La
fête de la Pentecôte est un grand moment de la vie de l'Église,
puisque sa naissance y est célébrée. Désormais les
disciples de Jésus se sentent responsables de la bonne nouvelle du Salut
pour l'annoncer à tous les peuples. La liturgie exprime la joie des
baptisés de se savoir remplis de l'Esprit Saint et conscients de la confiance
que le Christ fait à son Eglise. Le nombre, peut-être réduit,
des enfants présents, en raison de ce traditionnel week-end de printemps
où l'on circule beaucoup, nécessite d'adapter cette proposition. Dans
le décor, la couleur liturgique rouge domine, avec des fleurs et un tissu
sous le lectionnaire.
Remplis
de l'Esprit Saint Le récit des Actes des Apôtres
(1ère lecture) rend très sensible et imagée la venue de l'Esprit
Saint. Du bruit, du vent, du feu, puis les merveilles de Dieu sont proclamées;
alors que l'évangile de Jean intériorise l'annonce de cet événement. Pour
les enfants, actualiser la Pentecôte c'est peut-être découvrir
que, par le baptême, eux aussi sont remplis de l'Esprit Saint et qu'avec
lui il est possible, comme pour les apôtres, de faire de grandes choses,
à moins de l'étouffer en soi.
La phrase affichée : " Remplis de l'Esprit Saint,
les apôtres proclament les merveilles de Dieu. "
l'appel
à l'Esprit Saint dans la prière de la messe.
Ce qui se fait d'étonnant,
de merveilleux : renouveler ce que Jésus a dit avec
du pain et du vin, "Ceci est mon Corps... ceci est
mon Sang", est le fruit de la puissance de l'Esprit
Saint, à qui l'Église fait appel. Cette prière
s'appelle " épiclèse. " Il y a l'épiclèse
sur le pain et le vin, et l'épiclèse sur les
fidèles, prière adressée à Dieu,
pour " qu'ils deviennent par la force de l'Esprit,
le corps de ton fils ressuscité... " (prière
eucharistique pour la réconciliation 1).
les
Actes des Apôtres (2, 1-11)
Le récit de la 1ère
Pentecôte.
Un jeu d'accompagnement sonore et visuel est
préparé pour la lecture du récit de la Pentecôte: De
grandes langues de feu ont été dessinées dans des feuilles
de papier cartonné (au plus simple, on choisit des chemises de dossier,
ouvertes, 48/33 cm). En les faisant onduler plus ou moins rapidement avec la main,
le bruit du vent peut-être simulé, avec des à-coups pour une
bourrasque et un mouvement régulier pour le souffle continu. Un essai préalable,
par l'animateur, est nécessaire pour expérimenter le papier qui
convient le mieux. Sur chaque langue de feu les enfants écrivent un
des noms donnés à l'Esprit Saint dans le Nouveau Testament. Par
exemple : Force d'en haut, l'Esprit de Dieu, l'Esprit du Christ, le Défenseur,
l'Esprit de vérité, l'Esprit d'amour, etc. Ces noms sont affichés
pour qu'ils puissent être choisis. Quand ce jeu d'accompagnement est
prêt, l'animateur fait signe aux enfants pour moduler le bruitage : main
levée pour les bourrasques de vent, main baissée pour le souffle
continu. Il a prévu, avec le lecteur, les arrêts nécessaires
pour une bonne coordination de la lecture et du bruitage.
. Accueil et présentation de la fête de la Pentecôte.
. Chant de joie : " Au coeur de ce monde " A 238
ou un autre.
. Action
: récit de la Pentecôte brièvement raconté. Préparation
de l'accompagnement sonore et visuel de la lecture et essai.
. Lecture : Actes des Apôtres (2, 1-11).
. Les enfants participent avec leurs langues de feu. .
En final l'animateur cite la prière de l'épiclèse si possible
celle de l'Eucharistie qui suit (en s'informant auprès du célébrant).
. La phrase à afficher : " Remplis de l'Esprit
Saint, les apôtres proclament les merveilles de Dieu.
