrase à afficher : " Seigneur, ne leur
compte pas ce péché " (détachable
pour l'action).
. Des morceaux de papier, assez grands ;
froissés, ils forment une boule. Un par enfant.
. Une silhouette de
personnage (Etienne), découpée.
urs de sa marche à
vers le désert, le peuple d'Israël, à
bout de courage, récrimina contre Dieu et contre
Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte
? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le désert, oLecture
du livre des Actes des Apôtres
En
ces jours-là, Etienne était en face de ses
accusateurs. Rempli de l'Esprit Saint, il fixait le ciel
du regard ; il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout
à la droite de Dieu. Il déclara : " Voici
que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l'homme
debout à la droite de Dieu. " Alors ils poussèrent
de grands cris et se bouchèrent les oreilles. Tous
ensemble ils se précipitèrent sur lui, l'entraînèrent
hors de la ville et se mirent à le lapider. Les témoins
avaient déposé leurs vêtements aux pieds
d'un jeune homme appelé Saul. Étienne, pendant
qu'on le lapidait, priait ainsi : " Seigneur Jésus,
reçois mon esprit. " Puis il se mettant à
genoux, il s'écria d'une voix forte : " Seigneur,
ne leur compte pas ce péché. " Et, après
cette parole, il s'endormit dans la mort.
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oParole
en plus
L'événement
de l'ascension de Jésus, selon le Nouveau Testament
faisait comprendre (cf. la fête de l'Ascension) l'importance
ultime de la résurrection de Jésus dans la
foi chrétienne, énoncée dans le credo,
cette résurrection qui rétablit l'homme humilié
dans sa dignité de vivant.
Aujourd'hui les textes préludent à l'événement
de la Pentecôte, au don de l'Esprit Saint, Esprit
d'amour. Ils préludent au début de l'Eglise
où il faut bien s'organiser avec l'absence ressentie
du maître ; comme dans un groupe que son fondateur
a quitté. Chacun a son rôle à jouer.
Pierre dirige et son équipe d'apôtres a besoin
d'être complétée par l'élection
d'un nouveau, un 12ème, Matthias, qui remplacera
Judas.
Dans le récit des actes des apôtres on se croirait
presque au théâtre où l'acteur revêt
toute la personnalité de son personnage, de son rôle,
tout en restant lui-même intègre et différent.
Ainsi Judas, qui a le rôle peu enviable de traître
- Comment Dieu-Amour pourrait-il prédestiner un homme
à ce rôle maudit ? La même question se
pose quand la liturgie nous dit curieusement (l'avez-vous
remarqué ?) que Dieu a voulu la mort du fils unique,
le Bien-aimé. Chacun joue donc un rôle dans
le théâtre du mystère de notre salut
- un rôle distinct de ce qu'il est vraiment -
Saint Jean donne la clef de ce procédé : Tout
arrive pour que l'Ecriture s'accomplisse. Il fallait que…
Ce qui permet de faire échapper Judas à sa
condition de traître, et de supposer que la miséricorde
divine le sauve en final.
La nouvelle traduction de la Bible pour la Liturgie va dans
ce sens en ne portant aucun jugement ni condamnation sur
Judas et son vilain rôle de traître et de suicidé
; dans les Actes des Apôtres il est dit que Matthias,
par son élection, prend la place que Judas a désertée
en allant à la place qui est désormais la
sienne. Tout semble pardonné dans ce récit.
Autre chose importante dans ce temps entre Ascension et
Pentecôte, qui prélude à l'Eglise naissante,
c'est la part de l'Esprit Saint invoqué pour intervenir
dans le choix de Matthias, le remplaçant de Judas
: " Toi Seigneur, qui connais tous les cœurs,
désigne lequel des deux, Justus ou Matthias, tu as
choisi. " Pourtant la procédure du suffrage
est bien terrestre, humaine : le tirage au sort, mais l'Esprit
de Dieu y est inclus ouvertement, sans mystère.
Voici un modèle de prière à retenir
pour les croyants : Toi Seigneur, qui connais tous les cœurs,
fais-nous signe, dans les affaires que nous avons à
régler sur notre terre (pour que ton Royaume d'amour
s'y installe).
La diversité des dons et des rôles dans l'Eglise
est très grande. Chaque membre du corps a son rôle
à jouer. Aucun ne peut rester dans l'oisiveté
sans mettre en péril le corps entier. Et le sang
qui irrigue ce corps et qui en fait l'unité c'est
l'amour de Dieu. Dieu est Amour.
Gémo
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