La
fête de l'Ascension a lieu 40 jours après Pâques.
Ce chiffre symbolique qui a marqué l'épreuve
du désert, le chemin vers Pâques, est aussi
celui du temps de la foi grandissante grâce, pour
les disciples, aux apparitions du Ressuscité "
jusqu'au jour où il fût enlevé au ciel
" (1ère lecture).
le
départ de Jésus
Après les dernières consignes : "Demeurez
dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus
d'une puissance venue d'en haut" (évangile),
les disciples passent de la tristesse que Jésus leur
reprochait encore récemment ( "Si vous m'aimiez
vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père"
- Jean 14), à la joie que leur donne la promesse
de cette force d'en haut, l'Esprit Saint qui vient du Père.
Ils ne se sentent pas seuls et bénissent Dieu.
La phrase affichée : " Remplis de joie, les
disciples bénissaient Dieu. "
l'action
de grâces
Le rassemblement de la messe est une action de grâces,
une " Eucharistie " pour les chrétiens.
Le sens de ce mot est rappelé aux enfants. Comme
les disciples remplis de joie, bénissaient Dieu dans
le Temple, les chrétiens se rassemblent à
l'église pour rendre grâce, pour l'Eucharistie.
Au coeur de la messe, la prière eucharistique est
le sommet de cette expression de louange, de bénédiction
; sommet résumé dans sa doxologie : "
Par Lui (le Christ), avec Lui et en Lui, à toi Dieu
le Père tout puissant, dans l'unité du Saint
Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles
des siècles. AMEN ".
l'évangile
selon saint Luc (24, 46-53)
A Béthanie Jésus bénit ses disciples
et se sépare d'eux. Il est " emporté
au ciel. "
L'idée de force, de puissance, a des résonances
précises dans notre langage. Parfois liée
à la beauté : force d'un torrent, puissance
d'une voiture, exploit d'un superman ; on dit aussi, par
métaphore, la force d'un dessin, d'un poème.
Mais aussi cette idée de force est liée aux
catastrophes : la force dévastatrice d'une avalanche,
la force d'une armée en guerre, la force du mal.
Un classement est donc fait visuellement à partir
de ces exemples et d'autres qu'on peut trouver, sur une
grande feuille, avec d'un côté une colonne
force-beauté et de l'autre, une colonne force-catastrophe.
Les mots clefs des exemples sont seuls inscrits dans ce
classement : torrent, voiture, superman, avalanche, etc.
Puis l'animateur conclut, dans un dialogue avec les enfants,
que la force d'en haut, celle de l'Esprit Saint, ne peut-être classée
ni dans une colonne ni dans l'autre ; une troisième colonne est nécessaire
ou plutôt une colombe en papier qui vient recouvrir, en partie, les deux
colonnes. Sur celle-ci, on inscrit ce qu'est la force promise de l'Esprit Saint
: force d'amour, force de témoigner sans avoir peur, force devant l'épreuve
(la persécution), force de Dieu au coeur de l'homme.
. Accueil et rappel que la messe est une action de grâces : l'Eucharistie.
. Phrase affichée, lue par un enfant : " Remplis
de joie, les disciples bénissaient Dieu ".
. Lecture : évangile de Luc (24, 46-53)
. Chant : " Que tes œuvres sont belles "
A 219.
. Invitation à bien chanter le AMEN à la fin
de la prière eucharistique (Par lui, avec lui, et
en lui… AMEN).
. La phrase à afficher : " Remplis de joie,
les disciples bénissaient Dieu. "
. Une grande feuille, divisée en deux colonnes plus une
colombe de papier (cf. action).
urs de sa marche à vers le désert,
le peuple d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu
et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ?
Etait-ce pour nous faire mourir dans le
désert, oÉvangile de Jésus
Christ selon saint Luc
En
ce temps-là, Jésus ressuscité, apparaissant
à ses disciples, leur dit : " Il est écrit
que le Christ souffrirait, qu'il ressusciterait d'entre
les morts le troisième jour, et que la conversion
serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés,
à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
A vous d'en être les témoins. Et moi, je vais
envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant
à vous, demeurez dans la ville jusqu'à ce
que vous soyez revêtus d'une puissance venue d'en
haut. "
Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie
; et, levant les mains, il les bénit. Or tandis qu'il
les bénissait, il se sépara d'eux et il était
emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant
lui, puis ils retournèrent à Jérusalem,
en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le
Temple à bénir Dieu.
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Évangile
de Jésus Christ selon saint Luc
Alors
que Jésus se retire physiquement de la vue des apôtres
et disciples, après 40 jours où il leur est
apparu en son corps de ressuscité, il serait intéressant
de souligner un aspect de la résurrection, de grande
valeur pour notre humanité : l'homme Jésus,
humilié dans sa souffrance et sa mort sur la croix,
est rétabli dans tout sa dignité de vivant
au matin de Pâques.
Au lieu de s'attarder à des objections de curiosité
inutile - Comment peut-il se faire qu'un mort ressuscite
?... - qui fait que beaucoup de fidèles ne croient
pas à la résurrection, on examine plutôt
le fait et l'intérêt que l'homme humilié
retrouve sa dignité dans le mystère pascal.
Cela nous concerne tous, tout homme étant un jour
ou l'autre humilié par les épreuves de la
vie, y compris par cet échec irréfragable
de la mort (aucune volonté ne peut s'y opposer),
qu'elle soit naturelle, ou injuste, violente, chacun cherchant
pour soi, et mieux pour les autres, à combattre pour
préserver sa dignité, pour la gagner, la retrouver
si par malheur elle est perdue ou diminuée.
La liste est longue des humiliations humaines. La maladie
est une humiliation. L'handicap physique ou mental est une
humiliation. La vieillesse, dans ses forces perdues, est
une humiliation. Le chômage est une humiliation. Le
divorce, dans la fidélité des amours promis,
est une humiliation. Toutes les formes d'esclavage, d'injustice,
sont une humiliation pour l'homme qui cherche à vivre
dignement.
C'est pourquoi la foi en la résurrection a une si
haute importance. Dans le corps du ressuscité toute
l'humanité blessée, défigurée,
humiliée, retrouve sa dignité, et parvient,
en espérance, comme le dit saint Paul, à la
stature du Christ dans sa plénitude, à l'état
de l'Homme parfait (cf. Ephésiens 4).
Tous les efforts d'aujourd'hui pour respecter la dignité
du prochain, tous les efforts pour éviter l'humiliation
des vaincus et le mépris des adversaires, tous les
efforts pour se respecter soi-même, vont dans le sens
de la résurrection à venir, la résurrection
des morts selon le Credo.
Jésus ne s'est pas présenté, entre
Pâques et son ascension, en vainqueur conquérant.
Il ne s'est montré qu'à ses fidèles
dans des apparitions de ressuscité, sans imposer
sa présence aux autorités civiles et religieuses
qui l'avaient condamné. Il n'y a pas d'arrogance
dans sa victoire de ressuscité. L'histoire n'est
pas pour autant effacée, la marque des clous, de
son flan transpercé, de la couronne d'épines,
de la flagellation, reste visible. Mais sa dignité
de Fils de l'homme est restaurée ; elle indique le
chemin à suivre. Humblement, il a confiance en l'homme,
puisqu'il s'en va ! Son ascension marque aussi sa dignité
de Fils de Dieu, sa 'gloire', jusque là restée
en partie cachée, puisque désormais, selon
la formule, il est assis à la droite du Père.
Gémo
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