"
. Affichage des noms donnés
à l'Esprit Saint. . Prévoir des feuilles de papier cartonné,
une par enfant, avec le dessin d'une langue de feu.
urs de sa marche à vers le désert,
le peuple d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu
et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ?
Etait-ce pour nous faire mourir dans le
désert, oLecture du livre des
Actes des Apôtres
Quand arriva la Pentecôte (le
cinquantième jour après Pâques, ils
se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain vint
du ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup
de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut
remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de
feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun
d'eux. Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun
s'exprimait selon le don de l'Esprit.
Or, il y avait, séjournant à Jérusalem,
des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont
sous le ciel. Lorsque les gens entendirent le bruit, ils
se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans
la stupéfaction, parce que chacun les entendait parler
sa propre langue. Déconcertés, émerveillés,
ils disaient : " Ces hommes qui parlent ne sont-ils
pas tous des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun
de nous les entende dans sa langue maternelle ? Parthes,
Mèdes et Elamites, habitants de la Mésopotamie,
de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer
Noire, de la province d'Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie,
de l'Égypte et de la Libye proche de Cyrène,
Romains résidant ici, Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes, tous, nous les entendons proclamer
dans nos langues les merveilles de Dieu.
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Parole
en plus
En
quittant le temps pascal l'Eglise célèbre
le premier tournant décisif de son histoire. A ses
débuts avec les apôtres elle était plutôt
méfiante et peureuse dès le départ
physique de son maître enseignant. Désormais,
avec l'événement de la Pentecôte, les
disciples ne seront plus à la remorque de Jésus
: ils auront en pleine responsabilité la charge de
parler de Dieu et de ses merveilles.
Comme le montre le récit de saint Luc (Actes des
Apôtres) cela se fait sans arrogance, à l'inverse
souvent de ceux qui reçoivent les pleins pouvoirs
temporels. En se faisant comprendre de toutes sortes d'étrangers,
chacun les entendant dans leur propre dialecte, les galiléens
pratiquent une sorte de mondialisation de la parole de Dieu.
1ère conséquence pour l'Eglise d'aujourd'hui
: Parler la langue de ceux à qui elle s'adresse,
la langue des nouvelles générations. Il faut
changer l'eau du bain religieux dans laquelle on était
plongé depuis longtemps. Et c'est bien difficile
Pour cela une force spéciale est nécessaire,
annoncée et promise par Jésus, celle qui vient
d'en haut, la personne de l'Esprit Saint.
Sa manifestation prend la forme des forces de la nature
: un violent coup de vent, le feu qui se propage si rapidement,
mais là à la Pentecôte rien de dramatique
(cf. le feu à Notre-Dame de Paris), car c'est une
force spirituelle, divine, qui décoiffe les peureux,
libère des entraves, se partage facilement et emporte
l'adhésion de tous les présents dans une joie
irrésistible.
2ème conséquence de la Pentecôte pour
l'assemblée des fidèles, c'est-à-dire
l'Eglise, appeler de nouvelles personnes pour combler le
manque de celles qui ont fait défaut (Judas), et
diversifier les fonctions de la communauté au service
de tous : partage des biens, prière, mission, intercession,
médiation. A condition de faire appel à cette
force disponible dans la demeure intérieure de la
conscience, au cur des baptisés-confirmés.
Beaucoup s'en prive par une sorte d'anorexie - maladie du
siècle où l'on va chercher ailleurs des compléments
alimentaires spirituels en oubliant la nourriture des repas
ordinaires, bienfaisants, les sacrements par exemple, qui
délivrent les dons de l'Esprit Saint (sagesse, intelligence,
conseil, force, science, amour de Dieu).
Les chrétiens ne sont pas naïfs, ils se savent
enfants de Dieu, héritiers du Christ, donc héritiers
de ses souffrances. Il y a encore beaucoup de croix à
porter
Nous souffrons avec lui pour être avec
lui dans la gloire, dit saint Paul aux Romains.
En conclusion de cette solennité de Pentecôte,
nous gardons précieusement l'impératif exprimé
dans la liturgie : Viens Esprit Saint ! Emplis le cur
de tes fidèles. Allume en eux le feu de ton amour.
Gémo,
2019
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