Reprenant
l'idée (cf. dimanche dernier) de se donner des nouvelles
les uns des autres et de la semaine écoulée,
l'animateur introduit à nouveau la liturgie par ce
partage, toujours important, qui donne sens au coutumier
et banal : " comment ça va ? - ça va,
et vous ? "
comme
votre Père !
" Soyez miséricordieux comme votre Père
(des cieux) " dit l'évangile de Luc, en développant
les nombreuses exigences, à l'extrême, de la
Parole de Dieu : " Aimez vos ennemis ; à celui
qui te frappe sur une joue, présente l'autre
Donne à qui te demande. Ne réclame pas à
celui qui te vole
Faites du bien et prêtez sans
rien espérer en retour
Ne jugez pas. Ne condamnez
pas ".
Toutes ces paroles sont à classer " impossibles
", si l'on ne se réfère à la manière
dont Jésus lui-même les a pratiquées.
Il donne la juste mesure sans laquelle on ne peut adhérer
: Jésus a aimé ses ennemis en tentant de les
convaincre, en essayant de les sauver, sans rentrer dans
le jeu de leur violence, sans faire de concession sur la
vérité de son message. Il les a aimés
sans leur faire de cadeau.
La phrase affichée : " Prêtez sans rien
espérer en retour ".
Au
nom du Père
Tout ce que l'on fait en liturgie est au nom du Père.
En soulignant la valeur de ces paroles du signe de croix
fait au début de la messe, l'animateur ajoute que
se rassembler au nom du Père, engage ensuite à
être, un maximum, comme Lui, à son image.
l'évangile selon saint Luc (6, 27-38)
Sans présumer des réponses, la question est
posée aux enfants, en guise de commentaire : "
Cela vous paraît-il possible, tout ce que dit Jésus
? "
Bâtir une bande dessinée
L'action sélectionne une des nombreuses idées
de l'évangile : " Prêtez sans rien espérer
en retour ". Elle est une expression du don désintéressé
de soi, à laquelle les enfants sont confrontés
: prêter ou ne pas prêter, prêter à
un non-prêteur. Il y a aussi en jeu, la question de
l'honnêteté : rendre ou ne pas rendre, prendre
soin ou pas de ce qui est prêté.
Chacun est invité à dessiner une scène
où la question de prêter ou de ne pas prêter
s'est posée. Des bulles permettent de formuler les
réactions contradictoires, celle de l'enfant, celle
des parents, celle du copain.
Une sorte de bande dessinée est ainsi constituée
de tous les dessins, et collée sur un support. Elle
est affichée.
En conclusion, l'animateur peut relire la finale de l'évangile
qui, malgré tout, est gratifiante (Donnez et vous
recevrez !), à partir de " Soyez miséricordieux
comme votre Père
"
. Accueil et dialogue initial sur la semaine écoulée
+ nouvelles des uns et des autres.
. Signe de croix, introduit en soulignant la parole "
Au nom du Père
"
. Lecture : Evangile de Luc 6,27-38. L'attention des enfants
est mise en éveil par la question : les paroles de
Jésus que vous allez entendre vous paraissent-elles
possibles à réaliser ? "
. Action : Bande dessinée " Prêtez sans
rien espérer en retour ".
. Reprise en lecture de la finale de l'évangile :
" Soyez miséricordieux
"
. Prévoir des morceaux de papier et de quoi écrire
pour la bande dessinée.
. La phrase à afficher : " Prêtez sans
rien espérer en retour ".
cours de sa
marche à vers le désert, le peuple d'Israël,
à bout de courage, récrimina contre Dieu et
contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter
d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir
dans le désert, oÉvangile
de Jésus Christ selon saint Luc
Jésus déclarait à
la foule : " Je vous le dis, à vous qui m'écoutez
: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous
haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous
maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À
celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre.
A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta
tunique. Donne à qui te demande, et ne réclame
pas à celui qui te vole. Ce que vous voulez que les
autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous
aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous
attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui
les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous
en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même
les pécheurs en font autant. Si vous prêtez
quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle
reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs
prêtent aux pécheurs pour qu'on leur rende
l'équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites
du bien et prêtez sans rien espérer en retour.
Alors votre récompense sera grande, et vous serez
les fils du Dieu Très-Haut, car il est bon, lui,
pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est
miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas
jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez et vous serez pardonnés. Donnez, et vous
recevrez une mesure bien pleine, tassée, secouée,
débordante, qui sera versée dans votre tablier
; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira
aussi pour vous ".
"Copyright
AELF - Tous droits réservés"
Parole
en plus
Le
don désintéressé de soi pourrait bien
être l'enseignement des textes de ce dimanche. Avec
comme application concrète une leçon de comportement
moral vis-à-vis de l'adversaire, du rival, de l'ennemi.
David épargne Saül - son rival mis à
sa merci par le Seigneur lui-même.
L'homme spirituel, selon saint Paul, bien que supérieur
à l'homme pétri d'argile ne le méprise
ni le condamne pas, mais le sauve.
Le Christ qui est du ciel élèvent l'homme
terrestre à son image.
Soyez miséricordieux comme votre Père des
Cieux est miséricordieux.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez
pour ceux qui vous calomnient.
Tout ceci se décline sous le titre du Don désintéressé
de soi. Une valeur sûre des évangiles, une
bonne nouvelle de la parole de Dieu qui peut remettre l'humanité
à l'endroit. On admire ceux qui sont capables de
cela et au plus haut niveau Jésus crucifié
priant son Père des Cieux : Père, pardonne-leur,
ils ne savent pas ce qu'ils font.
Avec quand même cette petite concession finale au
désintéressement de soi : Demandez et l'on
vous donnera ; la mesure dont vous vous servez pour les
autres servira pour vous.
'Aimez ses ennemis' nécessite le complément
'Souhaitez-leur du bien', qu'ils reviennent à la
raison s'ils ont tort, qu'ils se convertissent s'ils sont
pêcheurs, qu'ils relèvent la tête s'ils
sont vaincus ; comme dans un combat sportif où le
vainqueur vient serre la main à son adversaire vaincu.
Le don désintéressé de soi exige de
renoncer à l'hommage public, à la reconnaissance
; renoncer, comme le dit la formule familière, à
ce qu'on vous renvoie l'ascenseur.
L'homme spirituel de saint Paul est capable de ce don désintéressé
de soi, c'est une richesse à pratiquer dans tous
les domaines, sans laquelle tout devient débat insurmontable,
conflit sans fin, le Brexit, le Grand Débat, la vie
sociale, les relations familiales.
A chacun d'examiner son aptitude personnelle au don désintéressé
de soi, qui fait que l'on est fidèle chrétien.
Gémo
2019
|
|